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Critiques Séries : Orange is the New Black. Saison 4. Episodes 5 et 6.

Publié le 22 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Orange is the New Black // Saison 4. Episodes 5 et 6. We’ll Always Have Baltimore / Piece of Sh*t.


Alors que je me faisais un peu de soucis sur la place de Piper cette année, elle revient très en forme dans « Piece of Sh*t » et le twist de fin de l’épisode s’avère être assez succulent. Tout commence avec « We’ll Always Have Baltimore » alors que l’histoire se concentre sur la surpopulation carcérale à Litchfield, où les conflits sont inévitables et les prisonnières manquent de ressources, où des gardes sont engagés pour leur valeur financière à l’entreprise plutôt que leur efficacité dans le boulot et où chaque petite action ou inaction peut créer un chaos comme dépeint dans cet épisode. Piper a été mise de côté durant les 4 premiers épisodes de la saison. Son « empire » est de plus en plus petit mais elle se retrouve à reprendre du poil de la bête dans cet épisode sans que cela ne soit réellement voulu. Piper n’a pas créé la pénurie de tampons, et n’a pas joué de rôle dans les changements de dynamique raciale autour d’elle dans la prison. Cependant, Piper se retrouve dans une spirale infernale. Encore une fois, la série parvient à utiliser les dynamiques complexes qu’il y a entre certains personnages pour justifier certaines évolutions. Les problèmes de Litchfield ne justifient cependant pas le besoin de Piscatella d’embrasser le profiling racial.

Il y a aussi une enquête dans cet épisode pour Warren et Morello. Je trouve que finalement l’histoire est assez fun et permet de déconnecter des sujets difficiles que la série aborde dans un genre légèrement différent. J’aime beaucoup certaines réflexions sur la race que Orange is the New Black amène sur le devant de la scène. Cela change un peu de ce à quoi on pouvait s’attendre au premier abord et ce n’est pas plus mal. Accessoirement, j’aime bien aussi Taystee qui se retrouve avec Internet entre les mains. Bien que cela n’ait pas de résolution comme le mystère des douches, cela colle bien à l’esprit parfois un peu bête de Jenji Kohan. Dans Weeds aussi on avait des intrigues qui n’avaient pas forcément de résolution et qui étaient surtout là pour l’effet comique plus que pour le reste. Du coup, même s’il y a des problèmes pour justifier la présence de ces intrigues, je trouve que Orange is the New Black fait un boulot plutôt sympathique pour nous donner envie d’aller beaucoup plus loin. Non seulement avec Piper qui est en train de reprendre sa place, mais aussi car les autres personnages et les questions raciales qui gravitent autour permettent à Orange is the New Black d’être un brin plus sérieuse et de réfléchir intelligemment.

Reste encore une fois le problème du flashbacks. Maritza n’est pas celle que je préfère non plus et ce que Orange is the New Black tente de faire du personnage dans des retours en arrière ne fonctionne pas comme prévu. Je préfère donc largement le harcèlement vécu par la population latina à Litchfield car cela s’avère être plutôt un sujet grave traité avec une certaine note d’humour. La créatrice de Orange is the New Black continue de prouver après Weeds qu’elle adore donner une vue à 360 d’une structure corrompu jusqu’à l’os. Et le business privé des prisons est la matière parfaite pour ce genre de chose. Dans « Piece of Sh*t » c’est le plan de Piper qui devient un problème qui pourrait bien lui péter entre les doigts sauf que Piper est quelqu’un d’intelligent. Elle reste un personnage égocentrique pour le meilleur amis est aussi beaucoup plus que ça. Le plan de Piper a l’avantage d’être là pour donner le ton de la seconde partie de la saison. Avec Piper d’un côté et les autres de l’autre, on a l’impression de retrouver plus ou moins la situation de la première saison et du combat que Piper devait mener contre pas mal de personnages. Dans tout cela, nous avons aussi Nicky qui va à la fin de l’épisode se retrouver dans une scène qui, avec deux femmes, pourrait être osée et étonnante.

C’est bien la première fois qu’une femme baisse la tête d’une femme pour se faire lécher le minou dans une série. En tout cas, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu ça ailleurs (peut-être dans the L Word mais j’ai jamais vu cette dernière). Ce n’est vraiment pas facile de donner à chacun des personnages une place suffisamment forte. Cindy trouve de son côté un moyen pour que le boulot de Taystee serve réellement à quelque chose. Après tout c’est vrai, elle a une bonne place, elle est proche de Caputo et pourrait faire quelque chose de complètement différent. La singularité là dedans n’est pas forcément ce qu’il y a de plus important mais Orange is the New Black fait en sorte de nous rappeler plus ou moins le passé de la série et c’est à mon humble avis une excellente nouvelle. Nicky est donc presque complètement de retour à Litchfield grâce à l’avocat de Judy King et l’argent de cette dernière. Orange is the New Black reste donc aussi une bonne comédie avec quelques jolis moments assez funs, surtout que cet épisode réussi encore une fois sans flashback. Comme le premier épisode de la saison, celui-ci se passe de ce ressort scénaristique qui commence sérieusement à devenir ennuyeux et redondant. Je me demande pourquoi Orange is the New Black continue dans ce sens là car les flashbacks ne sont plus nécessaire. La saison 4 de Lost l’avait bien compris par exemple.

Note : 8/10 et 9.5/10. En bref, Orange is the New Black est très en forme dès qu’elle abandonne sa formule flashback.


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