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Micro-macro-macron

Publié le 02 septembre 2016 par Le Journal De Personne

Adieu père, je ne suis plus ton fils

Je sais que tu vas mal le prendre

Tu va me traiter de tous les noms : Fils ingrat, fils de pute, nique ta mère

Et tu auras raison...

Puisque maman n'est autre que la mère du vice

C'est elle qui est à l'origine de cette trahison

Elle m'a offert sur un plateau d'argent son propre couteau en me disant :

En marche, mon enfant

En marche avant ... ou en marche arrière... Pourvu que tu accélères... la cadence !

Pour prendre les autres, tous les autres de vitesse...

C'est le moment où jamais,  de songer à la succession.

Tu peux mieux faire que ton bâtard de père

Mais tu ne peux t'y substituer qu'après l'avoir tué!

Pour l'achever, sois mauvais.

Dis lui que ce n'est pas lui ton père

Il ne survivra pas à cette pilule amère...

Oui, mère, lui dis-je en tremblant des paupières

Je vais le prier de quitter la maison avec ses œillères !

Après tout, la maison revient non à celui qui l'habite mais à celui qui la gère...

Même si c'est par derrière !

Je me sens plus que capable de la gérer efficacement,

Macro et Macron économiquement... de la gérer durablement, je veux dire écologiquement... holà Hulot !

Et la gérer comme un petit prince, je veux dire politiquement, machiavéliquement...

En marche...

"Marchons, marchons!"

J'interpellerai les représentants du peuple en disant :

Élisez-moi... parce que vous n'avez guère le choix.

Le fils de pute est en rut, je veux dire en route pour escalader une à une les marches du palais pour s'emparer du siège du pouvoir...

parce que les clés, je les ai...

En marche parce que je sais que sans moi, ça ne peut pas marcher.

Pour vous épargner les chutes, il n'y a pas mieux qu'un fils de pute.

Gendre idéal pour une nation à la traîne et tendre voyou pour une monarchie républicaine qui se croit toujours pucelle...

T'inquiète pas maman, je ne vais pas lui conter fleurette... je m'en vais... la déflorer...

Bon sang, je viens de comprendre juste à l'instant pourquoi c'est si grisant de faire couler le sang...

parce qu'en politique, n'est-ce pas maman, il n'y a pas d'innocents : mais des puissants et des impuissants... des traîtres et des prêtres, des cupides et des avides...

N'aies surtout pas de convictions fiston, sinon tu ne convaincras personne !

Je sais que j'ai des prédécesseurs de renom qui ont montré, démontré avant moi l'étendue de la saloperie humaine... mais aucun n'avait vraiment la gueule de l'emploi : celle d'un beau monstre, je songe à Helmut Berger, les plus vieux s'en souviennent, tu me l'as toujours dit maman, depuis ma plus tendre enfance : que j'étais beau comme un diable... donc apte à exercer le pouvoir... le pouvoir de séduction...

Merci maman...Maintenant que je suis grand...

Je peux t'appeler par ton nom ? Oui ?

Alors merci l'AMBITION.


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