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Il y a quelques années j’ai cessé de travailler.

Publié le 10 août 2016 par Lamallette @Lamallette1

Par Florence-Elyse Ouellette

À l’époque où je rentrais au travail à 9h00 et que je quittais ensuite à 17h00, que mes weekends étaient consacrés à la préparation des repas pour la semaine suivante, au ménage, aux courses diverses, etc., je rêvais d’un autre job, même si mon emploi était stimulant et passionnant. Ajoutons à cela les heures passées dans les transports en commun vers le centre-ville, à partir de ma jolie banlieue, entourée d’arbres et d’espaces verts. Ma vie ressemblait à un déjà-vu interminable, d’une saison à l’autre.

Lorsqu’en 2012, je suis tombée enceinte du bébé de la famille, celui qui allait boucler notre famille recomposée, j’ai réalisé que je devrais repenser sérieusement à ma carrière. C’était impensable pour moi de laisser bébé dans un CPE dès mon RQAP terminé, à partir de 6h30 am, pour attraper le train, revenir à la course avant 18h00, pour récupérer bébé, pour courir à nouveau à la maison, pour m’adonner au fameux rituel souper-bain-dodo, tout ça avant 20h00. Ensuite lâcher un gros « OUF » qui marquerait la fin de ma journée, accompagné du stresse de recommencer à nouveau demain.

On se faisait traiter de fous par nos amis qui habitaient en ville et qui se disaient que leur vie était tellement plus simple sur l’Île de Montréal, sans le stresse du trafic le matin. Ils avaient certainement raison de nous voir comme des malades, mais nous tenions absolument à notre vie en banlieue, verte, paisible et qui sent si bon. Pour nous et nos enfants et où nous sommes heureux de recevoir ces mêmes amis pour profiter de notre piscine les jours de canicule.

Or, durant mon congé de maternité, je me suis lancée tête première en offrant à mon employeur de revenir travailler, mais à mes conditions. Evidemment, mon travail me le permet et j’ai un très bon patron qui, à ma grande surprise, a accepté. Toute condition confondue, incluant le travail de la maison quand bon me semble et la flexibilité des heures. Depuis, je n’ai plus l’impression de travailler. J’aimais mon travail avant, je l’adore maintenant, et encore plus mon boss ! Le même feu pour mes défis au travail mais sans le cadre rigide du 9 à 5. Parfois, quand je paye une visite au bureau, il m’arrive de rentrer à 7h00 pour éviter le trafic mais avec un sourire sincère et la joie d’y être. Et que dire de la joie de reconduire mon fils à la garderie vers 10h00 certains jours, parce que nous avons fait un détour au resto pour déjeuner en tête-à-tête !

Pour moi, le travail c’est la santé. Je n’ai jamais souhaité rester à la maison pour m’occuper de la famille. Je carbure aux défis et mon travail à l’extérieur me procure un juste équilibre entre la famille, la maison et tout le reste. C’est par contre, l’engourdissement de l’horaire de travail qui me décourageait et qui m’a amené à vouloir créer mon propre rythme de travail.

Depuis, je n’ai plus l’impression de rentrer au travail, mais de mieux l’apprécier et de passer de meilleurs moments le soir et les weekends !


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