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Ce qu’Amazon, Snapchat et Pinterest font des données personnelles

Publié le 09 février 2016 par Pnordey @latelier

Une équipe de chercheurs à Harvard cartographie les transferts de données personnelles par des entreprises. Un moyen de participer à leur protection.

L’open data devient la norme. De plus en plus de pays suivent l’exemple de Taiwan et mettent à disposition, sans restriction, les données gouvernementales. A l’inverse les citoyens s’inquiètent de la diffusion de leurs données personnelles et ne sont pas prêts à les partager à n’importe quelles conditions ou avec n’importe quelle entreprise. C’est la raison pour laquelle des chercheurs de l’université américaine Harvard ont pour projet de cartographier les organisations qui utilisent des données personnelles, parfois sans permission.

Chaque visite d’un site internet, utilisation d’un badge ou recherche sur Google laisse des traces. Qui collecte ces données personnelles et qui s’en sert ? C’est la question que s’est posée la professeure Latanya Sweeney, qui dirige le Data Privacy Lab à Harvard et à laquelle son équipe a répondu en créant theDataMap. Sur cette plateforme, les principales organisations susceptibles de recueillir nos données médicales et mobiles sont répertoriées et analysées.

Les applications populaires pour smartphone comme Amazon, Pinterest, Snapchat, Facebook ou encore Youtube partagent ou vendent certaines données personnelles. 110 d’entre elles ont été étudiées. L’application eBay sur Android envoie par exemple l’email, le nom, le mot de passe de l’utilisateur et les termes recherchés à ebay.com et l’email et le nom à google.com. De même, Groupon sur Android transmet des informations à six différentes organisations parmi lesquels Facebook, Google, ou encore Fiksu.

L’objectif de ce projet est de faire prendre conscience de la manière dont les données personnelles sont aujourd’hui utilisées. Et ce dans le but d’aider journalistes, avocats, législateurs et chercheurs à mieux les protéger à l’avenir. Les citoyens seront également invités à participer à cette solution à travers un portail lancé grâce à des fonds de la Knight Foundation. Latanya Sweeney souhaite en effet aller plus loin que l’open data et propose un open data sharing. Autrement dit, une transparence du partage de données afin de préserver leur caractère privé.


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