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Maxime Beaussire, rester invaincu à la force des poings

Publié le 18 avril 2016 par Playeur.co @playeurco

Victorieux pour la 21ème fois au début du mois d’avril contre le vice champion d’Europe, Maxime Beaussire est entrain de se faire un nom dans le monde de la boxe. Entretien pour le blog playeur.co avec ce boxeur toujours invaincu.

Maxime, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

Oui alors, Maxime Beaussire, j’ai 24 ans. J’ai 22 combats professionnels à mon actif depuis samedi et donc 21 victoires et 1 match nul. Maintenant ça fait 4 ans que je suis boxeur professionnel. À la base, je viens de Saint Lo. J’ai commencé toute ma carrière là bas et j’ai migré sur Caen pour les études notamment. Là je suis arrivé à Rouen depuis le mois de septembre où je vis la semaine et où je m’entraine.

Quand et comment as tu commencé la boxe ?

J’ai commencé à l’âge de 11 ans parce que mon père en avait fait un petit peu à Saint Lo. Du coup j’ai toujours eu plus ou moins envie d’en faire déjà très jeune mais ma mère ne voulait pas au début à cause des à priori qu’on a sur ce sport là, enfin surtout les mamans… Finalement ce n’est qu’à l’âge de 11 ans que j’ai commencé avec mon frère, qui n’avait que 7 ans.

Peux tu nous parler de ta victoire contre l’espagnol Santos samedi ?

Oui et bien c’était une victoire aux points, un combat assez difficile contre le vice champion d’Europe donc on va dire qu’on a gravi 2 marches d’un coup c’est pour ça que le niveau était compliqué quand même. J’ai bien dominé la première partie du combat et après j’ai ressenti un peu de fatigue due à la préparation donc l’espagnol est quand même bien revenu dans la seconde partie du combat. Finalement je gagne quand même d’1 ou 2 points mais c’est resté serré tout le long. C’était un gros frappeur en face, j’ai pris des coups que j’aurais pas du prendre mais c’est un bon combat pour l’expérience même s’il faudra bien se préparer à l’avenir pour ce genre de combat là pour éviter de refaire les mêmes erreurs.

C’est donc un combat où tu vas pouvoir en tirer des enseignements avec tes coachs ?

Ah oui énormément d’enseignements car je n’étais pas suffisamment satisfait de ma performance et c’est justement dans ce genre de « déception » qu’on apprend et qu’on se remet en question. C’est surtout ça qui compte vu qu’on voit là où ça a péché, là où ça a bien marché pour donc bosser sur ce qui a mal marché.

Tu es donc toujours invaincu, c’est un objectif pour toi de le rester ?

Tout a fait oui ! C’est clair que je veux rester invaincu le plus longtemps possible parce que je ne veux pas de défaites et le prochain combat sera très probablement pour des titres de plus en plus gros, au niveau continental. Donc si je n’ai toujours pas de défaites ça veut dire que je deviendrai peut être champion d’Europe et que derrière, tout suivra comme la médiatisation, la rémunération… Tout ce pourquoi je travaille depuis des années et qui pourrait enfin m’arriver. Même si ça va m’arriver de perdre il faudra bien s’en relever et continuer à avancer malgré tout. Ça risque de m’arriver, on l’a bien vu samedi que le niveau montait de plus en plus.

À part de rester invaincu, quels sont tes prochains grands objectifs pour 2016 ?

On avait déjà tout mon programme pour le premier semestre 2016 donc là, le 2ème combat aura lieu le 17 juin à Pont-Audemer en Haute Normandie. Ce sera probablement pour un titre international dans la WBC qui est l’une des plus belle fédération au monde sauf que ce sera un titre francophone donc qui regroupe tous les pays francophones du monde comme le Canada, tout le Maghreb, la Belgique etc. Je pense que ce sera ce titre là et j’aimerais bien l’obtenir.

