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Partir en expatriation, c'est mourrir un peu

Publié le 18 avril 2016 par Veroniquemp
Partir en expatriation, c'est mourrir un peu

Quand j'ai découvert le superbe poème d'Edmond Haraucourt, "Partir, c'est mourir un peu", j'ai trouvé qu'il correspondait parfaitement à ce que l'ont ressent lorsque l'on part vivre à l'étranger quelle que soit la raison.


Tous les expatriés, exilés ou migrants se reconnaîtront dans ces quelques vers, car partir c'est mourrir un peu socialement, professionnellement et culturellement.
Mais partir, c'est aussi se réinventer tout le temps.
Rondel de l'adieu
Partir, c'est mourrir un peu,C'est mourrir à ce qu'on aime : On laisse un peu de soi-mêmeEn toute heure et dans tout lieu.
C'est toujours le deuil d'un voeu,Le dernier vers d'un poème ; Partir, c'est mourrir un peu.
Et l'on part, et c'est un jeu,Et jusqu'à l'adieu suprêmeC'est son âme que l'on sème,Que l'on sème à chaque adieu ...Partir, c'est mourir un peu. 
Edmond Haraucourt dans Seul, roman en vers, 1890



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