Magazine Cinéma

Oui au burkini, oui au monokini, oui au bikini, oui au burkunu !

Par Plumesolidaire
Monokini - 1870

Monokini - 1870

Source : http://www.metronews.fr/info/burkini-la-semaine-ou-la-france-est-devenue-folle/mphm!JyApa48ADiav6/?ref=yfp

"Burkini", la semaine où la France est devenue folle

MIS À JOUR : 13-08-2016 17:23

ISLAM - Peur sur les plages. Le burkini, ce maillot porté par certaines musulmanes, est devenu en quelques jours un sujet électrique. La fixation sur ce vêtement a provoqué le retour d'un débat crispé sur l'islam.

Le 11 août, Nice-Matin dévoile que le maire (Les Républicains) de Cannes, David Lisnard, interdit aux baigneurs de porter le burkini sur ses plages, est révélateur de l’aura de psychose qui enveloppe le vêtement. L’arrêté de la Ville, daté du 28 juillet, s’adosse à des critères moraux : "L’accès aux plages et à la baignade est interdit jusqu’au 31 août 2016 à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité, respectant les règles d’hygiène et de sécurité des baignades." Les contrevenantes s’exposent à une amende de 35 euros. 

(…)

Des femmes "directement concernées", ont sollicité le Collectif contre l’islamophobie (CCIF) qui a saisi (en vain) la justice en référé-liberté pour contester l'arrêté. 

(…)

Ces derniers mois, les vêtements qualifiés d’islamiques ont provoqué tressaillements et indignations. Il y a eu les querelles autour de la "mode islamique" ou du "Hijab day" à Sciences Po Paris. Surtout, l’emballement autour du burkini - que n’arbore qu’un nombre réduit de musulmanes - n’est pas sans évoquer le débat sur le port de la burqa, en 2010. Il avait débouché sur une loi générale le 11 octobre, qui ne concernait alors que 2000 personnes en France.  

Burkini

Burkini

http://www.nicematin.com/justice/la-justice-valide-larrete-municipal-interdisant-le-port-du-burkini-a-cannes-70993

La justice valide l'arrêté municipal interdisant le port du burkini à Cannes

Ils réclamaient d'urgence la suspension de l'arrêté municipal cannois du 28 juillet. Une demande rejetée par ordonnance en date de ce samedi 13 août.

Dans l’affaire du burkini, le tribunal administratif de Nice reconnaît la validité de l’arrêté municipal de Cannes.

Le juge des référés n'a pas suivi la requête présentée vendredi 12 août par trois sympathisantes de la Fédération des musulmans du Sud, et par l'association de défense des droits de l'homme – collectif contre l'islamophobie en France.

Ils réclamaient d'urgence la suspension de l'arrêté municipal cannois du 28 juillet. Une demande rejetée par ordonnance en date de ce samedi 13 août.

L'arrêté pris par le maire de Cannes David Lisnard porte sur l'interdiction, à compter du 28 juillet et jusqu'au 31 août "d'accès aux plages et de baignade à toute personne n'ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité, respectant les règles d'hygiène et de sécurité des baignades adaptées au domaine public maritime, ainsi que le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraires à ces principes."

M. Lemaître, juge des référés, ne retient pas le caractère d'urgence car "les requérants ont saisi le juge des référés le 12 août pour contester l'arrêté du maire de Cannes du 28 juillet (...)"

Il note que "sont respectées les dispositions de l’article 1er de la Constitution ("La France est une République laïque"), qui interdisent à quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers."

Enfin, l'ordonnance de référé précise que "dans le contexte d'état d'urgence et des récents attentats islamistes survenus notamment à Nice il y a un mois, l'affichage de signes religieux ostentatoires (...) en l'espèce sous la forme de tenues de plage affichant leur religion, sont de nature à créer ou exacerber des tensions parmi les nombreux usagers du domaine maritime, de toutes confessions, qui fréquentent les plages de Cannes au mois d'août, et un risque de troubles à l'ordre public (...)"

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Oui au burkini, oui au monokini, oui au bikini, oui au burkunu !

Pour une République balnéaire

Le burkini n’est pas un vêtement à connotation religieuse, ce n’est qu’une tenue de bain à la mode cet été qui est portée par quelques femmes qui souhaitent passer inaperçues en dissimulant discrètement leurs formes.

L’an prochain les concepteurs de la mode créeront de nouveaux modèles destinés aussi bien aux nouvelles adeptes entichées de ce dress-code, qu’aux affidées de cette tenue fantaisie pour qu’elles puissent renouveler leur garde-robe de mer. Car le burkini est un produit commercial comme un autre qui a vocation à être porté par le plus grand nombre de clientes, quelle que soit leur confession, leur appartenance politique ou syndicale, et contribuer ainsi à l’expansion de notre puissance économique en créant de nombreux emplois dans l’industrie textile.

