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Chroniques de l’ordinaire bordelais. Épisode 190

Publié le 05 juin 2016 par Antropologia

Eloge de l’ennui…

Samedi à Bordeaux. Autour de la rue Saint-James, festival de la nature. Une enfilade de stands bio-écolo-bobo tenus par ce qui ressemble fort à des néo-ruraux en quête de rédemption après un burn-out, intermédiaires autoproclamés entre mondes rural et urbain. Peut-être sont-ce les défenseurs de la cause animale qui promènent leurs enfants sur le dos de deux misérables chameaux, affublés de costumes ridicules au beau milieu de la rue Ravez ? Sans doute à l’heure du réchauffement climatique peuplent-ils désormais nos campagnes…

Sur les quais, près de la maison éco-citoyenne, les chapiteaux dressés accueillent un marché solidaire. Des mines affectées, on porte toute la misère du monde. Plus loin, place de la bourse, un énorme ballon gonflé bleu surplombe une cabane d’informations. Pour quel évènement ? Au niveau du skatepark, nouveaux chapiteaux : la braderie solidaire (et joviale) des catholiques pour les mamans en difficultés.

Cité mondiale du vin : des ouvriers s’affairent pour l’inauguration de mardi, place des Quinconces, des ouvriers s’affairent pour monter la fan-zone, place Pey-Berland : des ouvriers s’affairent pour monter des chapiteaux tandis que des ballons rouges décorent l’espace de l’animation à venir… Vive le travail le week-end ! (Ceux-là vont pouvoir acheter un costard…)

Remonte ce propos entendu il y a quelques mois : Pourquoi veut-on nous animer tout le temps ? Sans doute pour nous rendre caustiques…

Colette Milhé



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