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La corruption des élites expliquée par le « Contrat Social » de Rousseau

Publié le 08 juin 2016 par Philippejandrok

rousseau.jpgLa corruption des élites expliquée par

le « Contrat Social » de Rousseau

 Les récents évènements dans notre pays m’ont poussé à reprendre les grands classiques de la littérature, qui sont également ceux de notre culture française et qui ont déterminé notre façon de penser. Il m’a semblé nécessaire de faire un retour aux sources pour tenter de comprendre comment nous en étions arrivés là où nous en sommes aujourd’hui, dans une situation politique, sociale et économique catastrophique.

Mais pourquoi relire les philosophes de la Révolution française ?

Tout d’abord, parce qu’ils étaient animés d’une force qui les poussa à décrire et à exprimer les souffrances de l’homme libre prisonnier du joug des puissants et trop longtemps soumis à leurs volontés égoïstes et facétieuses, mais également, parce qu’en ces temps-là, les humains n’étaient pas empoisonnés par les pollutions médiatiques et atmosphériques qui réduisent aujourd’hui notre capacité de penser et d’analyser clairement.

Nos philosophes en 2016 sont désormais médiocres, en dehors de quelques exceptions, leur chemise blanche nous brule les yeux, et leur chevelure en bataille montre le laisser-aller de la pensée brouillonne, mais elle est représentative d’un pouvoir soumis à l’autorité de certaines puissances étrangères qui se vengent d’un malheur subi il y a plus de cinquante ans.

Je pense alors aux Amérindiens qui viennent de pardonner au peuple américain (Européens) le massacre de plus de 250 millions d’âmes, sans doute moins importantes pour une majorité, que les victimes de la Seconde Guerre mondiale. Il n’y a pas de plus ou de moins dans le malheur, il n’y a que le malheur et la douleur est la même chez les uns ou chez les autres. La souffrance humaine est universelle. Une mère qui perd son enfant, de quelque origine qu’elle soit, perd une partie d’elle-même et pense à quitter ce monde monstrueux qui le lui retire, c’est universel.

Notre soumission de citoyen est telle, qu’elle nous échappe parce que le pouvoir fait en sorte de nous en éloigner, le matraquage politique, médiatique, puéril opposant les uns aux autres, marchands d’idées et de mensonges patentés, l’abaissement du niveau culturel, le délitement de l’éducation, la destruction de notre langue au profit d’un idiome grossier, vulgaire, sorte de faux Espérantos de banlieue sans queue ni tête, cela fait, que plus personne ne peut plus ni réfléchir ni avoir de repères solides, le « tous pourris » en politique est encore plus vrai aujourd’hui qu’hier, et à fortes raisons.

Notre ministre de l’éducation détruit notre système éducatif, pas parce qu’elle impose l’arabe à l’école qui est une langue magnifique, mais parce qu’elle impose non pas des lettrés pour l’enseigner, mais des religieux incultes et des faux savants convaincus par leur obscurantisme, pour ensuite, en faire part aux jeunes générations, alors qu’au Maghreb, la langue Française redevient obligatoire dans l’éducation, la langue de l’élite, qu’est-ce que cela veut dire en vérité, que nous deviendrons inévitablement soumis à cette nouvelle élite, contraints et forcés par le Parti socialiste au pouvoir qui renie pour d’obscures raisons toute notre histoire ?

Le Parti socialiste, plus National que socialiste ressemblant à s’y méprendre au Front national, gomme tout ce qui a fait la particularité de la France, sa culture, son héritage, son identité. Les socialistes ont fait que se promener aujourd’hui avec un drapeau français dans la rue est une insulte, une provocation, alors qu’hier, c’était une fierté ?

Déjà, le monde politique ne cesse de nous surprendre par son arrogance, son inculture et sa bêtise. Pourquoi sa bêtise, parce que, tant qu’il y aura de l’égo dans ceux qui croient que le peuple est à leur service, moins la situation pourra s’arranger, car, le politique et le peuple ne parle pas le même langage et encore moins aujourd’hui.

C’est bien là tout le problème des serviteurs de la république se prennent pour des Dieux sans envergure, mais qui, tout de même, considèrent les citoyens comme des bêtes. Des bêtes gardées en troupeaux pour mieux les dévorer.

