Flirt empoisonné

Extraits de Flirt empoisonné by Félicité Annick FOUNGBÉ

Anaïs... chérie... murmura-t-il désireux de faire la paix.

Il allongeait la main pour lui enserrer la taille. Elle était toujours sensible à la douceur et à la chaleur de ses mains viriles autour de sa taille. Elle résistait rarement, lui offrant les lèvres, s'ouvrant à lui comme un fruit délicieusement mûr.

Lâche-moi ! le repoussa-t-elle sans ménagement. Tu sens la femme ! Tu pues à plein nez cette espèce de putain qui t'a ouvert les jambes ce soir !

Refroidi dans son ardeur, coupé dans son élan, il retira lourdement sa main et se rangea prudemment sur le côté. Les yeux ouverts dans la pénombre de la chambre, il cogitait. Ses pensées le ramenèrent à la soirée passée chez sa maîtresse. Comment oublier ces instants torrides dans les bras de Lucinda ?

Lucinda... son nom résonnait comme une caresse, une promesse de volupté. Elle était belle à damner un saint, avec un caractère bien trempé qui évoquait un volcan en éruption, surtout en termes de volupté. Lucinda avait des courbes harmonieuses, une peau de pêche au toucher doux et satiné. Avec ses rangées de perles au tintement envoutant, son parfum capiteux, une étreinte dans ses bras évoquait un séjour en une magnifique plage baignée de soleil.

Elle avait le chic pour lui exciter chacune des fibres dermiques. Sous les caresses de ses mains expertes et de sa langue veloutée, la sève enflait en lui, torrentielle, sublime torture qu'elle mettait un talent fou à évider une goute après l'autre. Il avait la nette impression d'être aspiré, de se perdre dans cette voûte satinée de femme ou dans sa bouche veloutée. Lucinda... Ah ! miséricorde ! peut-être damnait-il son âme... en tous cas, il ne connaissait pas à la luxure un goût tellement exquis.

© La Cloche-d'Or éditeur 2016

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