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Les neurosciences revisitent le storytelling (1/2)

Publié le 30 juin 2016 par Dangelsteph

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De nouvelles recherches en neurosciences viennent expliquer un peu plus et un peu mieux encore le fonctionnement et l’efficacité du storytelling.

Alors, ce n’est pas la première fois que j’aborde le sujet, que j’aime bien. Après avoir exploré les travaux de Damasio et de Kahneman, voici donc quelques résultats récents.

Ces recherches nous apprennent que nous ne lisons pas, ne regardons pas les histoires, non, nous les ressentons, nous en faisons l’expérience. Ce faisant, les processus neurochimiques à l’intérieur de notre corps se transforment, avec des influences sur notre comportement.

Comment notre corps et notre cerveau interagissent avec les histoires du storytelling

Le storytelling utilise pour cela le biais d’ancrage dans la négativité qui habite chacun d’entre nous. Nous avons tendance à exagérer le côté négatif des choses, à voir beaucoup plus le noir que le blanc dans le gris, la menace, le danger bien plus que l’opportunité. Et comme le moteur d’une bonne histoire est le conflit, un problème à résoudre, la connexion est assez facile.

Quand notre attention se concentre sur un élément négatif, nous ressentons de manière plutôt logique du stress. Et cela, ce n’est pas forcément négatif. Le stress est ce qui nous permet de mobiliser, en cas de grand danger bien réel, nos ressources internes pour faire face. L’adrénaline se répand et avec elle le cortisol, qui est une hormone de type stéroïde, naturelle dans notre corps. Cette hormone augmente notre attention, notre force et notre vitesse.

Il y a mieux : ce processus se produit non seulement dans les situations de danger réelles, mais aussi quand le danger n’est pas direct mais suggéré, par exemple par une histoire. Nous la racontons à quelqu’un, et cette personne ressent le danger, le stress etc.

Même lorsque l’histoire évoque un danger plus qu’improbable dans sa nature, elle nous parle, car nous sommes capables d’en extraire des images (des métaphores) parlantes de manière opérationnelle, pour des dangers de notre quotidien.

L’hormone cortisol n’est pas suffisante pour entretenir le pouvoir des histoires. L’oxytocine est un neuropeptide qui est libéré lorsque les personnages d’une histoire sont en interaction : et cela nous fait ressentir une connexion particulièrement intense.

Et ce n’est pas tout ! Il y a encore ces neurones miroir, qui ne s’activent pas seulement lorsque nous faisons quelque chose nous-mêmes mais aussi quand nous regardons d’autres personnes en pleine action. Pour notre corps, c’est tout comme.

Tout cela fait que nous pouvons ressentir un danger imaginaire comme s’il était bel et bien réel et immédiat.

Suite la semaine prochaine…

Une vidéo, pour patienter :



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