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Histoire de l’industrie sucrière en Guadeloupe aux XIXe et XXe siècles

Publié le 24 octobre 2016 par Halleyjc

Histoire de l’industrie sucrière en Guadeloupe aux XIXe et XXe siècles

Les « Vingt calamiteuses » et la fin de l’économie de plantation (1966-2000)

Ce livre retrace l’histoire d’un effondrement brutal. En deux décennies calamiteuses, la Guadeloupe passe de douze usines à deux et d’une économie de plantation reposant sur le sucre à une économie de consommation soutenue par les transferts publics. Quand la crise prend fin, on continue, certes, à y produire du sucre, mais elle n’est plus une île à sucre. Fonctionnant depuis le milieu du XIXe siècle sur la base de salaires de misère, les sociétés sucrières n’ont pu absorber le choc de la départementalisation et la hausse des coûts qui en est résultée. Au lieu d’investir pour rétablir leurs comptes, elles se sont orientées vers un processus de désengagement qui s’étend sur une quinzaine d’années. Et ceci d’autant plus que, dans la canne, là où il eût été le plus urgent et le plus nécessaire d’investir, elles se heurtent à la résistance acharnée des travailleurs agricoles menacés de chômage par la mécanisation. Divers facteurs exogènes viennent aggraver l’impact de la crise, comme les difficultés nées de l’intégration du sucre des DOM dans la CEE, ou la montée du courant indépendantiste qui, faisant sa jonction avec le mouvement social, conduit à s’interroger sur l’avenir institutionnel de la Guadeloupe. À travers la réforme foncière et une multiplication des aides, c’est finalement l’État qui parvient à assurer la survie sous perfusion de ce qui reste de l’activité. Mais c’est au prix d’un coût faramineux et d’une destruction massive de capacités et d’emplois, qui va conduire, en 1983, la présidente du Conseil général à employer l’expression de « sidérurgie coloniale » pour caractériser le cataclysme qui vient de balayer l’industrie sucrière de son département.

schnakenbourg

Chute de la production entre 1965 et 1998, sur fond d’usine Beauport en ruine (cliché et maquette : Brigitte Schnakenbourg).

Christian Schnakenbourg est professeur honoraire des Universités et chercheur au Laboratoire AIHP-GEODE (EA 929) de l’Université des Antilles. Des liens familiaux avec la Guadeloupe l’ont conduit à orienter ses recherches vers l’histoire économique des Antilles, à laquelle il a consacré deux thèses de doctorat et une quarantaine de publications.

Cet ouvrage sera présenté par son auteur le vendredi 2 décembre aux Archives départementales. Vous recevrez l’invitation en temps utile.

D’autre part, la Société d’Histoire de la Guadeloupe organise un colloque intitulé Les occupations anglaises de la Guadeloupe les 8 et 9 décembre prochains.

Vous recevrez plus d’informations concernant le programme et les intervenants très prochainement.

Cordialement,

Le bureau de la SHG.


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