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NBA Finals: That's Seventeen's Show: Boston Champion!

Publié le 18 juin 2008 par Patrick

NBA Finals Top 10

Los Angeles Lakers 92 - 131 Boston Celtics
match 6, Boston gagne les finales 4-2

Les nouveaux East 17?
C'est l'histoire d'un boys band de la côte Est qui remporte le 17ème titre de leur club. L'histoire de trois beaux gosses qui avaient presque tout pour eux. L'argent, le physique, la renommée, la famille… Il leur manquait la gloire: plus maintenant.
Quand les Boston Celtics étaient la risée de la NBA pas plus tard qu'il y a un an, leur joueur star Paul Pierce se demandait s'il ne devrait pas, en fin de compte, aller chercher un titre ailleurs, lui qui avait toujours porté le maillot vert. Le coach Doc Rivers était décrié, raillé, comme Danny Ainge, General Manager dont les jours semblaient comptés.
Arriva alors l'intersaison, celle de la dernière chance.
Tout (ou presque) sur ces finales 2008 dans la suite…
Premier coup, 28 juin 2007: Ray Allen (photo) est acquis par Boston en échange de Wally Szczerbiak, Delont West, et les droit sur Jeff Green. On se dit que c'est un joli coup, et que les playoffs sont à portée de tir, avec l'éclosion de l'intérieur Al Jefferson.
Second coup, 31 juillet 2007: Kevin Garnett arrive de Minnesota en échange de seconds couteaux et Al Jeffeson. Là, c'est un énorme tremblement de terre en NBA. Boston passe d'une équipe risible à une équipe prétendante au trône.
Restait à savoir comment ce nouveau "big three" (Pierce, Allen et Garnett, après Bird, Parish et McHale dans les années 80) allait s'entendre. On a connu d'autres grosses associations alléchantes qui n'ont jamais marché (Jason Kidd + Penny Hardaway, Grant Hill + Tracy McGrady). Le dernier échec en date étant les Lakers version 2006 (Bryant, O'Neal, Malone, Payton), qui sont allés en finale malgré une ambiance pourrie dans l'équipe, et ont fini par se faire fesser par Detroit.
Boston devait également trouver des joueurs capables d'évoluer aux côtés du superbe trident. Là encore, les dirigeants du Massachusetts ont fait des merveilles avec peu de moyens. Les acquisitions très habiles de James Posey, Eddy House, puis P.J. Brown ont permis de donner au coach Rivers un vrai banc.
Résultat?
Une saison 2007-2008 fabuleuse, avec 44 victoires de plus qu'en 2006-2007. Kevin Garnett est élu défenseur de l'année, et Danny Ainge Manager de l'année.
Pierce, Allen et Garnett vont au All Star Game. Des stars qui d'ailleurs s'entendent à merveille. L'équipe accède aux playoffs, avec en bonus le meilleur bilan de la ligue, signifiant l'avantage du terrain pour chaque tour.
Et il aura valu son pesant d'or, cet avantage, puisque Boston devra attendre les finales de conférence pour gagner un match à l'extérieur. Peu importe, le résultat est là, ils accèdent à la finale, où se dressent devant eux une équipe des Lakers annoncée favorite. Los Angeles a en effet du affronter les ténors de la conférence Ouest, éliminant au passage les Spurs, champions en titre.
Game 1: Paul Pierce s'effondre en se tenant le genou, la ville de Boston se dit que c'était trop beau pour être vrai: le rêve commencé en été 2007 devait bien s'arrêter à un moment.
Et bien non. Pierce revient, clopin-clopant, envoie deux missiles à trois points, et Boston remporte le match 1.
Game 2: Boston creuse un gros écart, et résiste tout juste au retour des Lakers en fin de match. Les verts commencent à y croire pour de bon: Los Angeles semble extrêmement gêné par la défense de fer de Boston.
Game 3, premier des trois matches à Los Angeles: L.A. revient dans la série derrière un Kobe enfin à son avantage.
Game 4: le tournant. Les Lakers sont sur de beaux rails, en route vers une égalisation 2-2 dans la série, avec 24 points d'avance sur une "green team" aphone. Oui mais voilà, Boston attaque la diligence, fait sauter le pont, et le train de Californie déraille complètement. Les Celtics "arrachent le cœur" (dixit Phil Jackson, coach de L.A.) des joueurs Pourpre et Or. 3-1 pour Boston, un différentiel qui n'a jamais été remonté dans l'histoire des finales: ça sent le sapin à Hollywood.
Game 5: Los Angeles l'emporte à l'arraché et se donne un sursis avant de retourner à "Bean Town".
Game 6: l'apothéose. Boston atomise les Lakers et joue comme dans un rêve, dans un Garden à l'ambiance irréelle, bien au-delà des refrains lancinants habituels crachés par des hauts parleurs devenus inutiles.
La NBA voit ainsi se conclure magnifiquement une saison palpitante, malheureusement entachée par un scandale d'arbitre véreux.
On peut désormais rayer de la liste des "grands-joueurs-qui-n'ont-jamais-gagné-de-titre" Paul Pierce, Kevin Garnett (photo), et Ray Allen.
Pierce, "the Truth", est élu MVP des finales, mais c'est bien les trois comparses qui resteront dans l'histoire, comme ceux qui ont rendu à la plus grande franchise NBA sa gloire et son lustre d'antan. Un 17ème titre.
Côté stats, les chiffres sont éloquents et traduisent bien l'emprise du trio sur l'équipe:
 Joueur      Matches  %Tirs  Rebonds  Passes  Points 
 Paul Pierce    6      .432    4.5     6.3     21.8  
 Ray Allen      6      .507    5.0     2.5     20.3  
 Kevin Garnett  6      .429   13.0     3.0     18.2  

