[CLASSEMENT] - 42 - The Path (Saison 1)

Dernière née de la plateforme de streaming Hulu, The Path est une belle série qui pose la question de l’homme et de la foi. Ce n’est pas une question à laquelle il est difficile de répondre mais c’est une question avec laquelle The Path joue énormément. Le mouvement Meyerist, la communauté religieuse au centre de The Path est plutôt pas mal dans le genre mine de rien. La façon dont la série dépeint les cultes est vraiment différent de ce que j’avais imaginé au départ car plus le temps passe et plus la foi n’est pas le seul sujet. Nous avons aussi l’émotionnel qui est en jeu. Certes c’est quelque chose qui colle très bien à la foi mais la foi n’est donc plus le seul élément important de l’histoire. The Path passe donc de l’expérience que cela peut être de se faire absorber par un culte (que cela fonctionne ou non). Créée par Jessica Goldberg, la série associe tout un tas d’éléments autour des personnages. The Path est donc au premier abord un drame familial autour de la dualité entre deux patriarche : Cal le vrai croyant du mouvement et surtout le leader alors que le fondateur des Mereyist est à Cuba. Hugh Dancy (Hannibal) est parfait dans le rôle de cet homme qui va petit à petit perdre la tête. Celui que l’on avait déjà presque vu dans cette position dans Hannibal a changé un peu de nuance dans son personnage et c’est quelque chose de particulièrement bienvenu.

Et puis il y a Eddie, qui vient d’arriver avec sa femme dans le mouvement dans la foi est testée au fil des épisodes jusqu’à douter avant de se demander si au fond il n’est pas un vrai homme de foi dans les deux derniers épisodes. La quête d’Eddie est vraiment intéressante et change de ce que l’on aurait pu apercevoir ailleurs. Avec une mise en scène léchée, la série propose quelque chose de vraiment différent de ce que l’on a pour habitude de voir, encore plus sur Hulu (même si le changement de direction du service s’est opérée avec des séries produites par Jason Katims depuis un petit bout de temps : Casual notamment, mais aussi Difficult People et The Mindy Project). Dans le reste des personnages nous avons Mary, celle qui croit au mouvement et qui va même s’égarée complètement dedans. J’aime beaucoup la façon dont le personnage plonge dans sa propre foi. Enfin, The Path introduit aussi une intrigue un brin plus policière avec un agent du FBI qui cherche à enquêter en infiltrant le groupe. C’est d’ailleurs peut-être l’une des intrigues les plus prometteuses et l’une des moins bien exploité de toute l’histoire de The Path. Dommage. En tout cas, la série est à son meilleur dès qu’elle nous enferme, dès qu’elle devient une vision claustrophobique de la vie et les éléments policiers deviennent donc trop excentrés par rapport au reste.