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France Gall-N'écoute Pas Les Idoles-1964

Publié le 29 mars 2016 par Numfar
France Gall-N'écoute Pas Les Idoles-1964

MARS 1964

Comment est-ce que Gainsbourg est-il rentré en contact avec France Gall?

Probablement par l'intermédiaire d'Alain Goraguer, qui produit France et lui compose ses titres les plus jazzy (Jazz à gogo, Le coeur qui jazze).

Lorsque la très jeune Isabelle "France" Gall débarque dans les médias français, elle écrase sans sourciller ses adversaires les plus coriaces (Sylvie Vartan, Sheila) et touche un public très large et très jeune.

La majorité de ses chansons d'alors sont des bleuettes composées par des professionnels de la chanson française: Pierre Delanoë, Jacques Datin, Maurice Vidalin, André Popp et son père, Robert Gall.

Gainsbourg va lui apporter des chansons moins conventionnelles et plus marquantes pour le public.

A part "Sacré Charlemagne" de son père et Georges Liferman et "Bébé requin" de Joe Dassin, ses plus grands tubes seront signés Gainsbourg et resteront pour la plupart, des classiques cultes des sixties.

En mars 64, France Gall publie son 2e EP qui cartonne avec en titre phare:

N'écoute pas les idoles (Serge Gainsbourg)

A travers ce titre, c'est Gainsbourg qui s'adresse à la nouvelle génération, essayant de faire réagir un public habitué aux textes superficiels du yé-yé.

"De toutes les chansons celles que tu retiens,

Ne sont rien qu'amours cruelles sans lendemain,

C'est la raison pour laquelle je n'aime rien,

Rien de ce qui me rappelle tout  ces refrains.

N'écoute pas les idoles, écoute-moi!

Car moi seule je suis folle, folle de toi.

Ces chansons que tu fredonnes, comment veux-tu,

Que je les aime personne n'a jamais pu,

Me faire croire que l'on se donne à coeur perdu,

Pour se quitter à l'automne bien entendu."

France Gall cartonne et Gainsbourg devient un faiseur de tubes.

Petite aparté, en passant, l'air de rien:

La déjection malodorante qu'est "Gainsbourg vie héroïque" se moque ouvertement de France Gall, la faisant passer pour une idiote sans cerveau et sans voix.

Durant cette époque, Gainsbourg n'avait que respect et admiration pour la jeune France Gall, pour son travail incroyable, son professionalisme, sa détermination et sa discipline.

Ce n'est que des années plus tard, durant les années Gainsbarre, qu'il se mit à se moquer ouvertement de France Gall et uniquement sur l'affaire des "sucettes".

Mais jamais, absolument jamais, Gainsbourg ne s'est moqué de l'artiste ni de son travail, ni de sa carrière.

Je tenais juste à rappeler ce fait ici.

Oui je déteste ce biopic foireux...

© Pascal Schlaefli

Urba City

29 March 2016

Du même auteur:

Serial Angel Vol.1:

Anastase & Perfidule (2014-gratuit sur Itunes)

The Blacksouls (2015)

Serial Angel Vol.2:

Runaway Suzi (à paraître)

 Blog: Serialangel.centerblog.net

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