Rencontre algéro-italienne à Milan : Instaurer un partenariat gagnant-gagnant basé sur l’investissement productif

De notre envoyée spéciale : Nadia Kerraz

La diplomatie met son appareil au service de l'économie nationale. Le consulat général d'Algérie à Milan a organisé, hier, une rencontre d'affaires entre les opérateurs italiens et leurs homologues algériens sur le thème "Algérie-Italie : opportunités d'investissements et partenariat".

Par cette initiative, qui intervient une année après la tenue du forum économique algéro-italien organisé dans cette même ville en 2015 , le consulat contribue à la vulgarisation de la nouvelle politique adoptée par les pouvoirs publics visant à encourager les investissements directs étrangers. Une quarantaine d'entreprises italiennes activant dans divers horizons et plus de quarante opérateurs économiques algériens publics et privés ont répondu à l'invitation. De plus, des représentants de différents départements ministériels ont fait le déplacement pour répondre de vive voix aux questionnements des opérateurs italiens et lever de la sorte toutes les appréhensions qu'ils auraient pu encore nourrir. Mais avant que la parole ne leur soit donnée, c'est le consul général qui s'est chargé dans son allocution d'ouverture d'apporter les éclaircissements souhaités. "L'Algérie a introduit, en ce qui concerne l'investissement, une série de mesures juridiques et réglementaires visant à la création d'un environnement incitatif et encourageant qui assure toutes les garanties à l'investissement national et étranger", a indiqué M. Touahria. Et de se faire plus précis en détaillant les facilitations accordées. Dans ce sens, il dira que le gouvernement algérien a, notamment procédé à la "consécration d'un dispositif qui offre des avantages fiscaux et parafiscaux à travers l'exonération momentanée des droits de douane prévus par la loi et adhéré aux conventions internationales de protection de l'investissement ". Dans le cadre des grands principes régissant l'investissement en Algérie, il citera aussi la "liberté d'investir dans les activités économiques" et la "non-discrimination par rapport aux personnes nationales ou étrangères, protection de l'investissement par une sécurité juridique intangible".
Un contexte favorable
Cette rencontre, faut-il le souligner intervient dans un contexte favorable marqué, notamment par un échange de visites entre Alger et Milan. Son maire, Juliano Pisapia a effectué tout récemment une visite à Alger et à son retour, il a fortement incité les opérateurs économiques italiens à s'intéresser de plus près au marché algérien. Son implication ainsi que celle de ses services dans la réussite de la rencontre d'hier dénotent de ce souci d'impulser la coopération bilatérale dans le sens de l'instauration d'un véritable partenariat économique. Pour le consulat "ce rendez vous économique est une occasion propice pour les opérateurs économiques des deux pays. Pour le Consul général " Il ne fait pas de doute que le secteur de la petite et moyenne entreprise constitue un atout majeur de développement et place d'ailleurs l'Italie parmi les pays leaders dans ce domaine" duquel l'Algérie souhaite tirer profit.
Sur le modèle de la coopération énergétique
Il s'agira aussi de développer, sur le modèle de la coopération énergétique qui existe entre l'Algérie et l'Italie, d'autres partenariats dans d'autres secteurs prometteurs, à travers la création des nouveaux projets d'investissements dans des domaines d'intérêt commun dont, notamment l'agriculture, la construction et la culture. C'est pourquoi dans son allocution, le Consul général n'ira pas par quatre chemins. "D 'emblée, a-t-il déclaré, je dois vous dire que notre pays s'est assigné un formidable défi de développement en s'engageant résolument dans un processus de réhabilitation de l'appareil productif et de diversification de l'économie nationale afin de pallier définitivement à sa vulnérabilité induite par les fluctuations des prix des hydrocarbures ". En direction des opérateurs italiens, il utilisera le même style direct : "C'est à ce défi si crucial que je vous invite à contribuer à travers l'instauration d'un partenariat gagnant-gagnant basé sur l'investissement productif". Et de leur rappeler qu'"une lecture rapide des chiffres résumant les flux des investissements directs italiens en Algérie" a permis de constater, cependant que, "l'excellence" des relations est encore "loin de refléter le potentiel" que recèlent les deux pays. Cependant a-t-il souligné "le moment est venu pour dépasser le caractère simplement mercantile des échanges commerciaux et d'élargir nos relations dans d'autres secteurs, autres que l'énergie, dans une logique de partenariat diversifiée et hautement bénéfique pour les deux parties".
De nouvelles pistes pour la coopération
Pour le Consul général "Plusieurs formules peuvent être discutées dans ce cadre". M. Touahria citera entre autres "la délocalisation des entreprises industrielles et la création de joint-ventures, deux pistes de partenariat qui permettent de transposer l'innovation et le savoir-faire des entreprises italiennes sur le sol algérien". En contre partie les Italiens ne perdront pas au change. Ils pourront bénéficier a indiqué le diplomate "des avantages comparatifs que présente indéniablement l'économie algérienne avec notamment son marché de 40 millions de consommateurs, une main d'œuvre qualifiée et moins couteuse, une énergie abondante et de bon prix, des infrastructures et une grande proximité aussi bien géographique que culturelle avec l'Europe et avec l'Italie, en particulier". D'autant, est-il souligné que la régle de 51-49 n'a jamais posé de réels problèmes aux opérateurs italiens. Il est vrai aussi fera-t-on remarquer que la crise qui a touché l'économie italienne a amené nombre de ses entreprises à chercher à se développer- voir à se délocaliser, à l'international.
Milan, la locomotive
Intervenant à son tour, Mme Balzani Francesca, maire-adjointe au maire de la ville de Milan, a souligné la volonté des deux pays d'aller de l'avant dans leurs relations économiques , à l'image de ce que se fait entre la wilaya d'Alger et la ville de Milan. Cette ville dira sa maire-adjointe "a la capacité de devenir cette locomotive qui peut tirer les relations vers l'avant", se félicitant de l'oragnisation de cette rencontre, elle ajoutera "qu'il y aura à l'avenir d'autres occasion pour travailler ensemble ce qui ne manquera pas de voir les rapports se developper de plus en plus". De son côté le président de Federmacchine, M. S. Salmoiraghi qui represente les chefs d'entreprise activant dans divers secteurs tels le bois et les équipements, a indiqué que ces dernières sont disposées à apporter leur savoir-faire d'autant qu'elles représentent "l'excellence italienne". Ces entreprises outre le fait qu'elles sont "concurentielles" peuvent aussi offrir des "services personnalisés". Quoi qu'il en soit les opérateurs italiens sont assurés de trouver auprès des services du Consulat général d'Algérie à Milan toute l'aide et l'assistance qui seraient de nature à soutenir et appuyer les actions qui s'inscrivent dans la promotion du partenariat économique qui prend en compte l'intérêt mutuel.
N. K.

