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Blocages #raffineries : qui prend en otage qui ? #JeSoutiensLaGreve

Publié le 24 mai 2016 par Mister Gdec
Vincennes-l-identite-des-quatre-victimes-de-la-prise-d-otages-devoileeCeci est une vraie prise d’otages (9 janvier 2015, hyper cacher, Paris).   Et si on redonnait leur vrai sens aux mots ?

Les éléments de langage sont bien rodés. Tous, de Hollande à Valls en passant par la voix de son maître psalmodient le même mantra grotesque :

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Pourtant, malgré ces propos outrageants, si méprisants envers les syndicats et la majorité de français qui ne veulent pas de cette loi, et malgré les inconvénients au quotidien que cela occasionne dans la vie des français, la plupart comprennent et soutiennent l’action des syndicats. Un reportage sur France 2 hier à 13H00 l’a suffisamment illustré, avec des témoignages de soutien aux grévistes touchants, avant que Nathalie de Saint Cricq, dont on admirera au passage le professionnalisme, ne contredise sa propre chaîne en affirmant le contraire le soir même, avec les mêmes éléments de langage que le gouvernement. Aussi, j’ai apprécié la prise de position de la CGT, via Philippe Martinez :

« Le Premier ministre joue un jeu dangereux en essayant de diviser la CGT, d’opposer la CGT aux citoyens et d’opposer la CGT aux salariés »,

« Je préviens le gouvernement: +attention à ne pas s’opposer au droit de grève+ », a-t-il ajouté, « c’est illégal de débloquer les raffineries. M. Sarkozy a essayé en 2010. Il a été condamné par l’OIT pour non respect du droit de grève ». 

Alors que Sapin intoxique les français en tentant de semer le doute dans leur esprit à propos de la légitimité des blocages de raffineries, il était important que cet élément d’information soit mentionné. Dresser les français les uns contre les autres, en ne répugnant pas au mensonge, comme à tenter de décrédibiliser la légitimité des syndicats à mener un rapport de force, si déséquilibré entre les intérêts dominants et ceux des salariés, voilà qui n’est pas à l’honneur de ces dirigeants. Surtout quand la légitimité de ce gouvernement elle même laisse si fortement à désirer. Doit-on rappeler pour les ramener à plus d’humilité que les syndicats ont plus d’adhérents que les partis politiques, dont personne ne conteste pourtant la légitimité ? Et que ce gouvernement lui-même est en minorité à l’assemble nationale, au point qu’il ne se risque plus à respecter la représentation nationale, c’est à dire nous, électeurs, en se passant de notre avis sur cette loi ? Ce gouvernement ferait mieux de renoncer ce bras de fer avec les forces vives de ce pays, avant que des événements plus graves ne surviennent… Faudra-t-il des morts pour que ce gouvernement comprenne qu’il va trop loin   ? Les nombreuses violences de part et d’autre qui ont émaillé ce mouvement de protestation légitime ne suffisent-elles donc pas ? Le petit caporal chef autoritaire de ce gouvernement ferait bien de cesser son exercice de virilité grotesque…. A moins qu’il ne doive avouer, honteux et confus, que ce n’est plus lui qui tire les ficelles de ce type de lois ?

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 A l’heure d’internet, tout le monde l’aura vu : le roi est nu.

Post-scriptum : doit-on également souligner pour souligner la duperie fauxcialiste que si les routiers n’avaient pas bloqué la circulation, ils n’auraient pas obtenu gain de cause sur le maintien de leur taux de rémunération des heures supplémentaires, élément constitutif important de leur salaire ? Si l’on veut inventer le principe de la grève qui ne sert à rien en ne dérangeant personne, qu’on le dise clairement ! Le principe d ‘une grève est nécessairement un rapport de force. Les syndicats sont là pour rétablir un positionnement des salariés plus favorable. Comment pourrait-il être rétabli autrement que par la grève ? Ces libéraux préféreraient-ils d’autres moins d’action, comme le sabotage ? Q’uils fassent très attention, l’armée du général Ludd n’est pas loin


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