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Domaine de Chevalier 1964...

Par Daniel Sériot

Il est de tristes événements dans la vie que l'on n'accepte pas. Comme la disparition d'un ami, qui nous manque cruellement et à qui l'on pense souvent. 

Cet ami nous avait offert pour notre mariage un Domaine de Chevalier 1964. Nous avions remisé la bouteille et nous nous étions promis de la boire accompagnée d'un grand repas, en compagnie de notre ami. 

La vie en a décidé autrement.

Cette bouteille, chargée d'émotions,  et de regrets, devait obligatoirement être ouverte pour une occasion importante et très égoïstement pour nous deux. 

Nous avons choisi un anniversaire. J'ai préparé des asperges au foie gras poêlé et des ris de veau. Un magnifique Saint Nectaire, venant d'une petite ferme d'Auvergne et un dessert à base de fruits rouges.

Le vin a donc fait tout le repas à l'exeption bien sûr du blanc qui a servi l'entrée.

Il a été un grand moment de notre vie de dégustateurs et de passionnés, et l'espace d'un instant nous avons fait revivre à nos côtés celui qui nous manque tant!

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Pessac-Léognan : Domaine de Chevalier 1964

Niveau dans la bouteille : bas de goulot. Bouteille ouverte une heure avant la dégustation, sans retrait de vin, ni mise en carafe. Le vin été bu sur une durée de deux heures

Premier verre : la robe est soutenue de couleur grenat à orangée au bord du disque, le nez au repos évoque l'humus, le tabac blond , avec de légères notes ferrugineuses, florales et de cacao. A l'agitation les fruits apparaissent ( cerises et cassis) avec des notes de roses séchées. La bouche est délicate, soyeuse, les fruits sont un peu cuits ( type : fruits en bocaux). La finale est longue, avec des tannins légèrement plus impressifs, fraîche et complexe

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Une heure plus tard : l'aération lente a fait beaucoup de bien au vin. Les fruits ont superbement gagné en fraîcheur (cassis, cerises et baies de sureau), les arômes floraux se sont précisés (roses séchées) et prennent nettement le dessus sur les arômes tertiaires. De fines épices douces s'ajoutent à la palette aromatique. La bouche est superbe, conservant cet admirable soyeux de texture, avec une chair qui s'est développée à tous les stades de la dégustation. Le centre a pris de la densité dans un corps fuselé. La longue finale, dotée maintenant du même soyeux de texture que la première partie de bouche, est complexe et très persistante.Note plaisir 18 Un grand moment de dégustation et un remarquable retour à la vie pour un vin enfermé pendant près de 52 ans dans sa gangue de verre.

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Posté par Daniel S à 00:01 - Bordeaux Rive Gauche - Commentaires [0] - Permalien [#]

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