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La sonde Juno arrive dans le royaume de Jupiter

Publié le 01 juin 2016 par Pyxmalion @pyxmalion

Après 5 ans de voyage et à un mois de son insertion en orbite, la sonde Juno ressent désormais plus l’influence gravitationnelle de Jupiter que n’importe quel autre corps céleste. Début juin, plus qu’une vingtaine de millions de km les sépare.

Le 27 mai, Rick Nybakken, chef de projet de la sonde Juno (NASA), annonçait dans un communiqué : « Aujourd’hui l’influence gravitationnelle de Jupiter est égale à celle du Soleil. À partir de demain et pour le reste de la mission, nous projetons que la gravité de Jupiter va dominer, réduisant à des rôles insignifiants les effets de perturbation sur sa trajectoire par les autres corps célestes. » Ces autres corps célestes étant principalement son berceau, la Terre, et bien sûr – et surtout – le Soleil, corps dominant du Système solaire.

Après un long voyage de près de cinq ans, cette deuxième mission du programme « Nouvelles Frontières » de la Nasa (la première est New Horizons) arrive enfin en vue de sa cible, la planète géante Jupiter. Depuis son départ, le 5 août 2011, plus de 2,8 milliards de kilomètres ont été parcourus soit autant que neuf allers-retours Terre-Soleil (plus précisément 18,7 UA) à quelque 24.000 km/h (6,7 km/s) relativement au Soleil.

En ce début juin (il semblerait d’ailleurs que ce mois est nommé en l’honneur de Junon), une vingtaine de millions de kilomètres séparent la sonde de la planète géante autour de laquelle il est prévu qu’elle s’insère en orbite le 4 juillet prochain. Actuellement, sa distance avec la Terre est de 787 millions de kilomètres, soit approximativement 43 minutes-lumière.

Portrait de Juno, une sonde de la Nasa programmée pour percer les secrets de la formation et de l’évolution de Jupiter — Crédit : NASA, JPL

Portrait de Juno, une sonde programmée pour percer les secrets de la formation et de l’évolution de Jupiter — Crédit : NASA, JPL

Que cache Jupiter sous les nuages de sa haute atmosphère ?

À l’image du mythe gréco-romain qui raconte que Junon (Héra pour les Grecs), sœur et épouse de Jupiter (alias Zeus) avait pu transpercer le voile de nuages dont le roi des Dieux s’était entouré afin de mieux cacher ses sottises, la sonde de 20 mètres d’envergure pourvue de sept instruments a pour objectif de mettre à nu la plus grosse planète de notre Système solaire.

C’est à 5.000 kilomètres au-dessus de ses plus hautes couches nuageuses, durant 20 mois et 37 orbites, que Juno va sonder l’épaisse atmosphère – ses propriétés physiques, chimiques et dynamiques – de la première planète à s’être formée autour du Soleil, quantifier l’eau à l’intérieur pour ensuite déterminer lequel des modèles théoriques sur sa conception est le plus proche des faits, et aussi étudier ses interactions avec son puissant champ magnétique (aurores…).


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