Ray Allen aurait eu toutes les raisons d'avoir la tête ailleurs. L'esprit préoccupé par des problèmes de santé de son fils; ajoutez à cela un doigt reçu dans l'œil en début de rencontre: ça ne s'annonçait pas tout rose pour le gracieux shooteur. Mais comme Pierce au match 1, armé d'une volonté féroce, il revient sur le terrain. Il inscrit dans la soirée 7 paniers à trois points, égalant le record sur un match des finales, pour un total de 22 trois points réussis sur les six matches de la série (un record également).
Kevin Garnett est tombé dans les bras du grand Bill Russell (onze fois champion avec Boston) à la fin du match, en criant "J'ai la mienne! J'ai la mienne!". Il faisait référence à la bague de champion qu'il venait de gagner.
Bill Russell s'est lié d'amitié avec Garnett au cours de l'année. Ils ont participé à un entretien croisé fort en émotion, où Russell promettait d'offrir une de ses bagues au jeune KG si celui-ci n'arrivait pas à en gagner une sous le maillot de Boston. C'est maintenant chose faite; l'histoire n'en est que plus belle.
Paul Pierce, lui, peut enfin regarder en face les autres légendes du club. Répétant avant ce titre qu'il ne voulait pas que son maillot ne soit retiré s'il ne gagnait pas de titre pour Boston, il peut à présent être sûr que son numéro 34 sera un jour accroché tout là haut, et rejoindre, entre autres, le 6 de Bill Russell et le 17 de John Havlicek (tous deux présents dans la salle hier), et les 00, 32 et 33 de Parish, Bird et McHale.

Red Auerbach (photo), coach légendaire de Boston, décédé à 89 ans en début de saison, ne sera pas dépassé cette année par Phil Jackson comme coach le plus titré de l'histoire. Tous les joueurs et dirigeants des Celtics ont bien sûr eu une pensée pour cette légende qui, malheureusement, n'aura pas pu voir le Larry O'Brien Trophy retourner à Boston.
(LAL) Lamar Odom 14 pts 10 reb 5 pd
(LAL) Kobe Bryant 22 pts
(LAL) Ronny Turiaf 2 pts 1 reb 0 pd
(BOS) Kevin Garnett 26 pts 14 reb 3 int
(BOS) Ray Allen 26 pts 3 int 7/9 à trois points
(BOS) Rajon Rondo 21 pts 7 reb 8 pd 6 int
(BOS) Paul Pierce 17 pts 10 pd


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