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Massacre de Nice : dire l’indicible

Publié le 18 juillet 2016 par Delanopolis
Après Nice, rien ne sera plus comme avant. Encore faut-il comprendre ce qui s'est passé. Massacre de Nice : dire l’indicible En mai 2015, j’expliquai dans mon livre « La marche des lemmings » comment François Hollande et son gouvernement avaient réussi, avec la complicité de certains grands médias, à dévier l’émotion populaire pour faire oublier leurs responsabilités dans les crimes de janvier à Charlie Hebdo, Montrouge et dans l’hypermarché cacher de la porte de Vincennes. D’autres meurtres ont suivi et en novembre les massacres de Paris ont eux aussi été escamotés, avec un peu moins d’efficacité toutefois, grâce à des vocalises compassionnelles et un roman-feuilleton autour de la déchéance de nationalité et de l’état d’urgence.

La tragédie niçoise du 14 juillet sera plus difficile à diluer dans l’unité nationale et les cérémonies funèbres. Les polémiques vont déjà bon train et l’inefficacité criante des services de renseignement et de police, sous l’autorité politique vacillante des ministres qui les dirigent, est un fait avéré.

Les lemmings sortent lentement de leur torpeur.

Pourtant, nous sommes loin de la prise de conscience nécessaire et encore plus loin des décisions matérielles susceptibles de résoudre cette crise. Il suffit d’entendre les appels à la résignation de Manuel Valls pour le comprendre : on est passé du vivre ensemble au vivre avec.

Le profil du tueur de la promenade des Anglais nous aide à comprendre la nature du péril. C’est un curieux cocktail : islamiste mais à peine et depuis peu de temps, n’ayant jamais approché de Syrie, peu au fait de Daech, violent mais pas assassin, déclassé mais avec un petit job tout de même, marginal mais bien connu de son entourage et fréquentant les salles de sport, etc.

Si, à un moment, ce minable ordinaire devient criminel, c’est parce que son trouble, sa haine et son déséquilibre peuvent s’appuyer sur le sentiment que tuer des Français, des Blancs, des Kouffars, appelez-les comme vous voulez, n’est pas une mauvaise chose. Au fond, ce sont des mécréants, des exploiteurs, des gens qui vous dominent et pourtant ne le méritent pas puisqu’ils ne croient pas à la sainte parole d’Allah.

Ainsi, même si la chose est difficile à entendre, il faut bien admettre que ce qui facilite le passage à l’acte, la légitimation du crime, est bel et bien du ressort du discours religieux. Il en est en quelque sorte la grammaire, la structure. Et l’on ne peut le limiter au soi-disant islamisme, concept fourre-tout trop commode pour être clair. C’est dans l’islam lui-même, dans certaines de ses sourates les plus affirmées, que les mécréants sont considérés comme une humanité de seconde zone qui, au mieux, est tolérée si elle accepte certaines contraintes de la loi musulmane. Et c’est le principe même d’une sous-humanité qu’elle puisse être violemment traitée.

Le drame de l’islam, mais également sa force, la clé de son dynamisme est que l’appartenance à cette élite des fidèles d’Allah et suiveurs de Mahomet est facile d’accès. Cette religion est par la suite contraignante, avec son rituel pesant et ses prescriptions. Mais on devient aisément musulman, éveillé, surhomme en quelque sorte. Et l’on vit alors d’autant plus mal d’être peu de choses en terre d’incroyance. Le conflit avec les mécréants devient inévitable. Egaux entre eux mais supérieurs aux infidèles et pourtant socialement infériorisés en Occident : les Musulmans sont souvent en proie aux affres de statuts ambigus. Il ne faut donc pas s’étonner de la facilité avec laquelle on aboutit à l’homicide et il faut au contraire s’attendre à en voir de nombreux autres.

La politique à suivre pour riposter découle de cette analyse. Les mesures de police et de renseignement ne suffiront jamais. Certes, il serait utile de mettre à prix les informations qui permettront les arrestations, d’expulser massivement les prédicateurs et de pratiquer des rétorsions financières ou des mesures d’éloignement sur les familles, afin de faire prendre conscience à l’entourage des « radicalisés » que les Français ont cessé de larmoyer.

Mais cela restera incomplet. Il faut surtout délégitimer le discours qui fait du musulman un individu qui peut se sentir à l’écart et supérieur aux autres par ses rituels et sa pratique religieuse communautaire. L’interdiction du port des accoutrements moyenâgeux qui pullulent sur notre territoire est la première des réponses, la plus urgente. Tous les dispositifs d’aides sociales qui permettent aux femmes de se consacrer uniquement à l’expansion de la famille musulmane traditionnelle et bigote doivent être supprimés. La France doit dénoncer au plus vite la funeste Déclaration européenne des droits de l’homme pour n’y ré-adhérer qu’après avoir écarté ce qui permet le regroupement familial. Il faut briser la dynamique ethnico-religieuse qui porte en elle le séparatisme et la sédition. Sinon, dans moins de dix ans, la France sera livrée à la pire des guerres civiles.

Plus les politiciens qui nous gouvernent tergiverseront, plus le drame s’imposera. Bien plus vite qu’on ne le croit, une sorte de principe de précaution finira par être débattu. Aujourd’hui considérée comme portée par des extrémistes, la solution du renvoi de tous les musulmans dans leurs pays d’origine, fût-ce après plusieurs générations, sera une option légitime et discutée. Dès lors que l’ennemi n’est pas facilement identifiable, tel le Tunisien de Nice, on ne verra en effet pas comment faire autrement quand les crimes se multiplieront.
En mai 2015, je concluais la « Marche des Lemmings » par un appel au réveil des consciences qui me fit considérer comme un oiseau de mauvaise augure, un prophète de malheur et qui me fit exclure des plateaux télé.

Les mots qui précèdent auront sans doute le même effet. Mais l’important est qu’ils puissent être lus par de bons entendeurs.


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