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Fünfsechstel (Fivesixths) de Jonas Marowski avec Annina Euling, Tom Gramenz, Yoshij Grimm, Robin Meisner

Par Kojimaemi

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L’histoire : Une bande d’adolescents se retrouve dans un gymnase, tard le soir, pour célébrer la disparition d’un de leurs amis. En souvenir du bon vieux temps, ils entament un jeu : Truth, dare or lemon.

Fivesixths est un court-métrage allemand qui met en scène cinq adolescents décrits comme des “stupid boarding school kids who don't know what to do with themselves.” (des gamins d’écoles privées qui ne savent pas quoi faire d’eux-mêmes). Ils essaient de combler le vide de leur existence comme ils le peuvent, sans vraiment y parvenir. Le jeu inventé par le regretté Tim permet à ses amis d’oublier un instant sa mort. Les thèmes de l’adolescence désœuvrée sont tous effleurés : alcool, sexe, futilité de la vie… D’abord amusement sans conséquence, « Truth, dare or lemon » devient vite un prétexte pour régler quelques comptes. Les questions se font de plus en plus indiscrètes, les défis de plus en plus osés… Le plus vindicatif est David, le meilleur ami de Tim, et il se montre particulièrement cruel envers la petite amie du disparu. Ce qui n’était qu’une soirée arrosée et amusante menace soudain de tourner au drame et ce n’est qu’à la dernière minute que tous comprennent pourquoi David déverse sa haine sur les autres : il transforme sa douleur et son incompréhension en colère.

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Ce film de 25 minutes frôle le sans faute et je regrette que ce soit un court-métrage parce que j’aurais aimé en savoir tellement plus ! Du fait du format, seuls David et la petite amie sont mis en avant et les trois autres personnages revêtent moins d’importance alors qu’ils ont du potentiel. La personnalité de Tim, dont l’absence le rend paradoxalement très présent, est elle aussi survolée et mériterait d’être plus exploitée. Les acteurs sont tous très talentueux malgré leur jeune âge, et parviennent, sans surjouer, à jeter les grandes lignes du caractère des jeunes qu’ils incarnent. Le plus notable est Tom Gramenz (David), déjà vu dans Prora, un autre court-métrage. J’ai trouvé son jeu très subtil, que ce soit pour montrer la cruauté, la peine ou la peur.

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Le travail de la lumière est bien pensé. Au début, les cinq adolescents sont entourés de bougies et le gymnase est plongé dans des couleurs chaudes. Puis la soirée dégénère et la lumière change pour devenir bleue et froide. Cela permet d'instaurer une tension intéressante liée à l'évolution de la situation que vivent les personnages.

Je ne sais pas si une version longue est envisagée mais je serais curieuse d'en voir plus.

Et pour ceux qui sont intéressés, voici le lien du film:


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