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My own private Schouberfouer

Publié le 27 août 2016 par Paulo Lobo
Je suis un fidèle visiteur de la Schueberfouer. Depuis longtemps, très longtemps.
C’est un événement qui est comme un marqueur de temps pour moi, surtout depuis ces dix dernières années. On a vu les enfants grandir et petit à petit passer d’une catégorie de manège à l’autre.
C’est toujours un bonheur d’y retourner en famille, de se promener à travers les allées, d’entendre, de sentir, de regarder.
Ce qui m'intéresse particulièrement, ce sont le bruit et le mouvement, les gens, les visages, et les atmosphères qui se dégagent de tous ces éléments réunis.
Ça fait longtemps que je ne monte plus sur les manèges. Ça ne m'a jamais vraiment attiré d'ailleurs, même du temps de ma jeunesse.
Mais il y a toute une scénographie, une mise en scène des lieux et des attractions, une typologie des usages et des usagers, qui me fascine depuis toujours.
J’aime la vie avec toute sa sève qui prend ses aises sur ce site du Glacis. Ça s'agite et ca rugit dans tous les sens. Il y a des foules et des flux incessants. J’aime les contempler comme s’il s’agissait d’une rivière fougueuse qui coule à toute allure pour aller se jeter dans les bras de son fleuve.
Quand je regarde les gens et leurs attitudes, j’imagine plein d'histoires sous-tendues.
Il y a les jeunes fauves/ les couples éperdus d'amour/ ceux qui sont au bord du précipice/ les regards vides et tristes/ les résistants de l’amour/ les jeunes familles/ les reines d'un jour / les fanfarons / les gais lurons / les monsieur muscles/ les belles du Seigneur.
Que d’existences filantes, belles ou terribles !
Et puis il y a les solitaires. Discrets et résignés, ils se faufilent entre les groupes, entre les rires et les joies, entre la fureur et l’exaltation. Ils n’osent plus, s’excusent d’exister, font un tour et puis s’en vont.
La Schueberfouer fait surgir en moi des réminiscences de films et de chansons en noir et blanc. Charlie Chaplin. Tom Waits. The Tiger Lillies.
C’est l’une des meilleures occasions au Luxembourg pour saisir des atmosphères de nuit vibrantes.
Je photographie à l'instinct, des bouts de situations; des regards passants; des éclats de joie; des peurs enfantines; des flirts maladroits.
Je me fonds dans l’effervescence de la foire, je m’y noie, je m’enivre des senteurs, des cris, de la jeunesse et de la sagesse, des espoirs et des regrets qui infusent dans l’air. La Schueberfouer est une scène de théâtre bouillonnante,
une magnifique foire aux vanités, bouffonne, émouvante et tragique à la fois.
My own private Schouberfouer
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