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Parles-en à tes parents!

Publié le 10 mars 2016 par Lesimparfaites
Parfois (souvent, étonnamment!), je suis la conseillère à distance des amies d'école de mes filles.
Un genre de courrier du coeur pour ados via Skype ou textos. Mes filles me refilent des questions, je leur donne mon avis d'adulte qui en a vu d'autres.
Et chaque fois, ma grande question: mais pourquoi elles n'en parlent pas avec leurs parents?
Parce qu'il n'y a de rien de vraiment compliqué ou gênant dans leurs questions. Ça va des menstruations aux difficultés d'Unetelle à s'endormir, à la «gestion des boutons» et autres désagréments de la puberté.  Le genre de trucs dont on devrait pouvoir jaser ouvertement avec son ado en déjeunant (oui, on peut encore prendre le temps de déjeuner à la maison la semaine) ou dans un tête-à-tête improvisé dans un des nombreux «moments-taxi» entre parent et enfant.
Des sujets d'ados même pas (encore) compliqués. Mais ils n'en parlent pas avec leurs parents. C'est comme ça. Elles préfèrent passer par leurs amies (mes filles) pour m'en parler à moi qui ne les connais pas (ou presque). Et mes filles finissent toujours par leur donner le même conseil: «parles-en à tes parents!» Mais non, elles ne veulent pas. Elles «ne parlent pas de ça à la maison», y'a jamais de bonnes occasions, elles n'ont pas «ce genre de relation» (une simple relation parent-enfant?!) avec leurs parents...
On est toujours bien en 2016! Ça ne doit pas être parce que tout ça est très tabou... Est-ce si difficile de communiquer sur ces sujets «de base»? En cette ère où la communication virtuelle est omniprésente, a-t-on tant de difficultés à se parler? Ou serait-ce par manque de «disponibilité parentale»?
Car vient un temps où les ados prennent leurs distances de leurs parents (et c'est très bien) mais je constate aussi que beaucoup de parents ont parfois l'air soulagé de prendre (Enfiiin! Ouffff!) leurs distances de leurs enfants. C'est bien beau l'autonomie mais on n'est pas obligé de la favoriser au point à couper les ponts.
Ni être sur leur dos ou dans leur ombre tout le temps. Mais juste être là -au bout de Skype ou des textos s'il le faut- et s'assurer de garder le canal de communication bien ouvert. Et être là, pour vrai, disponible physiquement et mentalement, le plus souvent possible. Pour faciliter la discussion sur les sujets «de base» et garder la porte ouverte en attendant d'aborder les sujets plus compliqués qui ne manqueront pas d'arriver.


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