Est-ce que tu peux nous parler d’une semaine type pour toi en terme de préparation ? Combien fais-tu d’heures d’entrainement ? Comment est-ce que tu répartis la boxe et la préparation physique ?

M – En général on va plutôt raisonner en 2 parties : 6 semaines de préparation physique et ensuite 6 semaines de préparation technico-tactique.
Pour la préparation physique, c’est beaucoup de crossfit, de course à pied, de renforcement musculaire et puis un peu de technique entre deux. L’autre partie de 6 semaines, c’est vraiment du sparring donc de la simulation de combat avec les partenaires d’entrainement, beaucoup de séances de sac, de shadow, etc. C’est donc beaucoup plus de technique et de recherche des beaux gestes. On travaille aussi beaucoup sur l’aspect technique en fonction de l’adversaire.

Pour toi, quelles sont les 3 qualités principales pour devenir un bon boxeur ?

Et bien j’ai une phrase à moi qui est « Travail et détermination sont les maitres mots » donc déjà dans cette phrase il y a deux des objectifs. Pour moi il n’y a que ça qui compte mais comme beaucoup de choses. Il faut travailler sans relâche et en boxe plus particulièrement. Enfin je pense qu’il faut savoir se remettre en question en permanence parce que l’on n’est jamais au top, il y a toujours des problèmes, des petits trucs à modifier, à changer donc ce sont des remises en question permanente.

Du coup tu me dis qu’il y a toute une équipe qui t’entoure mais est-ce qu’il y a quelqu’un qui te fait travailler sur la préparation mentale parce qu’au final dans le sport individuel, c’est quelque chose qui est très important ?

Oui moi j’ai un préparateur physique qui a beaucoup de fonctions, c’est Florent Roulleau, il bosse dans une société qui s’appelle Elite Forme où il reçoit beaucoup de chefs d’entreprises une remise en forme. Lui il est très fort pour la préparation mentale. De toute façon, pour moi, le physique et le mental sont très liés car quand on sait qu’on est prêt physiquement, on ne se pose pas de questions et on sait que l’on n’aura pas de soucis physiques donc ça joue beaucoup. Donc moi c’est mon préparateur physique qui me sert de préparateur mental et aussi mon entraineur à Rouen qui lui va vraiment me conditionner au combat vis à vis de l’adversaire en me donnant plein de conseils et en me mettant en confiance.

Est-ce qu’il y a un boxeur que tu as eu comme modèle, quelqu’un qui t’a inspiré en tout cas ?

Pas vraiment. Je m’inspire de beaucoup mais ce sont surtout des boxeurs assez récents comme Oscar De La Hoya aux Etats-Unis ou les frères Klitschko parce qu’ils ont cette démarche là de gérer eux-mêmes leur carrière ou de trouver des gens pour la gérer donc ce sont des vrais entrepreneurs. C’est cela qui m’a beaucoup plu chez eux et c’est ce que j’essaie de faire à mon niveau. J’ai créé toute une équipe avec Baptiste, Pierre-Charles, un attaché de presse, tous mes entraineurs, tout le staff sportif et non sportif car c’est essentiel pour un sportif de haut niveau et surtout un boxeur d’être encadré de cette façon là.

Si tu n’avais pas été boxeur, qu’est-ce que tu aurais été ?

Je ne sais pas du tout. Je pense que j’aurais fait du rugby parce que j’aime beaucoup ce sport là aussi mais après je sais pas trop comment j’aurais réagi en collectif parce que je ne sais pas si j’aurais accepté de perdre si ce n’est pas de ma faute ou que tout le monde perdre à cause de moi. Là dans la boxe si je perds c’est de ma faute, si je gagne c’est grâce à moi. Même s’il y a toute mon équipe derrière bien sur mais c’est moi qui suis tout seul sur le ring. Donc honnêtement je ne sais pas vraiment ce que j’aurais fait.

Jack’s

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