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"Moka", la très bonne surprise cinématographique de la rentrée

Publié le 23 août 2016 par Toulouseweb
 

"Moka", la très bonne surprise cinématographique de la rentrée


La France suit ce qui se fait aux USA avec dix ans de retard, en cinéma comme dans bien d'autres activités... C'est à dire que l'on n'attends plus la mi-septembre pour sortir des films vraiment dignes d'intérêt. Et c'est heureux, parce que si vous n'avez pas fréquenté les salles obscures entre le 29 juin et le 16 août, je peux vous dire que vous n'avez rien raté entre "Camping 3" et "Nos pires voisins 2", entre un improbable film d'horreur norvégien et un incertain film d'animation brésilien, ce n'était pas "C'est quoi cette famille?" qui relevait le niveau, il n'y avait qu'à voir le visuel du film... Or donc, et alors que la canicule est toujours là, on peut trouver dans les salles depuis le 17 Août, outre des lieux où se rafraîchir, des films tels que le surprenant "Toni Erdmann", ou le très réussi "Moka", avec Emmanuelle Devos et Nathalie Baye.
"Moka", en l'occurrence, ne renvoie pas à un café, mais à la couleur d'un véhicule ce véhicule a provoqué un accident mortel, au cours duquel un jeune adolescent a perdu la vie le seul indice, outre la couleur de l'engin, est produit par un témoignage faisant état d'une conductrice blonde circonstance aggravante, il y eu délit de fuite. Devant le peu de résultats obtenus par la police, la mère de l'ado (Emmanuelle Devos, impeccable, comme souvent), complètement accablée par le chagrin, paie un détective privé qui retrouve des éléments importants, qui lui permettent, après de rapides recherches, d'identifier le véhicule assassin...
Un film de suspense à la Hitchcock, l'histoire d'une vengeance qui se déroule jusqu'à son terme? Oh non, le réalisateur a des ambitions plus grandes, et c'est heureux. Diane, la mère de l'ado, se rend compte que la vérité est peut être plus complexe qu'il n'apparaît de prime abord. La conductrice meurtrière est elle bien cette blonde péroxydée (Nathalie Baye, que l'on n'avait pas vue au cinéma depuis un bout de temps) qu'elle identifie au début du film? Pas sûr...
Pour faire naître l'angoisse, au cinéma, une musique haletante et des effets spéciaux tape à l'oeil ne suffisent pas... Il faut une mise en scène. Et là, le réalisateur , qui n'en est pourtant qu'à son deuxième film , montre une maîtrise remarquable. A cet égard, le grand travelling dans la scène de la piscine, au centre de remise en forme, deviendra certainement une scène d'anthologie à montrer à des étudiants de cinéma en première année, à la Femis ou ailleurs...
Un film, ce sont des acteurs ( tous excellents, y compris les rôles masculins, incarnés par des comédiens suisses peu connus en France), une mise en scène, un scénar, mais aussi des lieux. De ce point de vue là, Frédéric Mermoud, le réalisateur, a tiré le meilleur parti des paysages magnifiques existant autour du lac Léman, sur la rive française comme sur la rive suisse. Cet oasis de paix, ces lieux où règnent (en apparence seulement...) le luxe, le calme et la volupté constituent un cadre parfait pour ce film, qui, en 1h29, sans une minute supplémentaire, vous fera passer un excellent moment. Dégustons ensemble ce "Moka"!
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