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Tout le monde aime Raymond

Par Eric Bernardin

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Un passage à Roanne implique forcément une soirée chez Catherine et Raymond. Cette fois-ci, le programme était plutôt light car mes hôtes et moi-même avions déjà bien mangé les jours précédents. Tout était néanmoins très (très) bon !

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Avec du jambon Bellotta, des samossas et des asperges roulées en feuilles de filo préparés par Catherine, Raymond  nous a servi un Meursault 2009 de Coche-Dury

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Le nez est très cochedurien, avec de fines notes de pétard et de sésame grillé, mais on y trouve aussi de l'agrume confit et du fruit à coque, avec une légère touche de fumée. La bouche impressionne par sa tension et son acidité traçante, soutenue par un léger perlant. Difficile de croire que nous sommes sur le chaleureux millésime 2009. La matière est bien mûre, mais sans excès. La finale dévoile une belle mâche gourmande, légèrement fumée. Dès que vous mangez une asperge, le vin gagne instantanément en longueur. 

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Nous sommes ensuite passés à table pour manger une saltimbocca (veau) maison...

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... puis des fromages (chèvres locaux et Saint-Nectaire)... 

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 ... avec trois vins, dont un Meursault rouge 1993 de Coche-Dury. La robe est rubis translucide légèrement évoluée. Le nez est au départ plutôt discret sur des notes de cerise, d'épices et de fumée. La bouche est fraîche, incisive, avec des tannins très fins au toucher soyeux. La finale énergique se prolonge sur des notes salines. Plus ce vin s'aérera, plus il gagnera en ampleur et en énergie, avec un côté "vibrant" qui laissera finalement les autres sur place (faudrait voir s'il n'y aurait pas un moteur secret planqué dans la bouteille...)

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Le Myosotis Arvensis 2014 de Naudin-Ferrand était au départ plus séducteur, avec ses arômes de framboise, de pivoine, de poivre et de tabac. La bouche est plus dense et charnue, tout en possédant elle aussi une belle tension. Par contre, on sent qu'il est encore un peu trop jeune : tous les éléments demandent encore à s'harmoniser pour être au top. 

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Le Volnay 1er Cru Santenots 2005 de Darviot-Perrin l'a eu, ce temps, pour évoluer. Au nez très mûr, épicé, on sent que l'année a été solaire. La bouche a une chair encore plus dense, savoureuse, équilibrée par une bonne fraîcheur. Par contre, le côté solaire reprend le dessus dans une finale un peu trop chaleureuse à mon goût. Surtout que le Coche, lui, rayonne alors de fraîcheur !

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Nous finissons par une salade de fruits (fraise/melon) accompagnée d'un Château Tirecul la Gravière 2011 que j'avais amenée. La robe est d'un or intense et profond. Le nez marie l'abricot à la mandarine confite, et une légère touche safranée. La bouche est riche sans être lourde, avec une matière onctueuse équilibrée par une fine acidité. La finale de belle persistance voit un retour de l'agrume confit, souligné par des notes épicées? 



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