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Exposition : Takashi Murakami à la Galerie Perrotin

Publié le 02 octobre 2016 par Framboise32

Exposition Learning the Magic of Painting - Takashi Murakami - galerie Perrotin Actualités - Art

La Galerie Perrotin à Paris consacre une magnifique exposition à l’artiste Japonais Takashi Murakami,  Learning the Magic of Painting. L’artiste japonais né en 1962 à Tokyo, vit et travaille entre le  Japon et les USA. Parmi ses nombreuses expositions, on se souvient de ses oeuvres exposées au Chateau de Versailles en 2010. En 2006, La maison Christie’s l’a classé  6ᵉ au classement des artistes les plus chers au monde

Learning the Magic of Painting est la 12e exposition personnelle de Takashi Murakami organisée avec la Galerie Perrotin en 20 ans. L’exposition se tient sur les 3 espaces de la galerie Perrotin dans le 3è.

L’exposition à La galerie Perrotin est incroyable. L’exposition nous fait découvrir les oeuvres de l’artiste : sculpture, peinture, peinture à la feuille d’or, grandes toiles.. .  Dans ces créations, l’artiste fait de nombreuses références au bouddhisme,  à la culture manga, aux films de Stanley Kubrick et aux maîtres anciens de la peinture japonaise. Plus de 40 oeuvres récentes jamais exposées sont réunies. Certaines de ces oeuvres ont été montrées  lors de la rétrospective majeure de Murakami “The 500 Arhats” au Mori Art Museum à Tokyo.

“A Picture of Lives Wriggling in the Forest at the Deep End of the Universe” (2015) est également exposée à la Galerie Perrotin. Monumentale, elle est composée de plusieurs panneaux. Elle est  conçue comme une anthologie des thèmes emblématiques de la cosmologie de Murakami, de 727, Gerotan/Mr. DOB, Dragon et la série de Panda, aux animaux mythologiques, lion, éléphant, tigre, chèvre, …

Les oeuvres de l’artiste, de couleurs flashy, mettent en scène des créatures débiles et/ou droguées qui utilisent les excréments comme engrais, sculptures de monstres bigarrés, d’humanoïdes difformes, de figurines à la sexualité agressive. Le monde de Takashi Murakami est hallucinant.

Takashi Murakami est représenté par les galeries les plus influentes : la galerie  Perrotin à Paris et l’américain Larry Gagosian.  Il a été exposé notamment au MOCA de Los Angeles,  au Guggenheim de Bilbao, la Serpentine Gallery à Londres, la Fondation Cartier à Paris . Ses oeuvres valent des millions sur le marché de l’art : My lonesome cowboy, sculpture d’un jeune homme qui fait de son sperme un lasso, s’est vendu pour plus de quinze millions de dollars. Takashi Murakami  dirige Kaikai Kiki Co (production d’oeuvres d’art) . L’entreprise produit et promeut des oeuvres, manage des projets comme des expositions, et vend des marchandises (tels les nombreux produits dérivés des oeuvres de Takashi Murakami). Kaikai Kiki Co emploie environ une cinquantaine de personnes à Tokyo et une vingtaine dans ses studios de New York.  L’entreprise soutient la jeune création japonaise. Takashi Murakami organise des évènements de soutien pour ces jeunes artistes contemporains, comme par exemple le festival transdisciplinaire « Geisai ». Docteur de la Tokyo National University of Fine Arts and Music, il est également étudiant en sociologie.

« L’oeuvre de Takashi Murakami a plusieurs niveaux de lecture. Le premier niveau est la critique qu’il fait du monde des otaku – ces fans de mangas qui ne vivent que pour leur passion – en exagérant sa dérision et sa vacuité. L’ampleur de ce phénomène étant chose relativement étrangère à la plupart des occidentaux, l’acidité de sa critique peut se perdre en traversant les océans. Second niveau de lecture : à quel point la société de consommation et ses produits pop influent-ils sur nos approches et nos goûts esthétiques ? Par exemple, ses sculptures humanoïdes posent la question des canons de beauté du futur. Troisième niveau de lecture : le syncrétisme qu’il opère entre haute culture et culture populaire, hissant cette dernière au pinacle des arts, pose la question de la légitimité de cette distinction, question qui agite actuellement les milieux intellectuels – voir Frédéric Martel, auteur du récent ouvrage Mainstream : enquête sur cette culture qui plaît à tout le monde, qui rejette cette démarcation, d’ailleurs inexistante dans certains pays du monde… – Enfin, le franc succès que remportent les travaux de Takashi Murakami, sans parler de la spéculation dont ses oeuvres font l’objet, démontrent avec une ironie mordante la démesure et l’absurdité du star system et du marché de l’art.  » L‘express

Galerie Perrotin  Paris –  76 rue de Turenne & au 10 impasse SaintClaude  – depuis le 10 septembre et jusqu’au 23 décembre 2016

Les photos de l’exposition sont sur la page FB de Framboisemood ici


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