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"Nina" ( Stellis Groseil et Stéphane Dassieu) au Restaurant · Bar Le Soupson à Saint-Brieuc ( Côtes d'Armor) le 23 janvier 2016

Publié le 23 janvier 2016 par Concerts-Review

"Nina" ( Stellis Groseil et Stéphane Dassieu) au Restaurant · Bar Le Soupson à Saint-Brieuc ( Côtes d'Armor) le 23 janvier 2016

"Nina" ( Stellis Groseil et Stéphane Dassieu) au Restaurant · Bar Le Soupson à Saint-Brieuc ( Côtes d'Armor) le 23 janvier 2016

Le Soupson, 52, rue du Docteur-Rahuel, à Saint-Brieuc, une ancienne maison close devenue un bar resto proposant une cuisine simple de qualité, tout en vous accueillant avec le sourire!

Le concert de Nina est annoncé à 19:30, le coin se remplit très vite, ne compte pas réussir à dégotter une table si tu n'as pas réservé, tu suivras le concert debout en dénichant le rayon d'une étagère pour déposer ton demi!

19:50, Stellis Groseil et Stéphane Dassieu prennent place près du comptoir, deux tabourets, une jolie fille, un beau filet de voix, un barbu au crâne légèrement dégarni à la guitare, ils ont choisi l'appellation Nina en hommage à Nina Simone dont il s'approprie une partie du répertoire!

Un bref salut avant d'entamer la formidable prison-song ' Work song', la voix de la fraîche Miss Groseil est puissante et groovy, sans vouloir singer Nina Simone, elle parvient à faire dresser tous les poils de ton épiderme.

C'est bien parti, ils enchaînent sur 'I shall be released' le titre de Dylan que Eunice Kathleen Waymon a repris en 1969.

Brel, 'La chanson des vieux amants', à écouter paupières closes.

Une version jazzy et sensuelle.

Toujours dans la langue du cru, 'La vie en rose', repris en choeur par Antoinette Gouennec, 95 balais, j'habite place de la Liberté, pas moyen de s'asseoir, je n'ai pas réservé, je me colle à vos côtés, elle est bien la petite, non?

Oui, madame, non, je n'habite plus chez ma maman!

Une touche de jazz manouche pour suivre, 'Coucou' ( les rosiers fleurissent), une jolie rafale en western swing nous prouve que Stéphane Dassieu n'est pas du genre pingouin.

Avec ' Nobody's Fault But Mine' on a droit à un classique gospel/blues avant l'engagé 'To Be Young, Gifted and Black' que Stellis accompagne aux fingersnaps.

Rien à dire, ces complices souriants regorgent de talent.

La Piaf, ' Je t'ai dans la peau' .

Euh, Stéphane, ce ne serait pas plus mal si on jouait le même morceau, on reprend!

Edith, bis, la romance, 'T'es beau, tu sais'.

Sur son premier album Nina Simone a repris 'Little Girl Blue' composé par Richard Rodgers and Lorenz Hart en 1935 et chanté superbement par Janis Joplin en 1969.

Une ballade grandiose!

Nina c'est de la soie et de l'âme, voici son 'Go to hell' suivi par sa vision de 'Ne me Quitte pas' du grand Jacques.

Le premier set s'achève par un des titres les plus connus de la diva, ' Ain't go no, I got life'.

Un cri, un seul: j'existe!

Applaudissements nourris et pause!

Second set.

Nina Simone Sings Ellington, 'Do nothing till you hear for me', pas de cuivres, ni de strings, ni de choir, mais un arrangement minimaliste qui touche.

Place au standard 'Just in time' précédant le blues de Bessie Smith, 'I Want a Little Sugar in My Bowl'.

Un second Duke, 'Mood Indigo', permet à l'audacieux Dassieu de tenter une escapade périlleuse.

Tu dis, le moineau?

' J'm 'en Fous Pas Mal'.

Petite crise de fou rire et on achève la rengaine.

Une première séquence de scat, logique, décore 'You better know it', quelques notes de guitare sont mises en boucle avant de placer une rafale meurtrière, Duke préférait le piano, never mind!

Une ballade?

Pourquoi pas.

'Black Is The Color Of My True Love's Hair', et après cette sad song on vous propose le rythmé ' My babe just cares for me'.

C'est la perle 'Solitude' qui te refilera les plus intenses frissons de bonheur, sans nous laisser applaudir le duo a enchaîné sur le scat secoué 'Satin doll' avant de nous proposer un second Bob Dylan, 'Just like a woman', que tu avais fort apprécié dans la version Aufray/Birkin, 'Tout comme une vraie femme'.

Les clients au boulot, handclaps and chorus, pour l'énervé 'See line woman' auquel succèdent le classique 'Bye, bye Blackbird' et 'Love me or leave me'.

Ils sont très nombreux à avoir repris 'Mr Bojangles' de Jerry Jeff Walker, Nina l'a enregistré en 1971.

On approche du terme, 'La Javanaise' du beau Serge et le tube 'Feeling good' achèvent ce trip prisé à sa juste valeur.

Vite, alors, la reprise de 'Work song' le morceau qui avait ouvert les festivités!

Un concert au-dessus de tout soupçon!


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