Le Pokemon Go décrit à la façon d'un documentaire animalier par le spécialiste du genre David Attenborough
Et si ce jeu était plus profondément humain que les autres, anthropologiquement parlant, à la façon des jeux de notre enfance et qui viennent du fond des âges. J'imagine bien que jouer à cache cache au fond des bois date du moment où l'agriculture est apparue et qu'il n'a plus fallu passer ses journées à fureter pour cueillir des baies. Le jeu est la remémoration symbolique de la geste préhistorique : chasser, cueillir. Pokemon Go est essentiellement cela de déambuler au hasard, de musarder à la recherche de proies plus ou moins faciles à appréhender, plus ou moins rares. Pour ce dernier cas, on s'y met à plusieurs, on se regroupe. C'est la résurgence avec les moyens actuels de jeux immémoriaux alternant phases de recherches solitaires plus ou moins organisées et phases collectives de poursuites ou de confrontations. La réalité virtuelle ne fait que raviver des sensations humaines, trop humaines.