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Critiques Séries : Killjoys. Saison 2. BILAN.

Publié le 09 octobre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Killjoys // Saison 2. 10 épisodes.
BILAN


La première saison de Killjoys était une agréable surprise à laquelle je ne m’étais pas du tout préparé. Michelle Lovretta et ses scénaristes avaient réussi à créer un univers particulièrement sympathique malgré le manque cruel et notable de moyens. Mais malgré le côté fauché de la série, Killjoys était toujours encline à nous proposer des intrigues de SF qui faisaient oublier le manque de moyens. La première saison préparait également le terrain pour les débuts d’une mythologie mais rien n’était pas encore très bien défini. Dès le début, la saison 2 choisit de légèrement rebooter les choses en nous embarquant dans une toute nouvelle direction. On résout une partie du cliffangher de la fin de la saison 1 et la série prépare petit à petit les retrouvailles du groupe. D’avin est entre les mains de l’ennemi et bien évidemment la première mission va être le sauver. Bien entendu, Killjoys va parfois un peu trop vite et ne nous laisse donc pas trop entrevoir ce qui est réellement cherché par l’ennemi mais étrangement, la saison fonctionne bien mieux par la suite. L’an dernier, on nous présentait trois chasseurs de primes, Dutch, John et D’avin. Ces trois personnages se devaient de rester neutre dans un monde où ce qui se joue en coulisse ne peut pas les impliquer. Une guerre pourrait éclater entre les classes sociales du Quad.

Dans un sens, Killjoys me rappelle un peu Defiance et la construction d’une société qui s’inspire des différences et de la façon dont la politique peut rapidement être un jeu dangereux. Killjoys reprend donc des thématiques qui avaient fonctionné dans Defiance ici de façon intelligente. Michelle Lovretta donne à cette saison 2 de dix épisodes des allures de Ferrari sur piste. Il n’y a jamais vraiment le temps de s’ennuyer avec tout un tas de rebondissements créés au fil des épisodes dans le but de nous donner toujours plus envie de poursuivre l’aventure. Il est bien entendu difficile de comprendre où est-ce que Killjoys peut bien vouloir aller mais la série nous prouve un certain potentiel dès qu’elle tente d’aller plus loin dans sa propre mythologie. La série reste cependant assez floue du point de vue de sa mythologie, ce qui est à la fois un atout dans le sens où le téléspectateur se pose des questions mais aussi une faiblesse dans le sens où l’on avance sans trop savoir où est-ce que la série veut aller. C’est perturbant car j’aime bien avoir un semblant de direction qui pourrait me donner envie de revenir. Les scénaristes font donc des erreurs et ne savent pas toujours comment il faut faire pour révéler des trucs et ainsi nous intriguer un peu plus que l’on ne pourrait probablement l’imaginer.

Il y a bien évidemment des personnages redéfinis plus ou moins bien comme Klyen, le père adoptif de Dutch, qui est un peu mieux introduit dans l’histoire désormais qu’il ne l’était l’an dernier. Killjoys sait donc rester assez divertissante dans son ensemble, notamment en nous proposant des intrigues plus légères au milieu de choses un peu plus sombres. L’équilibre n’est pas toujours juste et certaines intrigues ont du mal à proposer quelque chose de neuf mais globalement Killjoys reste fidèle à elle-même. La série progresse petit à petit même si tout n’est pas toujours facile pour ce faire. On se retrouve donc à moitié perdus dans des ressorts narratifs étranges que l’on ne comprend pas nécessairement et d’un autre côté on se retrouve face à une série qui permet à toutes ces intrigues étranges de prendre corps et sens dans la conclusion de la saison. Finalement, dans le registre de la SF, Syfy prouve avec Killjoys qu’elle sait encore faire de bons choix et parier sur des séries risquées. Celle-ci sait associer suffisamment de personnages funs, légers et bon potes pour que l’on pénètre facilement le sujet. Renouvelée pour une saison 3, j’ai déjà hâte de voir ce que Killjoys compte nous proposer. Surtout que globalement la mécanique de la saison offre pas mal de bonnes surprises malgré la construction un brin bancale de la mythologie.

Note : 6.5/10. En bref, malgré quelques faiblesses, la série reste divertissante et aux idées mythologies ambitieuses.


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