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Critique Ciné : Les Tuche 2, le rêve américain (2016)

Publié le 10 février 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Les Tuche 2 : le rêve américain // De Olivier Baroux. Avec Jean Paul Rouve et Isabelle Nanty.


Olivier Baroud est un balourd de la comédie française. Il est capable faire des comédies sympathiques (Mais qui a re-tué Pamela Rose ?) comme des comédies bidons ridicules (On a marché sur Bangkok, Entre amis, etc.). 5 ans après Les Tuche, il revient avec un second volet. Je vais avouer sans aucune honte que j’avais ri devant le premier volet de cette comédie très française. Avec 1.5 million d’entrées (et le second volet est déjà en train de faire mieux), il fallait supporter qu’il y ait une suite. La plupart des scénaristes de Les Tuche 2 ont travaillé sur une émission culte (Les Guignols de l’Info) et connaissent donc plus ou moins ce que c’est que l’enjeu de faire rire. Rien n’est pourtant neuf dans ce film, utilisant les mêmes ressorts que bon nombre de comédies françaises mais ce que j’ai apprécié là dedans c’est cette volonté débridée de nous faire passer un agréable moment avec une famille toujours aussi frappée. Car les Tuche sont tout de même des gens pas comme les autres, mais en exagérant les traits, Les Tuche 2 nous laisse avec quelques bonnes surprises comme un joli message de tolérance à la fin qui permet aussi de voir que la comédie vit maintenant avec son temps.

À l’occasion de l’anniversaire de « coin-coin », le benjamin de la fratrie, la famille Tuche part le retrouver aux États-Unis : les choses ne vont pas se passer comme prévu, mais alors pas du tout.

Cette suite aurait pu être meilleure c’est certain, mais je dois avouer que je l’ai trouvé plus drôle et plus efficace que la première. La première avait ses défauts, sautant bien souvent sur les mauvaises occasions. En ayant eu l’idée de partir aux Etats-Unis, Les Tuche 2 s’offre un bol d’air frais, permettant d’éviter la répétition des gags. Le principe même de ce film reste assez facile, mais je pense que cette comédie caricaturale a suffisamment de dialogues et scènes amusantes pour nous garder jusqu’au bout. Il y a des tas d’intrigues lancées en même temps, peut-être un peu trop, mais la façon dont elles s’entrecroisent tout au long du film est un fait qui fonctionne correctement. Je m’attendais à ce que ce second volet ne soit pas drôle ou en tout cas qu’il n’ait pas le même esprit que le premier (un peu comme Les Profs 2 par rapport aux Profs premiers du nom). Partir à l’étranger est quelque chose de difficile dans le sens où il ne faut jamais perdre l’objectif premier qui n’est pas forcément que le dépaysement. Olivier Baroux a peut-être trouvé avec cette famille pas comme les autres une machine à cash qui fonctionne. Le film évite aussi de tomber dans la surdose de têtes d’affiche, et s’impose de ne pas inviter d’acteurs ou actrices connues pour poursuivre ses délires en famille.

Car une suite ne peut fonctionner quand il y a des tas de personnages à présenter en parallèle. Certes, il y en a quelques uns mais ils sont beaucoup moins nombreux que les autres, ce qui est assez rassurant. Finalement, Les Tuche 2 a peut-être un peu de mal à démarrer au départ, ce qui est dommage car je suis persuadé qu’ils auraient pu nous mettre dans le bain rapidement. Mais il fallait aussi reprendre là où l’on avait laissé tout le monde afin de ne pas nous donner l’impression que le premier volet a été complètement oublié. Avec cette comédie divertissante, qui n’en fait pas des tonnes mais qui utilise les différences culturelles (après les différences sociales dans le premier volet) comme figure de proue parvient à faire fonctionner la machine du début à la fin sans trop de problèmes. On retient alors Isabelle Nanty, toujours au sommet de sa forme et Jean Paul Rouve qui continue d’être méconnaissable. Mais c’est Susan Algren qui reste l’élément le plus comique alors que ses blagues, racontées en une autre langue et traduites par des sous-titres font toujours moches. Les secondaires ont eux aussi des choses à nous prouver, notamment le jeune Pierre Lottin qui, sous les traits de Wilfried nous offre cette année un vrai message de tolérance qui permet à une comédie grand public d’être en accord avec son temps.

Note : 5/10. En bref, une suite pas si mal.


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