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Une fois, deux fois, trois fois… Adjugé, vendu !

Publié le 15 août 2016 par Edelit @TransacEDHEC

De Cézanne à Picasso en passant par Pollock, l’histoire de cet art qu’est la peinture regorge de chefs-d’œuvres dont nous avons entendu parler essentiellement de par leur somptuosité. Qu’en est-il cependant de ces tableaux, peintures, sculptures et tout autre objet d’art une fois leur auteur mort ? Les œuvres artistiques sont parfois vendues à prix d’or par des sociétés tiers au cours de ventes aux enchères ou ventes privées. Coup d’œil sur un business dont les montants deviennent rapidement mirobolants.

Une fois, deux fois, trois fois… Adjugé, vendu !

70 millions de Whooper chez Burger King ou un tableau de Paul Cézanne ?

Début 2012, le célèbre tableau Les Joueurs de cartes, oeuvre de Paul Cézanne, est vendu pour plus de 270 millions à…la famille royale du Qatar ! Surpris, vous devez, comme moi, vous demander quel intérêt des rois du pétrole peuvent trouver dans une peinture impressionniste.

Le record absolu est aujourd’hui toujours détenu par l’œuvre de Paul Gauguin Quand te maries-tu ?. Un acheteur inconnu (mais probablement relié à la famille d’un émirat) sera prêt à mettre 300 millions de dollars pour l’acquisition de la peinture. Là encore, quelle est la motivation ? Simple collectionneur, sans doute.

Une fois, deux fois, trois fois… Adjugé, vendu !

Des particuliers prêts à investir des milliards

Fondateur des studios DreamWorks, David Geffen a investi près du tiers de sa fortune, soit plus de 800 millions de dollars, dans l’acquisition de tableaux.

7ème fortune de France avec un patrimoine excédant 11 milliards d’euros, le chef d’entreprise Francois Pinault, connu pour son amour de l’art, possède une collection de 2000 tableaux dont la valeur atteindrait 1.5 milliard d’euros !

Mais où donc loger 2000 tableaux ? Ne vous inquiétez pas, ils sont le plus souvent gardés bien au chaud dans des musées privés. Eli Broad a par exemple fait construire un musée contemporain à Los Angeles qui porte le nom du milliardaire. L’immensité de l’espace permet le stockage de tableaux entassés depuis des dizaines d’années.

Une fois, deux fois, trois fois… Adjugé, vendu !

Des sociétés de ventes aux enchères qui raflent la mise

Le secteur a su pleinement tirer profit de la mondialisation économique et financière notamment au travers d’Internet. Au moment de la mise en vente par des sociétés tiers, les potentiels acheteurs, quel que soit leur pays de résidence, peuvent s’inscrire via le site de la société et candidater à l’acquisition du bien. Une fois enregistrés, les clients s’arrachent alors les toiles de prestige de Warhol ou Monet. Grâce à cette simple pratique, l’entreprise française Sotheby’s a par exemple connu une croissance exponentielle pour atteindre un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros l’an dernier.

Comment expliquer le fonctionnement d’un tel marché ? L’analyse de ces transactions repose en grande partie sur la demande, c’est-à-dire les grosses fortunes mondiales prêtes à investir massivement dans une peinture ou une sculpture. Il convient donc de s’intéresser à l’évolution du patrimoine de ces acteurs. On retrouve ainsi des corrélations pour le moins inédites. Une étude Christophe Spaenjers, Luc Renneboog et William Goetzmann met en lumière que plus les inégalités de revenus augmentent, plus les prix de l’art montent. Les variations des prix du marché sont très sensibles à l’évolution des plus aisés.

Il n’est donc pas étonnant de constater que les prix de l’art ont considérablement baissé entre 1945 et 1970, période de forte réduction des inégalités de revenus et de patrimoine.

Futurs financiers que vous êtes, n’attendez plus et lancez-vous !


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