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Inspiration Day #2 : Chronique uchronique #3

Publié le 21 août 2016 par Storiagiovanna @StoriaGiovanna

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Comme c’est l’été et que l’été, pour moi, c’est ambiance morbide – ne me demandez pas pourquoi – et sagas épisodiques, j’ai décidé de revenir avec ma chronique uchronique pour la troisième année consécutive. Car il y a encore pas mal de destins brisés dont j’ai envie d’imaginer une vie meilleure.

Cette année, il y aura notamment deux personnages mythiques qui m’ont été demandés par la même personne, mais aussi du Tagada Tsoin Tsoin et de la midinette au sort peu enviable – je ne parle pas d’Anna Nicole Smith, on parle bien de musique, ici. Allez, c’est parti.

Jim Morrison (8 décembre 1943 – 3 juillet 1971)

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La chose sur laquelle le Mari et moi-même sommes d’accord, c’est que le brave James Douglas M. aurait fini vieil alcoolique qui serait mort vers l’âge de 55 ans. Le Mari appuie sur le fait qu’il aurait quitté les Doors et tenté de réellement percé dans l’édition de ses poésies. Bref, il serait devenu le nouvel Allan Ginsberg, le positionnement anachronique en plus. Quitte à parler d’écrivain poivrot, j’aurais davantage pensé à Ernest Hemingway. Réponse du Mari : Au moins, Hemingway avait des couilles. De là à dire que Morrison, devant l’évidence de son absence de succès littéraire, aurait préféré vivre reclus avec la veuve Cliquot, il n’y a qu’un pas.

Joe Dassin (5 novembre 1938 – 20 août 1980)

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Le Mari pense qu’il serait devenu un chanteur ringard dans la mouvance de Salvatore Adamo – qui, pour le coup, se fait bien réhabiliter par la nouvelle scène française (Benabar, notamment). Je pensais la même chose, mais du standing de Richard Anthony, plus flamboyant que faussement mélancolique. Mais il est clair que, s’il avait écouté son médecin qui lui avait dit de se reposer au lieu de faire la tournée qui s’avérera être celle de trop, Joe Dassin aurait compris qu’il commençait à devenir ringard et se serait rangé des bagnoles pour revenir avec la tournée Âge tendre et tête de bois. Ou alors, mis en confiance par le succès de Big Bisou, il se serait fait des couilles en or en composant La Queue Leu Leu. Je viens d’avoir des images très sales dans ma tête.

Bob Marley (6 février 1945 – 11 mai 1981)

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On va dire que le brave Bobby a joué au con en ne prenant pas en compte le fait qu’une simple amputation de son orteil aurait pu freiner le cancer généralisé qui lui fut fatal. Quoi qu’il en soit, s’il n’avait pas été atteint par le crabe, Robert Nesta Marley aurait été assassiné pour son engagement politique, comme il a failli l’être en 1976. Il y a de fortes chances que Bobby aurait peu à peu abandonné la musique pour s’inscrire dans une carrière politique ancrée à gauche. Je l’aurais bien vu organiser des trucs de fou pour les retours d’Usain Bolt au pays, en bon premier ministre paternaliste qu’il serait devenu.

Minnie Riperton (8 novembre 1947 – 12 juillet 1979)

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Ayant commencé sa carrière à 15 ans dans une girls band, Minnie Riperton n’a pas eu le temps de développer son talent au-delà du single Lovin’You (1975). C’est à partir de ce moment qu’on lui a diagnostiqué le cancer qui lui sera fatal – bordel, c’est thématique crabe aujourd’hui. Bien qu’elle n’ait clairement pas eu l’aura d’une Donna Summer ou d’une Diana Ross pour s’imposer dans le registre du disco, elle aurait mis sa carrière entre parenthèses dans les années 1980, pour revenir dans les années 1990 à la faveur de reprises de ses tubes par les divas du new jack et du r’n’b. Bref, pas une diva de la soul, mais une chanteuse à la voix suffisamment inspirante pour poursuivre son petit bonhomme de chemin.

Sirima Wiratunga (14 février 1964 – 7 décembre 1989)

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Le nom ne vous dit rien comme ça, mais cette artiste britannique née d’un père sri-lankais et d’une mère française est celle qui a interprété Là-bas avec Jean-Jacques Goldman et qui, à la sortie de son unique album, se fait tuer par son mec, musicien jaloux de son succès. Si le monde était bien fait, elle se serait cassée avec son fils en sûreté en Angleterre pour y faire une carrière folk pas mirobolante, mais honorable. Un petit peu comme Michael Jones, autre artiste avec lequel le brave Jean-Jacques a collaboré.

A bientôt pour de nouvelles aventures.



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