Ce que le politique, comme E. Macron, F. Hollande, C.M. Valls et la joyeuse bande, ne supporte pas, c’est bien le refus d’obéissance du peuple aux ordres légitimes des roitelets qui sont nés pour commander et qui dressent des plans qui devraient être suivis à la lettre, selon leur volonté.

« Les peuples sont des bêtes» disait Caligula, l’empereur fou autocratique assassiné en 41 apr. J.-C. par sa garde prétorienne, mais aujourd’hui, 1975 ans plus tard, les tyrans se succèdent et sont toujours en place avec cette légitimité que nous leur avons offerte grâce au suffrage universel, en fait, pardonnez-moi chers lecteurs, qu’ils nous ont fait croire que nous leur avions offerts, mais ce peuple/troupeau constitué d’êtres humains, revendique à présent le droit d’exister et de vivre, mais surtout, il fait appel au droit naturel de la vie, celui de se défendre face à une oppression insupportable appliquée d’abord par les lois, puis par la force de cette nouvelle garde prétorienne que nous appelons CRS, les chiens du pouvoir dressés pour détruire sans réflexion le peuple qui l’entretient, car c’est l’ennemi à abattre. Les CRS exécutent, ils ne sont bons qu’à cela, les ordres des tyrans élus qui refusent l’idée même, par principe, de leur infériorité démocratique et de leur impopularité à cause de leurs mauvaises actions répétées contre les intérêts citoyens.

-  « Il y aura toujours une grande différence entre soumettre une multitude et régir une société.

 Que des hommes épars soient successivement asservis à un seul, en quelque nombre qu’ils puissent être, je ne vois là qu’un maître et des esclaves, je n’y vois point un peuple et son chef :

 C’est si l’on veut une agrégation, mais non pas une association ;

 il n’y a là ni bien public ni corps politique.

 Cet homme, eût-il asservi la moitié du monde, n’est toujours qu’un particulier ; son intérêt, séparé de celui des autres, n’est toujours qu’un intérêt privé[1]. »

 Durant ces 2 000 ans d’histoire et même bien longtemps avant cela, les chefs, soit empereurs, soit rois, soit présidents, n’ont cessé de voir en ce peuple, un esclave soumis ou libre, selon, une bête, un individu dont le seul but était de les servir, fers aux pieds ou aux mains, contraint par la volonté d’un puissant, esclave qui aime sa servitude et qui perpétue sa lâcheté.

Voilà comment nos politiques nous perçoivent encore aujourd’hui, et avec quel mépris ils considèrent le peuple. Lorsque le président Hollande s’est rendu chez une citoyenne, l’Élysée s’est chargé d’envoyer une entreprise de nettoyage, un traiteur, même pour le café, des couverts, un service à café, tout devait être remplacé, sauf la citoyenne, étrangère dans sa propre maison.

Quel manque de respect de la part des puissants face au peuple qui ne veulent surtout pas voir la réalité de la vie, mais sa propre réalité, car la citoyenne ne peut pas être digne du président, elle est, et reste une esclave de ce même président et de sa cour de courtisans ridicules.

Existe-t-il vraiment un partage, ne serait-ce qu’humain entre un président socialiste et son peuple ?

Je crains que ce jour-là, le couvert a été mis par un autre que cette brave et inoffensive citoyenne, qui reste l’esclave de l’idée pour les puissants. Que l’on se rassure, le président n’éprouve pas la honte, mais la fierté de croire qu’il est supérieur à son frère, à sa sœur humaine, c’est ce qui fait de lui, un président dans une fausse démocratie.

Les dernières déclarations de M. Macron contre ce peuple en colère en juin 2016, ce peuple qui l’invective et qui le bombarde d’œuf, montre à quel point cet homme se prend pour supérieur parce qu’il sait gagner de l’argent et que ses maîtres lui ont inculqué l’art que le chef qu’il est, est le seul maître à bord.

En rentrant chez lui, il a dû donner sa veste à sa bonne, alors que les manifestants blessés, roués de coups, gazés par les CRS, ont certainement donné leur vêtement en lambeaux à la poubelle, voilà toute la différence entre le peuple et le petit seigneur qui se prend pour un roi.

Il a cru, le ministre Macron, que les citoyens soumis ne relèveraient pas la tête, il a cru qu’il était parvenu à briser jusqu’à leur désir de s’en sortir, qu’il en avait fait des esclaves qu’il considère lui-même qu’ils sont, ses déclarations sont éloquentes, mais ce qu’il ne supporte pas, c’est l’idée que l’esclave brise sa chaine, et le ministre en assistant à cette libération s’écrie que c’est une « honte pour le pays » que des esclaves/manifestants ont osé lui lancer des œufs. Lui lancer des œufs sur lui, sur sa personne, sur celle du ministre de l’Économie ?

