Magazine Séries

Critiques Séries : Marco Polo. Saison 2. BILAN.

Publié le 29 août 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Marco Polo // Saison 2. 10 épisodes.
BILAN


Alors que Netflix n’a pas (encore) annoncé le renouvellement de la série pour une saison 3, la grande épopée Marco Polo est un peu passée inaperçue cette année. En effet, c’est à déraison que je n’avais même pas entendu parler de la livraison de la saison 2 de cette série de grande envergure. Produite avec des moyens titanesques que Netflix met à l’écran, Marco Polo n’a eu de cesse durant cette saison 2 de repousser les limites imposées par la première saison. John Fusco, le créateur de Marco Polo, prouve encore une fois que le héros n’est pas le meilleur personnage de la série et qu’il y a bien d’autres terrains à explorer. De ce fait, la saison 2 agrandit son univers et parvient à nous offrir un récit de grande ampleur. On sort des sentiers battus afin de côtoyer comme Marco Polo des figures importantes de l’Histoire. C’est là tout l’intérêt de cette série. On retrouve donc cette année Marco mais aussi Kublai Khan dont l’empire s’agrandit mais apporte forcément son lot de problèmes et pas vraiment de bonnes surprises. Pour le téléspectateur c’est grandiose alors que la série garde la folie de son spectacle visuel en plus de la complexité de son scénario. Ce n’est donc plus vraiment une histoire simpliste mais bel et bien quelque chose de beaucoup plus complexe. L’empereur mongol et sa cour offrent tout un tas de perspectives nouvelles cette année.

Notamment en s’asseyant sur des perspectives beaucoup plus politiques. L’intérêt ici est clairement donné. Marco Polo devient donc une série plus politique que d’exploration alors que c’était plus ou moins ce à quoi on pouvait s’attendre au départ. Avec la première saison, on a rapidement compris que John Fusco ne voulait pas s’arrêter au nom Marco Polo et voulait aller bien au delà. La saison 2 suit ce chemin en sortant un peu des sentiers battus et de l’histoire de son héros afin de se concentrer sur la globalité de la chose et donc des personnages secondaires qui deviennent en un éclair des personnages de la plus haute importance. Kaidu demande une élection par exemple car il pense que le trône, occupé par Kublai, lui revient. Il veut aussi donner à la culture mongole de nouvelles perspectives alors qu’il estime que son cousin n’est pas digne de la culture et de la valeur qu’elle pourrait incarner autrement. C’est donc aussi une histoire de rivalité entre deux cousins que Marco Polo tente de mettre en place cette année. Il n’y a rien de mieux qu’une bonne rivalité afin d’incarner un récit comme celui-ci. C’est là que la politique prend tout son sens dans la série avec les coups bas que certains peuvent jouer et les coups brillants que d’autres tentent de mettre en place.

L’Empire mongol est donc un monde fascinant que Marco Polo se fait un malin plaisir de décortiquer d’épisodes en épisodes et de scènes en scènes. Tout est toujours très beau, laissant place à de belles envolées dans des décors uniques en leur genre. Il n’y avait pas de séries aussi épiques dans le paysage sériel américain et Netflix a su en apporter une. Accessoirement, nous avons aussi Yusuf, le vice régent qui cherche à manipuler comme il se doit Kublai. C’est là que ce joue encore un peu plus le jeu de la trahison, de la corruption et des mensonges. C’est ce qui fait le sel de ce genre de séries. Kaidu a beau être une menace bien placée, Marco Polo nous démontre qu’au fond il y a bien plus à voir que ce que l’on a sous les yeux. C’est pourquoi se tisse autour du récit tout un tas d’histoires dans le bit de brouiller les pistes mais également de donner d’autres perspectives. Si la première saison était une sorte de découverte de l’Empire mongol et de ce qu’il représentait à cette époque là dans le monde, Marco Polo parvient à sortir du folklore afin de plonger un peu plus au coeur de l’histoire de l’Empire. Bien entendu, afin de coller à l’esprit de départ du personnage qu’est Marco Polo, la série n’oublie pas de nous délivrer de jolis combats qui s’avèrent pour certains mémorables.

On retrouve alors l’intérêt que la série portait l’an dernier à la culture, à la religion et tout ce que cela implique. En laissant de côté le héros qui donne son nom à la série, Marco Polo se heurte aussi à un problème. Pourquoi ne pas avoir appelé cette série autrement si ce n’est pour raconter le récit de Marco Polo. Mais la famille du Khan est elle aussi très importante (et imposante). Au travers de cette famille on découvre de nouvelles choses et un univers beaucoup plus grand que la série ne voulait bien nous le laisser imaginer au départ. La saison 2 s’est améliorée par rapport à la première salve qui n’était pas toujours convaincante, souffrant de certaines idées narratifs pas toujours au poil. Dommage cependant que des personnages comme Hundred Eyes ou Lotus n’aient pas la place qu’ils méritent mais peu importe, avec le cliffangher de fin de la saison, on peut espérer une saison 3 toujours plus épique. Le casting est quant à lui toujours aussi solide et brillant, permettant une fois de plus d’appuyer avec intelligence un récit qui l’est déjà énormément.

Note : 7.5/10. En bref, une saison 2 soulignant à merveille ce qu’était l’Empire mongol à cette époque, toujours avec un casting solide et une mise en scène brillante. Netflix frappe et pourtant Marco Polo passe inaperçue. Dommage.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine