Mordez à l’hameçon

LOL. En ce premier avril, nous avons décidé avec Emmanuelle de troquer nos plumes et crayons pour inverser les rôles le temps d’un billet. Elle à l’écrit, moi au dessin. Juste pour rire… en espérant vous faire sourire ! (D’ailleurs, je vous serais bien reconnaissante de ne pas être trop sévères avec la croûte que voici…) !

2 avril 2016. J’ai terminé froissé, déchiré comme un mal propre, moi qui voulais finir dans le ruisseau et accuser Rousseau.
J’ai relevé mon niveau, j’ai gardé ma ligne, c’était vraiment pas le jour de casser mes plombs. Il faut croire que je me mets à dos. C’est plus fort que moi, c’est ma bulle d’air, mon bouchon, ma canne, mon chalut!
Je vais appeler mon ami le bar, il est comme moi, toujours tout ouïe pour ses amis. Il a la palme celui là, il les encaisse les vers, à peine sortis de terre. Toujours chez lui, à nager en eau trouble, muet comme une carpe. Moi je n’ai qu’un jour, alors j’en profite.

Je suis le 1er! Des Champs Élysée à l’arc de triomphe, direction la discorde!
La fatigue, le vent, à me tortiller au risque de décrocher, sans cette main amicale qui me retient toujours. Photographié sous tous les angles!
Les amis y a que ça de vrai, vifs comme des gardons, à me remonter le moral quand je rentre bredouille. Celui là, rit un peu jaune, je le vois bien. L’air fin à ne pas rester sur la touche. Ça va faire six ans maintenant que je le colle. Faut dire que je m’accroche vite, un scotch et je suis ton ami.

Les enfants ne me goûtent guère mais c’est quand même eux que je fais rire aux larmes.
Moi, qui n’ai jamais vu la mer!

Parfois je me dis qu’avec mes écailles mal dessinées, mon cœur de papier et mon découpage de fortune, je ne suis qu’une mauvaise blague.