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Suicide Squad

Par Kinopitheque12

David Ayer, 2016 (États-Unis)

Suicide Squad

Il y a un très classique recrutement de mercenaires. Une très attendue démonstration des performances de chacun. Les prétextes convenus pour les agissements de tous. Des ennemis ordinaires et leur habituelle armée de quelconques. Une pyrotechnie de foire comme toile de fond... Une pause café, mousse et sentiments très mal venue. Un Joker (Jared Leto) très en-deçà. On nous promet une frénésie inédite. On espère le débordement démentiel (" et si Superman roulait pour Daech ? "). On ne récupère qu'un Expendables acidulé : des personnages inutiles (Slipknot qui rompt sa corde, Killer Croc qui sait bien faire " Grrr " entre ses dents), des répliques ineptes, des incohérences à la pelle (un portable entre les mains d'une prisonnière, une élimination d'innocents par la chef Waller tout à fait imbécile, le même personnage soumis et torturé par l'Enchanteresse mais réapparaissant toute fraîche avec sa tablette en main allumée bien évidemment sur son appli fétiche).

Que va-on retenir de ce film écrit et réalisé par David Ayer ? En plein " attentat terroriste ", la réplique d'une victime adressée à sa copine, dans sa robe un peu salie et revenant sûrement d'une séance shopping ou alors d'un photo shoot : " Ah la la, c'est le pire jour de ma vie ". La volonté de Will Smith alias Deadshot (que l'on préférait largement dans ) d'ajouter en annexe à la Bible l'histoire du film. C'est vrai que tout cela manquait jusque-là de prétention. Et Harley Quinn (Margot Robbie déjà bien remarquée dans une autre folie, Le loup de Wall Street de Scorcese, 2013), personnage sexy s'il en est, qui pourrait presque à elle seule justifier que l'on voit le film l'air totalement ahuri. De ces vilains recrutés en équipe secrète nationale naît tout le mal (un drapeau américain en lambeau dans la dernière séquence), autrement dit rien de tout cela si l'on avait fichu la paix à ces pauvres taulards de Gotham. Et puis on nous promet toujours une certaine folie ( en précédente déconvenue), mais rien de plus conventionnel que cet escadron suicide. Laisser la folie en cage et se permettre d'amputer Bohemian Rhapsody, à moins d'un an ou à peu près avant les sorties de Wonder Woman (Patty Jenkins, 2017) et de Justice League (Snyder, 2017), Ayer fait une nouvelle tache au programme DC-Warner.


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