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La voleuse de livres; Markus Zusak

Par Sylvielectures
Cette lecture, partagée avec tant d'autres, ne m'a pas laissée indifférente.
Si je n'ai pas vraiment accroché au souffle froid de la narratrice qui veut incarner la mort et qui n'arrive qu'à ressembler à un masque grossier derrière lequel elle se cache, je me suis quand même laissée prendre au piège de ce récit bien ficelé, où on nous annonce à l'avance les dénouements comme pour mieux nous y préparer, par attention, précaution,sans doute, pour nos âmes sensibles qui vont voir le voile se lever souvent sur l'horreur de la condition humaine,et l'absurdité de la vie.
La toile de fonds de ce roman est la page la plus noire de notre histoire, et nous y plongeons en suivant une petite fille prise dans la tourmente de l'histoire, au cœur de l'Allemagne nazie , entre 1939 et 1945.
Elle même victime du nazisme, ses parents ayant été détruits pour cause de communisme, notre petite héroïne n'aura de cesse d'essayer de survivre malgré ses multiples rencontres avec la mort, qui l'aura effleurée mainte fois, sans jamais réussir à l'emporter.
Elle sera recueillie par un couple pauvre vivant dans la banlieue de Munich et essayant de survivre eux aussi et de s'adapter tant bien que mal aux nouvelles normes sociales érigées par Hitler.
Elle découvrira la lecture et l'écriture, et cultivera une passion ambivalente pour les mots. C'est ce qui la sauvera.
Elle sait qu'ils sont capables du meilleur et du pire, mais jamais elle ne renoncera à apprendre, à lire, à dire, puis à écrire.
Ceux qui la mettent sur la voix sont les livres qu'elle rencontre sur son chemin et qu'elle ne peut s'empêcher de voler, son père adoptif, qui aura le courage de lui apprendre à lire la nuit, lorsque ses cauchemars l'empêchent de retrouver le sommeil, et l'adolescent juif caché dans le sous-sol qui lui écrira des histoires illustrées poétiques et allégoriques donnant un sens à l'absurdité de la vie qu'ils mènent.
Dans ce magma de terreur, de guerre, de bombes et de décombres, nous aurons l'occasion de voir éclore des moments de bonheur fugaces et simples qui suffisent à illuminer la vie d'une enfant. Je pense aux livres que l'homme aux cheveux de plumes écrit et illustre sur un volume de "Mein Kampf", que les parents de Liesel ont aidé à repeindre pages par pages pour qu'il puisse y arriver; Je pense aussi au seau de neige emporté par la petite fille dans le sous sol et à toute la famille qui s'unit pour confectionner un bonhomme...
Ce livre peut surprendre et irriter un peu par le ton de cette drôle de narratrice fictive, mais si on la laisse grimacer dans son coin en se concentrant sur l'histoire qu'elle nous raconte, alors nous avons la chance de découvrir un très beau récit d'amour et d'amitié, de courage et d'audace, malgré la rage, la peur, l'humiliation, la faim, le froid, et le désespoir, qui érodent les personnages les uns après les autres.
Une interview de Markus Zusak sur Oh!éditions,
Channe écrit : "Enfin, que vous dire d’autre que de lire ce livre. Ce n’est pas de la science-fiction. C’est fantastique mais au-delà de la thématique. C’est fantastique parce que ça déborde de poésie et d’émotion."sur Phénix-web,
Sophie Pilaire est très enthousiaste : "L’histoire en elle-même est donc très forte, très riche, et l’auteur la travaille de façon originale : que demander de plus pour le bonheur du lecteur, jeune ou moins jeune ? A noter tout de même qu’il ne s’agit pas d’une lecture facile." sur Ricochet,
Karine a aimé,
Lillounette n'en est pas encore revenue : "Je viens de terminer ce livre, et je suis encore sonnée."
Gachucha n'a pas du tout apprécié,
Moustafette n'a pas été vraiment emballée non plus mais nous dit quand même : "Bref, un seul mot pour conclure, offrez-leur le bouquin ! Et si ça vous tente, piquez-leur ensuite !"
"C’est une petite histoire attendrissante qui a agréablement meublé un voyage de 700 km en voiture, que je ne regrette absolument pas d’avoir lue et que je recommanderai aux adolescents, parce qu’elle délivre un message de tolérance et de bienveillance" Amanda
Clarabel n'est pas tout à fait enthousiaste : "Pour moi, le style est pénible et pénalise l'entrain et l'aisance de la lecture. J'ai pourtant lu jusqu'au bout ce roman car je tenais à connaître son issue coûte que coûte. Petit bémol, cependant.",
par contre,
Emjy en est tombée par terre : "C'est un roman incomparable, je n'ai rien lu de tel jusqu'à aujourd'hui. Il est puissant, virevoltant, touchant à en tomber par terre, écrit de manière virtuose et différente, drôle parfois aussi, mais toujours terriblement sublime."
francesca a adoré, Jessica aussi,
Livraire nous dit : "si vous n'avez qu'un seul livre à lire cette année, lisez celui-ci.",
Anna A. a beaucoup aimé,
"
un roman qu'il faut absolument lire, chers happy few"écrit Fashion Victim, sur lecture/écriture.
C'est : "Un vrai beau récit.
Une leçon.
Une histoire qui reste",
pour lilioregane,
"une histoire universelle et humaniste où il est question d'amour, de résistance, de reconstruction et de résilience.", pour BlueGrey
Leila Zhour nous livre une réflexion souvent partagée par d'autres blogueurs : "La Voleuse de livres est publié par des éditions jeunesse. Ce n’est pourtant pas un livre "pour les jeunes". Il peut être lu par des ados, certes, avec le plus grand profit, mais cantonner ce texte à ce public serait le priver injustement d’une plus vaste audience largement méritée."
Choupynette nous dit que ce livre vaut le détour...tout comme tiphanya ...

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