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Transport aérien
Lancement du vol Milan - Annaba en juin
Le Consul général d'Algérie à Milan a annoncé hier à l'ouverture de la rencontre d'affaires algéro-italiennes que le lancement du vol Milan-Annaba est prévu pour le mois de juin prochain. Cette mesure a-t-il indiqué vient se greffer à toutes celles qui ont été prises par l'Algérie pour la facilitation de la circulation des personnes à travers l'attribution diligente des visas et l'ouverture par la compagnie nationale Air Algérie de nouvelles lignes aériennes.
N. K.

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Investissements dans le secteur agricole
Signature d'une déclaration d'intention de 50 millions d'euros
Une déclaration d'intention d'investissement dans le domaine agricole pour un montant de 50 millions euros entre la société italienne Indo-Européan Sustainable Developemment SRL (I .S.D.E), basée à Milan et representée par son directeur exécutif, John Martin Thomas et la société agricole privée Fatma N'Kasraoui representée par son fondateur et directeur Gaci Salah a été signée, hier, en marge des travaux de la rencontre d'affaires algéro-italiennes organisée à Milan par le Consulat général. Le représentant italien doit se rendre en Algérie, le mois de juillet prochain pour visiter le terrain retenu pour cet investissement qui se trouve dans la wilaya de Naâma. Le périmètre sur lequel se réalisera cet investissement est de 500 hectares dont 200 irrigués . Le terrain a été attribué dans le cadre de la mise en valeur des terres. Cette région dira Gaci "est devenue grâce au travail, un paradis sur terre en dépit du fait qu'elle soit une région agro-pastorale." Il s'agit d'un projet d'élevage, de conservation et d'agriculture hydropinique. Dans un premier temps, il s'agira d'axer sur les céréales. Les potentialités sont immenses dans ce domaine. L'Algérie est le deuxième pays après les USA où deux récoltes annuelles. Outre les capitaux, le partenaire italien s'engage à apporter la technologie italienne et savoir faire. Selon M. Thomas le choix porté sur le partenaire algérien s'explique par la proximité et également par le fait du soutien apporté par le gouvernement au secteur agricole. M. Thomas dira "On veut aider l'Algérie à être un pays producteur mais aussi un pays exportateur de produits agricoles vers l'Europe". Quant à la règle 51-49, il estimera qu'elle ne pose pas de problème parce que quand "il y a une bonne volonté de faire les choses, on trouve la voie". il estimera toutefois, qu'il serait souhaitable que dans les prochaines années des améliorations soient apportées aux mesures incitatives déjà en vigueur. Pour son partenaire algérien, M. Gaci "il ne faut pas attendre les subventions de l'Etat pour lancer des projets ".
N. K.

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Réhabilitation du vieux bâti
Création d'une société mixte entre Alger et Milan
Dans le cadre du partenariat entre la wilaya d'Alger et la Mairie de Milan, une société mixte de réhabilitation du vieux bâti à Alger a été créée, hier, en marge des travaux de la rencontre d'affaires algéro-italienne organisée à Milan à l'initiative du Consulat général d'Algérie. L'annonce a été faite par M. Berimi, secrétaire général de la wilaya d'Alger présent dans la ville italienne à la tête d'une délégation de responsables locaux. "Nous avons profiter de l'engagement du maire de Milan qui était récemment à Alger pour créer une société mixte pour restaurer le vieux bâti" a-t-il déclaré à la presse. Les deux parties sont la régie foncière côté algérien et une société de la ville de Milan spécialisée dans le segment de la réhabilitation du vieu bâti historique et culturel. M. Redimi dira que la wilaya d'Alger attend beaucoup de cette coopération. Selon lui, la partie italienne est convaincue qu'un partenariat gagnant-gagnant peut être noué. La contribution apportée par le Consul général à la conclusion de ce partenariat a été soulignée. Cette société qui devrait de l'avis du SG apporter beaucoup à la wilaya sera opérationnelle vers la fin de l'année. Il y a une procédure administrative à mettre en place pour la finalisation des statuts. De son côté, la maire-adjointe de Milan, Mme Balzani estimera que Milan, de par sa grande expérience dans la gestion du patrimoine habitatif est à même de contribuer dans la réussite du projet de modernisation des habitations dans lequel s'est engagé la wilaya d'Alger.
N. K.

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