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Critique Ciné : Nos Pires Voisins 2 (2016)

Publié le 15 juillet 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Nos Pires Voisins 2 // De Nicholas Stoller. Avec Seth Rogen, Zac Efron et Rose Byrne.


En jouant la guerre des sexes inversées, Nos Pires Voisins 2 s’avère être la comédie estivale dont nous avions besoin. Après un premier volet qui jouait la carte sexiste moralisatrice, c’est une carte du féminisme avec petite morale bien pensante (sinon ce ne serait plus une comédie américaine) que Nicholas Stoller vient nous proposer. On retrouve les personnages fétiches du premier volet, laissant de côté Dave Franco (et c’est dommage) pour une Chloé Grace Moretz plutôt en forme bien que rapidement effacée par moment par les têtes d’affiche du premier volet : Zac Efron, Seth Rogen et Rose Byrne. Chacun met son grain de sel à un scénario qui s’avère plutôt correct. Truffé de belles références au premier volet, de moments plus pop-culturels (comme Zac Efron courant pieds nus sur All By Myself de Céline Dion) et de répliques toujours plus funs les unes que les autres. Je dois avouer que je n’étais pas le premier convaincu du potentiel de ce second volet qui semblait uniquement là pour surfer sur le succès du premier, sans véritablement chercher à faire beaucoup plus. Par chance, Nos Pires Voisins 2 choisi de casser un peu les codes du premier film pour raconter une histoire des sexes inversés.

Mac et Kelly Radner, pour l’arrivée de leur deuxième enfant, sont enfin prêts à franchir l’étape ultime vers la vie adulte et déménager en banlieue. Mais alors qu’ils mettent tout en œuvre pour vendre leur maison, une sororité d’étudiantes décomplexées succède à l’ancienne fraternité de Teddy, les surpassant largement en termes de débauche et tapage nocturne.
Les jeunes filles de Kapa Nu, Shelby flanquée de ses comparses, Beth et Nora, lassées du sexisme et de la rigidité du système universitaire, ont décidé de faire de leur QG l’antre de la contestation et de la liberté néo féministe. Et le fait que ce soit au cœur d’un quartier calme et résidentiel ne les en empêchera pas. Mac et Kelly avec l’aide de leurs amis Jimmy et Paula, vont transformer leur ancien ennemi juré Teddy, avec son charme et ses coups fourrés, en arme secrète.

On sourit, on rit aussi parfois, même si toutes les références (Snookie, etc.) ne seront pas forcément connues de tous les français (à moins qu’en VF ils aient décidé de faire des références plus « francophones »). On retrouve alors des tas de scènes déjantés et dès que le film pourrait refaire ce qui a déjà été fait, il casse un peu la mécanique afin de trouver de nouvelles façons d’incarner la guerre des voisins. Ce qu’il y a d’intéressant aussi c’est le propos féministe qu’il y a derrière, parlant des femmes autrement que dans le premier film, où ici elles sont fortes et dès que l’on tente de les transformer en des objets, la morale du film vient casser les codes et rappelle à l’ordre tout le monde. Grâce à des séquences assez funs (l’évacuation du bureau pour une alerte airbags, la fille des Radner toujours là pour être rigolote, la séquence du gazon jonché de corps de jeunes filles en train de bronzer face à un Mac perdu, etc.), Nos Pires Voisins 2 parvient à entretenir le rire du spectateur sans jamais véritablement franchir. Il y a forcément des coups de mou, notamment quand le film cherche sa morale plus familiale mais les Radner comme les autres restent des gens qui malgré la morale ne sont pas forcément très moraux non plus.

Avec quelques pompages en règle sur le premier volet, des gags pipi-caca et des trouvailles funs mais peut-être pas suffisamment exploitées (les « minions », le doudou vibromasseur, etc.), on peut dire que comme avec le premier volet, Nos Pires Voisins 2 est la comédie américaine de l’été dont tout le monde avait besoin. Ce n’est pas le film de l’année, il y a des problèmes dans le scénario, quelques trous d’air dans l’histoire et l’humour qui n’est pas toujours suffisamment bien ficelés mais que pouvait-on demander de plus si ce n’est de passer un bon moment, entre ami(e)s. La plastique de Zac Efron ne suffit pas et le film parvient à le comprendre, se moquant clairement de cette stature d’homme bodybuilder pour créer une ribambelle de trucs (le jus de viande, les testicules, etc.) pour tous les goûts.

Note : 6/10. En bref, une suite qui n’était pas nécessaire mais qui s’avère plutôt correcte avec quelques bonnes trouvailles pour éviter le bis repetita.


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