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Alep en agonie ne compte plus les bombes

Publié le 27 septembre 2016 par Fabianus
ALEP EN AGONIE NE COMPTE PLUS LES BOMBES
Alep vacille sous les bombes et livre, sans nul doute, ses dernières batailles. Bientôt, selon de nombreux experts, le beau fruit culturel devenu triste trognon transpercé, tombera dans l’escarcelle de Bachar-Al-Assad avec l’aide de son cueilleur en chef, le russe Vladimir Poutine. Les insurgés se battent avec l’énergie du désespoir en pensant encore au printemps arabe. Mais le maître de Damas possède les armes et l’appui du Kremlin. La Russie manœuvre habilement pour aider Bachar que l’Occident désapprouve. Elle cherche aussi à briser l’Etat califat de Daech, le troisième larron à s’être invité dans cet enfer. La France, isolée, cherche une solution planétaire mais son message reste inaudible à l’ONU que les USA façonnent d’atonie. Notre pays se heurte à la frilosité américaine. L’Oncle Sam, fatigué de tant d’interventions et de cercueils inutiles, rechigne à s’engager au sol dans le grand bourbier syrien. Il faut dire que la situation demeure inextricable. Trois grands cercles la circonscrivent : une guerre civile intra-syrienne, une guerre moyen-orientale entre chiisme iranien et sunnisme d’Arabie Saoudite, et le grand cercle de la guerre froide de nouveau présent. Russes et Américains, faussement liés dans leur frappe contre Daech, suivent des chemins antagonistes quant aux relations à tisser avec Bachar.
Dans ce grand vacarme de feu et de sang il y a l’humain qu’on assassine, l’enfant qui pleure sa mère et les ruines d’un Monde qui, décidément, font douter plus que jamais du paradis sur Terre. Alep en agonie ne compte plus les bombes Qui foudroient de leurs feux le fragile hôpital Le fluet souterrain, le recoin médical Alep et ses lambeaux croupissent dans la tombe.
Le tyran de Damas sous l’écu de Poutine   Frappe les survivants dans cet enfer urbain Selon quelques témoins des montées assassines Sarajevo cerné souffrait moins l’inhumain
L’Occident impuissant vit de l’imprécation Affranchissant le bras séculier de Moscou La Russie sans ambages crie son indignation Pour peu qu’on l’incrimine à décupler les coups.
Elle reporte, sans fard, la culpabilité Sur l’insurgé syrien dénommé terroriste Tandis que des enfants se meurent abandonnés Dans les ruines efflanquées de douleurs fatalistes.
Alep en agonie, vidée d’humanité Ne croit plus au soleil embelli d’une trêve La lâcheté du monde en son corps décharné A maculé de nuit les impossibles rêves.

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