La honte est telle qu’il votera certainement bientôt une loi contre les lanceurs d’œuf ; il a même été « blessé par des attaques injustes » parce qu’il avait omis, lui, le ministre de l’inutile, qu’il était plus riche qu’il ne l‘avait déclaré, tout de même, ce sont les esclaves qui doivent payer pour les riches, pas l’inverse, les esclaves qui s’élèvent contre le mensonge et l’abus des élites dont il fait, le jeune ministre qui se prend pour JFK sans la prestance ni l’intelligence, de dangereux terroristes. Les riches ne supportent pas que les pauvres leur mettent le nez dans leurs sales petites affaires, c’est inacceptable.

- « Je fais avec toi une convention toute à ta charge et toute à mon profit, que j’observerai tant qu’il me plaira et que tu observeras tant qu’il me plaira[2]. »

Ce qui explique l’impossibilité d’éviter la corruption des élites afin de leur permettre de conserver leur fonction.

Là encore, le petit Caligula s’offusque que le chien aboie parce qu’il le sodomise pour plusieurs générations, il s’offusque de cette réaction agressive qui n’a selon lui, pas lieu d’être, car il existe la race des dieux à laquelle il appartient, et puis la race des bêtes, ceux qui l’insultent et qui vomissent sur son beau costume. C’est qu’il devrait, lui et ses petits camarades hommes et femmes politiques, lire « Du Contrat social » de Rousseau pour se remettre en question au lieu de regretter l’ancien régime pour l’imposer à nouveau contre la volonté du peuple :


- « Si je ne considérais que la force, et l’effet qui en dérive, je dirais : tant qu’un peuple est contraint d’obéir et qu’il obéit, il fait bien ; sitôt qu’il peut secouer le joug, et qu’il le secoue, il fait encore mieux ; car, recouvrant sa liberté par le même droit qui la lui a ravie, ou il est fondé à la reprendre, ou on ne l’était point à la lui ôter. Mais l’ordre social est un droit sacré qui sert de base à tous les autres. Cependant ce droit ne vient point de la nature ; il est donc fondé sur des conventions[3]. »

Mais il est loin d’être le seul a avoir ce mépris du peuple et de l’intelligence citoyenne, son collègue JP Raffarin n’est pas en reste pour ce qui est de l’humiliation du citoyen, ils s’y mettent tous de sorte qu’à force de mensonges et de mauvaise foi, le peuple prendra ce mensonge pour une vérité et la colportera comme un somnambule, hypnotisé par le mensonge de ceux qui le contrôlent, parfois ne vaudrait-il pas mieux être aveugle que de lire pareille réflexion :

-  « ce qui est absurde aujourd’hui, c’est que le financement de notre modèle social pèse sur l’emploi », non! M. Raffarin, ce qui est absurde, c’est le montant de vos émoluments que doit assumer le peuple alors que vous servez les fraudeurs fiscaux puisqu’aucune loi ne les empêche de frauder et aucune autre pour les rattraper avec la complicité de M. Junker, président la commission Européenne, non les citoyens de ce pays, souffrent au quotidien à cause de ses élites et ce qui est encore plus absurde, c’est de lire vos déclarations « et nos députés, nos sénateurs, nos ministres, sont les bouées de sauvetage depuis tout ce temps. Merci. »

Et le journal Ouest France publie à propos de ces « bouées de sauvetage » le 23/05/2016 :

-  « …des sénateurs républicains (ex-UMP) soupçonnés de détournements de fonds publics ». « Des juges financiers sont saisis depuis novembre 2013 de cette enquête, qui porte sur des faits présumés d’abus de confiance et recel de ce délit et de détournement de fonds publics[4]. »

Ah, M. Raffarin, n’auriez-vous pas manqué une occasion de ne pas rédiger ces tweets ? Car ce sont vos petits camarades, votre famille politique dont il est question, n’est-ce pas ?