Dans deux ans, des stylistes inventeront la "qamisette" ou "jubette" inspirées de la longue chemise tabligh appelée qamis ou juba; une tenue de bain adaptée à tous les hommes qui désirent dissimuler leurs inélégants bourrelets sans bronzer. 

Dans la même veine purement mercantile, viendra le burkunu qui répond aux attentes de la jeune clientèle aux formes propices au dévoilement de la peau.

J'ai entendu dire sur les ondes que l'origine de l'échauffourée de Sisco en Corse proviendrait du fait qu'une partie de la population locale aurait tenté de s'approprier une partie de la plage ainsi réservée à l'usage des femmes portant le burkini.

Quelle erreur de les en avoir empêché !

Car c'eût été l'opportunité unique de réaliser sur cette plage une expérience inédite, audacieuse de mixité sociale réussie, de tolérance mutuelle, de fraternité et de concorde républicaines, autour de la tenue de plage. 

Pourqoi les maires de Cannes, de Villeneuve-Loubet, de Sisco et d'ailleurs, n'ont-ils pas pensé à constituer sur les plages de leur commune d'autres espaces mitoyens des burkinis: les uns réservés aux nudistes, voisinant avec les femmes en maillots de bain deux pièces, elles-mêmes allongées sur le sable chaud à côté des femmes offrant leurs poitrines au soleil, les jolies filles en burkunu nimbées d'un imperceptible voile de tissu jouxtant les familles et les personnes âgées nostalgiques de la mode de 1870 ?

Une allée centrale parallèle au rivage aurait permis à tout un chacun d'arpenter la plage en toute liberté, créant ainsi la possibilité de rencontres entre populations liées par les mêmes valeurs de partage de l'espace, de désir d'altérité, manifestant dans la bonne humeur dyonisiaque de l'été, leur expression du fameux "vivre ensemble".

Un arrêté municipal aurait interdit toute séparation matérialisée des groupes.

Encore une occasion manquée par nos élus.

Gageons qu'hélas il y en aura bien d'autres.

Et en attendant, vive le burkunu !

Plume Solidaire

Oui au burkini, oui au monokini, oui au bikini, oui au burkunu !
Monokini - 1870

Monokini - 1870

Source : http://www.metronews.fr/info/burkini-la-semaine-ou-la-france-est-devenue-folle/mphm!JyApa48ADiav6/?ref=yfp

"Burkini", la semaine où la France est devenue folle

MIS À JOUR : 13-08-2016 17:23

ISLAM - Peur sur les plages. Le burkini, ce maillot porté par certaines musulmanes, est devenu en quelques jours un sujet électrique. La fixation sur ce vêtement a provoqué le retour d'un débat crispé sur l'islam.

Le 11 août, Nice-Matin dévoile que le maire (Les Républicains) de Cannes, David Lisnard, interdit aux baigneurs de porter le burkini sur ses plages, est révélateur de l’aura de psychose qui enveloppe le vêtement. L’arrêté de la Ville, daté du 28 juillet, s’adosse à des critères moraux : "L’accès aux plages et à la baignade est interdit jusqu’au 31 août 2016 à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité, respectant les règles d’hygiène et de sécurité des baignades." Les contrevenantes s’exposent à une amende de 35 euros. 

(…)

Des femmes "directement concernées", ont sollicité le Collectif contre l’islamophobie (CCIF) qui a saisi (en vain) la justice en référé-liberté pour contester l'arrêté. 

(…)

Ces derniers mois, les vêtements qualifiés d’islamiques ont provoqué tressaillements et indignations. Il y a eu les querelles autour de la "mode islamique" ou du "Hijab day" à Sciences Po Paris. Surtout, l’emballement autour du burkini - que n’arbore qu’un nombre réduit de musulmanes - n’est pas sans évoquer le débat sur le port de la burqa, en 2010. Il avait débouché sur une loi générale le 11 octobre, qui ne concernait alors que 2000 personnes en France.  

Burkini

Burkini

http://www.nicematin.com/justice/la-justice-valide-larrete-municipal-interdisant-le-port-du-burkini-a-cannes-70993

La justice valide l'arrêté municipal interdisant le port du burkini à Cannes

Ils réclamaient d'urgence la suspension de l'arrêté municipal cannois du 28 juillet. Une demande rejetée par ordonnance en date de ce samedi 13 août.

