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peur d’une gentrification jusqu’à… brownsville (brooklyn)

Publié le 27 septembre 2016 par Mynewyork @mynewyork_fr

Don’s first post went viral and we contacted him to talk, tour our center and meet the kids we work with. It was a great critical conversation about race, wealth inequality and gentrification. We also talked about the history, goals, process and execution of the local youth-led photo kiosks!#BrownsvilleStrongerTogether #brownsvillebrooklyn #brownsville #community #gentrification (?) #youthlead

Une photo publiée par A Brownsville based Initiative (@brownsville.stronger.together) le 15 Sept. 2016 à 17h48 PDT

Une polémique de plus sur la gentrification (phénomène urbain par lequel des arrivants plus aisés s’approprient un espace initialement occupé par des habitants moins favorisés, souvent des immigrés, transformant ainsi le profil économique et social du quartier au profit exclusif d’une couche sociale supérieure) !

Cette polémique récurrente dans le borough de Brooklyn nous avait habitué à Williamsburg il y a une décennie, Bushwick, Bed Stuy, Crown Heights ou même Sunset Park dernièrement…. mais c’est à Brownsville qu’elle s’est invitée en ce mois de Septembre.

On vous parlait justement de Brownsville, le deuxième quartier le plus dangereux de NYC.  C’est un kiosque au coin des avenues Livonia et Rockaway, sous le pont du métro 3, qui est au coeur des débats. D’un côté, une carte du quartier qui met en avant les bibliothèques, l’art public, les parcs et d’autres institutions. De l’autre côté se trouvent des photos de quatre muraux du quartier. La nuit, le kiosque s’allume même. Daquan Wallace qui a grandi et habite toujours Brownsville, s’est indigné sur Facebook et ça a fait le tour du web. Il y exprime sa peur d’y voir un premier signe de gentrification.

Daquan Wallace qui habite le quartier, s’est indigné sur Facebook et ça a fait le tour du web. Il y exprime sa peur d’y voir un premier signe de gentrification. Mais qui est à l’origine du kiosque ? C’est le Brownsville Community Justice Center qui l’installé pour montrer les ressources dont disposent le quartier et qui ne sont pas assez prises en compte, comme les bibliothèques ou les parcs. Les jeunes de Brownsville qui ont travaillé sur le projet avait pourtant parlé à des locaux pour savoir ce qu’ils aimeraient voir figurer sur ce kiosque.

Daquan Wallace a été invité à faire un tour avec les organisateurs du projet et rencontrer les jeunes qui ont mis en place le kiosque. La réaction négative de Daquan et d’autres habitants à Brownsville prouve que les gens du quartier ne disposent habituellement pas de telles ressources. Ils sont conditionnés à penser que tout ce qui est propre, beau et positif n’est pas pour eux.

L’arrivée de ce kiosque a permis d’engager la conversation avec les habitants sur les thèmes de la race, des inégalités sociales et de la gentrification. Au final, la question n’est pas tellement de savoir si valoriser le quartier n’est pas à faire mais plutôt de montrer que mettre en valeur Brownsville n’évincera pas les habitants actuels au bout du compte. Chose que la gentrification ne fait dans le Brooklyn actuel.


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