Le voilà le bon exemple de ceux qui nous gouvernent, à droite, les plus grands représentants du peuple piocheraient dans la caisse des citoyens pour s’enrichir personnellement tout en prétendant « que le financement de notre modèle social pèse sur l’emploi », de l’autre, la Gauche, se pend pour Pinochet, en lançant ses hordes de chiens enragés pour casser du citoyen dans toute la France, refusant tout dialogue social et imposer des lois injustes allant en faveur des grandes entreprises qui fraudent sans risque d’être jugées et en faveur des entreprises américaines pilotées par un gouvernement voyous pour replonger les citoyens français dans l’esclavage économique, le pire que l’on n’ait jamais connu ?

« Il faudrait donc, pour qu’un gouvernement arbitraire fût légitime, qu’à chaque génération le peuple fût le maître de l’admettre ou de le rejeter : mais alors ce gouvernement ne serait plus arbitraire. Renoncer à sa liberté c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs[5]. »

N’est-ce pas ce que François Hollande, président élu,  refuse au peuple de France ! L’image de la République est mise à mal par un roitelet soumis au dictat de la Finance et des intérêts boursiers, plus que par l’intérêt dévolu au peuple, souvenons-nous :

-  « Mon ennemi n’a pas de visage, mon ennemi, c’est la Finance ! »

Je crains, Monsieur le Président que votre ennemi véritable, ne soit désormais après toutes vos trahisons de programme, et vos paroles de mensonges, le peuple Français, cette race d’esclaves que vous et vos amis ne souhaitez pas laisser émerger de l’esclavage dans lequel vous les souhaitez conserver, et toutes vos actions et celles de votre gouvernement, celles de votre vil second qui ne cache pas son mépris pour les pauvres par l’expression de son visage et de son regard, le reflet de son âme, le prouvent depuis plusieurs mois.

Et votre volonté de demander aux citoyens qu’ils cessent la grève, sous prétexte d’inondations, et non pas sous prétexte d’acceptation d’un renforcement de l’esclavage, sous prétexte d’Euro, une compétition sportive de millionnaires pour endormir le peuple,  et lui faire avaler la pilule de la loi Khomery.

Peut-être auriez-vous du suivre les conseils de l’illustre M. Copé, le meilleur des citoyens, le grand défenseur du petit pain au chocolat, le champion du monde des élections internes qui rêvent plus que tout autre de prendre votre place, brave homme qui a la géniale idée de passer les lois qui dérange le 15 juillet, pour éviter une grève générale.

-       - Vous avez déjà vu des grèves générales le 15 juillet, vous ?

Sauf, peut-être que els citoyens n'ont plus le smoyens de partir en vacance, la faute à qui ?

C'est que l'on ne verrait pas cela au Japon, car au Japon, pendant que les Français font la grève, « les Japonais travaillent » eux, au moins.

Merci M. Copé, vous êtes un guide politique exceptionnel, la France n’attendait que vous, vous le représentant de la droite qui prouve à nouveau par le « Contrat social » que vous appartenez à la race des despotes et que vous n’avez rien à envier à F. Hollande, votre objectif étant de vous faire obéir, mais la France attend un président, pas un nouveau tyran, êtes vous naïf au point de ne pas vous en apercevoir, ou prendriez-vous le peuple pour plus bête qu’il ne soit ?

Ha, la fourberie du monde politique est infinie et pleine de ressources, au point que l’on se demande à présent quelle sera la prochaine saloperie de M Hollande, l’entrée en guerre contre la Russie ?  

Hier encore j’avais vingt ans
Mais j’ai perdu mon temps
À faire des folies
Qui ne me laissent au fond
Rien de vraiment précis
Que quelques rides au front
Et la peur de l’ennui

Car mes amours sont mortes avant que d’exister
Mes amis sont partis et ne reviendront pas
Par ma faute j’ai fait le vide autour de moi
Et j’ai gâché ma vie…[6] 


Et celle des citoyens de ce pays.

La question que nous devrions poser, est, que devrions-nous attendre de nos élites ?

 La réponse est simple, une lettre de démission !

 Nous vivons une époque formidiable !

[1] « Du contrat social » de Jean-Jacques Rousseau

[2] « Du contrat social » de Jean-Jacques Rousseau

[3] « Du contrat social » de Jean-Jacques Rousseau

[4] http://www.ouest-france.fr/politique/les-republicains/des-senateurs-republicains-soupconnes-de-detournements-de-fonds-publics-4247201

[5] « Du contrat social » de Jean-Jacques Rousseau

[6] http://www.paroles.net/charles-aznavour/paroles-hier-encore#5ryFBQlBxZQsmfJE.99


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