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Critiques Séries : Wynonna Earp. Saison 1. Pilot.

Publié le 04 avril 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Wynonna Earp // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Depuis quelques temps, Syfy semble vouloir nous faire oublier tout son héritage un peu ridicule, né des téléfilms bas de gamme et drôles façon Sharknado. Mais en nous offrant Z Nation, elle était revenue finalement à ces séries un peu plus funs. Avec Wynonna Earp elle cherche à tirer la corde sur une toute nouvelle catégorie : le western fantastique. On pourrait facilement parler de Wynonna Earp comme d’une rencontre entre Justified et Buffy contre les Vampires. Si ces deux séries sont bien évidemment de bien meilleure qualité, j’ai trouvé ce premier épisode plutôt correct dans son ensemble. Disons qu’il y a quelque chose qui fonctionne assez bien là dedans. Adapté du comics de Beau Smith et Joyce Chin et développée par Emily Andras (Lost Girl), Wynonna Earp est donc un western moderne avec un twist fantastique qui suit un anti-héros : Wynonna Earp, incarnée par une Melanie Scrofano (RoboCop, Saw VI, Damien) pas forcément connue pour être la meilleure des actrices du monde. Pourtant, elle rentre plutôt bien dans les baskets de cette anti-héros sans peur et sans reproche. Wynonna Earp revient donc à sa ville d’origine, sans trop le vouloir, afin de faire honneur à son héritage familial.

La chasseuse de primes Wynonna Earp n'a peur de rien : ni des criminels qu'elle pourchasse, ni des vampires qui sont à ses trousses...

Il se trouve que les criminels tués par son grand père Wyatt sont revenus d’entre les morts et menacent tous les habitants de la ville et Wynonna Earp doit donc tenter de redonner à sa ville d’origine une ambiance beaucoup plus calme. Je trouve que la série prend ici un sujet intéressant sous les traits d’une femme qui en a dans le ventre. Melanie Scrofano est plutôt convaincante dans le rôle qui lui est confié alors que je n’étais pas le plus confiant qu’il soit au premier abord. Sa présence fait le succès de cette série, à mi-chemin entre quelque chose de tendre et quelque chose d’un peu plus sauvage. Sans compter qu’elle incarne parfaitement cette référence au western que semble être Wynonna Earp. Si le casting n’est pas totalement raté (surtout l’héroïne), les changements de ton et l’évolution narrative de l’histoire vont probablement mettre plusieurs épisodes à se mettre en place. Ce qui dans un sens n’est pas bête. Bien entendu, Wynonna Earp s’inscrit donc parfaitement dans la lignée d’une Sleepy Hollow, voire même de Buffy, sans atteindre la même qualité. Et je ne parle pas de qualité narrative, mais surtout de qualité visuelle. Visuellement, Wynonna Earp est sacrément laide. La série manque d’un truc et c’est bien cela. Avec un visuel plus travaillé, je pense vraiment que cela aurait pu être quelque chose d’encore plus intéressant.

Je pense notamment à la scène du feu à la fin de l’épisode. C’était vraiment très mal fait. On dirait que la série a un budget particulièrement serré pour faire des trucs qui auraient mérité un chèque un peu plus gonflé. Mais Syfy aime parfois produire des trucs visuellement assez laids, ou fait avec les moyens du bord sur un vieux fond vert dégueulasse. Car mine de rien, même si cela n’a rien d’exceptionnel, cela se suit sans déplaisir pour autant. L’histoire reste assez cohérente et il y a des pistes pour plusieurs épisodes. La mécanique que la série parvient à installer peut facilement installer des cas de la semaine à tire-larigot. Emily Andras connaît les personnages féminins pour avoir travaillé sur Lost Girl. Elle sait donc à quoi cela ressemble et tente de faire de Wynonna Earp quelqu’un de différent. Si je n’ai jamais aimé Lost Girl (et pourtant, j’ai tenté à deux reprises, sans succès), je vais peut-être tomber sous le charme de Wynonna Earp. En tout cas, je l’espère.

Note : 5/10. En bref, introduction honorable à ce qui semble être vraiment une bonne idée.


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