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[CRITIQUE] The Neon Demon

Par Elodie11 @EloFreddy

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Réalisé par: Nicolas Winding Refn

Avec: Elle Fanning, Jena Malone, Keanu Reeves…

Durée: 1h57

Genre: Thriller/Horreur

Date de sortie DVD: 26 Octobre 2016

Interdit aux moins de 12 ans

Speech

Une jeune fille débarque à Los Angeles. Son rêve est de devenir mannequin. Son ascension fulgurante et sa pureté suscitent jalousies et convoitises. Certaines filles s’inclinent devant elle, d’autres sont prêtes à tout pour lui voler sa beauté.

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Critique

Après Drive et Only God Forgives, Nicolas Winding Refn aborde la féminité sauvage et plastique de cet univers de paillettes parfois sans pitié.

Dès les premières images, The Neon Demon nous étouffe dans son univers onirique à l’esthétisme glacé. Psychédélique et provocateur le réalisateur démontre avec sa caméra pourquoi le cinéma est un art. Un art qui devient ici dérangeant, sans trop qu’on sache pourquoi les nuances de couleurs dérangent, agacent, brouillent les pistes ainsi le film peut s’apparenter à un clip tordu de mode où la beauté rejoint la bestialité.

La première heure passe comme un bad trip à l’acide de la créativité. On applaudit le génie sans savoir pourtant où celui-ci veut nous emmener dans son Los Angeles gangrené et pourtant si sublime.

Malheureusement, la descente est brutale, agonisante, la faute à une seconde partie incohérente, arrivée comme si le réalisateur ne savait pas quoi faire de toute cette beauté, préférant la laisser plonger dans un bain de sang disgracieux.

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Le propos aurait pu être satirique mais l’absence d’indices tout le long du film en fait un dénouement inattendu et malvenu. Pourquoi orienter d’un coup ce malaise salvateur vers un simple conte sur le cannibalisme, pourquoi tant de beauté pour finir en simplicité ?

Séduisant au début, ce nouveau Nicolas Winding Refn se perd dans le voyeurisme acharné et fantasmagorique de cet univers qu’il dissèque froidement allant parfois trop loin dans la provocation (scènes de nécrophilie..).

Côté acteur, on oubliera la froide beauté d’Elle Fanning pour admirer la solaire Jena Malone parfaite en tout point apportant une touche de vie dans cet univers morose.

Prétentieux ou électrochoc, ce nouveau film du réalisateur danois ne laissera personne indifférent. On saluera l’esthétisme de chaque plan qui capture avec brio la plastique froide de ces Barbie  prêtent à tout pour réussir. Une métaphore brutale qui nous perd tout de même en chemin dans une seconde partie plus brouillon où la provocation finale consiste à suçoter un œil, on a vu mieux…

Votre dévoué Freddy

Note:

note 2,5


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