Dans l’affaire du burkini, le tribunal administratif de Nice reconnaît la validité de l’arrêté municipal de Cannes.

Le juge des référés n'a pas suivi la requête présentée vendredi 12 août par trois sympathisantes de la Fédération des musulmans du Sud, et par l'association de défense des droits de l'homme – collectif contre l'islamophobie en France.

Ils réclamaient d'urgence la suspension de l'arrêté municipal cannois du 28 juillet. Une demande rejetée par ordonnance en date de ce samedi 13 août.

L'arrêté pris par le maire de Cannes David Lisnard porte sur l'interdiction, à compter du 28 juillet et jusqu'au 31 août "d'accès aux plages et de baignade à toute personne n'ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité, respectant les règles d'hygiène et de sécurité des baignades adaptées au domaine public maritime, ainsi que le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraires à ces principes."

M. Lemaître, juge des référés, ne retient pas le caractère d'urgence car "les requérants ont saisi le juge des référés le 12 août pour contester l'arrêté du maire de Cannes du 28 juillet (...)"

Il note que "sont respectées les dispositions de l’article 1er de la Constitution ("La France est une République laïque"), qui interdisent à quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers."

Enfin, l'ordonnance de référé précise que "dans le contexte d'état d'urgence et des récents attentats islamistes survenus notamment à Nice il y a un mois, l'affichage de signes religieux ostentatoires (...) en l'espèce sous la forme de tenues de plage affichant leur religion, sont de nature à créer ou exacerber des tensions parmi les nombreux usagers du domaine maritime, de toutes confessions, qui fréquentent les plages de Cannes au mois d'août, et un risque de troubles à l'ordre public (...)"

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Oui au burkini, oui au monokini, oui au bikini, oui au burkunu !

Pour une République balnéaire

Le burkini n’est pas un vêtement à connotation religieuse, ce n’est qu’une tenue de bain à la mode cet été qui est portée par quelques femmes qui souhaitent passer inaperçues en dissimulant discrètement leurs formes.

L’an prochain les concepteurs de la mode créeront de nouveaux modèles destinés aussi bien aux nouvelles adeptes entichées de ce dress-code, qu’aux affidées de cette tenue fantaisie pour qu’elles puissent renouveler leur garde-robe de mer. Car le burkini est un produit commercial comme un autre qui a vocation à être porté par le plus grand nombre de clientes, quelle que soit leur confession, leur appartenance politique ou syndicale, et contribuer ainsi à l’expansion de notre puissance économique en créant de nombreux emplois dans l’industrie textile.

Dans deux ans, des stylistes inventeront la "qamisette" ou "jubette" inspirées de la longue chemise tabligh appelée qamis ou juba; une tenue de bain adaptée à tous les hommes qui désirent dissimuler leurs inélégants bourrelets sans bronzer. 

Dans la même veine purement mercantile, viendra le burkunu qui répond aux attentes de la jeune clientèle aux formes propices au dévoilement de la peau.

J'ai entendu dire sur les ondes que l'origine de l'échauffourée de Sisco en Corse proviendrait du fait qu'une partie de la population locale aurait tenté de s'approprier une partie de la plage ainsi réservée à l'usage des femmes portant le burkini.

Quelle erreur de les en avoir empêché !

Car c'eût été l'opportunité unique de réaliser sur cette plage une expérience inédite, audacieuse de mixité sociale réussie, de tolérance mutuelle, de fraternité et de concorde républicaines, autour de la tenue de plage. 

Pourqoi les maires de Cannes, de Villeneuve-Loubet, de Sisco et d'ailleurs, n'ont-ils pas pensé à constituer sur les plages de leur commune d'autres espaces mitoyens des burkinis: les uns réservés aux nudistes, voisinant avec les femmes en maillots de bain deux pièces, elles-mêmes allongées sur le sable chaud à côté des femmes offrant leurs poitrines au soleil, les jolies filles en burkunu nimbées d'un imperceptible voile de tissu jouxtant les familles et les personnes âgées nostalgiques de la mode de 1870 ?

Une allée centrale parallèle au rivage aurait permis à tout un chacun d'arpenter la plage en toute liberté, créant ainsi la possibilité de rencontres entre populations liées par les mêmes valeurs de partage de l'espace, de désir d'altérité, manifestant dans la bonne humeur dyonisiaque de l'été, leur expression du fameux "vivre ensemble".

Un arrêté municipal aurait interdit toute séparation matérialisée des groupes.

Encore une occasion manquée par nos élus.

Gageons qu'hélas il y en aura bien d'autres.

Et en attendant, vive le burkunu !

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