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Exposition « Scars Of Cambodia – un passé sous silence – » Émilie Arfeuil & Alexandre Liebert | Essar[t]s |Bram

Publié le 02 septembre 2016 par Philippe Cadu
http://www.essars.bram.fr/

Exposition « Scars Of Cambodia – un passé sous silence – » Émilie Arfeuil & Alexandre Liebert | Essar[t]s |BramUn passé sous silence est issu du projet transmédia SCARS OF CAMBODIA du binôme français Emilie Arfeuil, photographe, et Alexandre Liebert, réalisateur, qui se décline également sous la forme d'un documentaire de création de 30 minutes, d'un livre de photographies et d'un diaporama sonore. L'exposition partage une rencontre intime et dresse un portrait sensoriel de la mémoire enfouie, la manière dont elle transparaît dans les gestes, les attitudes et les regards, dont elle peut définir une personne et la marquer à vie.
Le 17 Avril 1975, les Khmers Rouges prennent le contrôle de Phnom Penh qu'ils vident de ces habitants en une journée. Menée par Pol Pot, cette dictature terrorise la population pendant plus de 3 ans : les Exposition « Scars Of Cambodia – un passé sous silence – » Émilie Arfeuil & Alexandre Liebert | Essar[t]s |Bramhabitants sont affamés, envoyés dans des camps de travaux forcés, emprisonnés, torturés, ou tués. Ce génocide a fait 1,7 millions de morts, soit presque 21% de la population. Le Cambodge porte toujours en lui les traces de ce génocide et se reconstruit sur le non-dit d'une génération traumatisée. Un pays de silence. Il est de ces rencontres dues au hasard qui marquent une vie. Au bas de son immeuble, au café d'en face ou à l'autre bout du monde. C'est par hasard qu'Emilie et Alexandre ont fait la connaissance de Tut, un pêcheur de 52 ans, dans une petite rue de maisons de pêcheurs sur pilotis, en périphérie de la ville de Kampot. La ressemblance d'Emilie avec l'une des soeurs perdues de Tut déclencha la rencontre, la curiosité réciproque, puis le retour de la mémoire et le Exposition « Scars Of Cambodia – un passé sous silence – » Émilie Arfeuil & Alexandre Liebert | Essar[t]s |Brambesoin soudain de tout raconter pour la première fois. A partir de ce lien ténu s'est tissée une relation de confiance, construite sur trois voyages, entre 2010 et 2013, et plus de 5 mois sur place, pendant lesquels il leur a raconté au quotidien les tortures subies lorsqu'il était encore adolescent, et jusqu'à présent enfouies en lui. Parce qu'au départ ils ne parlaient pas la même langue, leur communication s'est développée dans le silence, à travers le langage du corps. Les mimes se sont alors mêlés au quotidien, la violence passée pouvant ressurgir au travers de chaque objet comme autant de traces inaltérables de la mémoire : une fleur coupée comme un souvenir d'amputation; un fruit ensaché, l'étouffement, la torture. Tut est allé jusqu'à se remettre en scène, créer des reconstitutions pour témoigner clairement de ce qu'il a vécu.
L'exposition a été présentée en du 2 Octobre au 29 Novembre 2015 à Stimultania, Pôle de photographie à Strasbourg, et à la rentrée 2016 au Graph-CMI à Carcassonne. Le film a reçu 8 prix et a été sélectionné dans une vingtaine de festivals internationaux. Le diaporama sonore a reçu le Coup de coeur du Prix International des nouvelles écritures.

Aux Essar[t]s, espace arts et cultures - avenue Georges Clémenceau - 11150 Bram . Tel : 04.68.24.40.66
ouvert au public le mercredi de 11h00 à 18h00 et du jeudi au dimanche de 13h00 à 18h00. fermé le lundi et mardi


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