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Young Intell souffle fort avec « Wind Meals »

Publié le 14 novembre 2016 par Le Limonadier @LeLimonadier
Le dernier Takuya Kuroda, ce bonbon jazz hybride

« L’argent est une troisième main » – P-J Toulet

Mais n’en avoir que deux est suffisant pour faire swinguer le sheitan. Young Intell en est manifestement la preuve, et ça se passerait presque de commentaires. Au fil de son EP Wind Meals, le jeune rappeur d’Orlando retrace les grandes lignes du hip-hop américain dans lequel il s’est très tôt immergé. On vous préviens de suite, une fois que son disque sera lancé, celui-ci tournera en boucle et pourra faire rager, entre autres, vos colocataires studieux qui bossent comme des malade sur leurs mémoires. True story, believe us.

Chaque titre répond à la même exigence : mettre en lumière par la musique les paroles des grands de l’univers hip-hop outre-Atlantique des 90’s. Naturellement inspiré par les nombreuses influences musicales de sa ville natale – hip-hop, musiques latino, jazz, reggae – le jeune Emcee nous sort une instru des plus entraînantes pour ambiancer nos ress du samedi soir. Dans « Talkin Iz Ova » les cuivres font le taff et invitent le corps à bouger comme jaja sur la piste de danse. Dans « Born 2 Use Mics » la table de mixage et les percus sont plus denses et lourdes, et cette fois-ci c’est dans un univers totalement urbain que vous vous retrouverez à trémousser votre petit boule.

Tantôt posé et calme, tantôt agressif et incisif dans le flow, Young Intell a eu la bonne idée de tromper l’ennui en multipliant les collaborations sur son EP : featurings avec Ausar, Jay Khalil (Mysteriance) et Fella Franz, chacun soufflant sa propre fraîcheur sur le morceau. Les titres respirent l’Histoire, autant dans les lyrics sur la violence policière envers la communauté Black, que par les percus afro-américaines qui tournent en boucle et donnent le tempo, comme sur « Wordz From Wise Intelligent ».

C’est mieux quand c’est gratuit…

La plus grande force de cette compil’ ?  Son caractère purement artistique. La musique qui coute une blinde ? Bitch please. Pour télécharger l’EP c’est gratos, et c’est par ici sur son bandcamp. La raison est simple, Young Intell revendique sa démarche récréative. Certes, enregistrer dans son garage plutôt que dans un studio professionnel, ça s’entend sur certains sons, mais on lui pardonne, tellement l’initiative est belle. Le gars n’est vraiment pas là pour faire du pez, et explique sur son blog que si Bandcamp limite le nombre de téléchargements gratuits à 200 par mois, il suffit de le contacter sur les réseaux sociaux (@Youngxintellect) pour recevoir l’EP for free.

Bon, le gars n’est pas non plus complètement teubé, et vous incitera très probablement à faire un don. Business is business quoi.

Avec déjà 3 EP de qualité dans les bacs, la cuvée 2016 de Young Intell va faire date. En tout cas, nous, on est déjà fan.

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Antoine

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Passé par la prépa et la fac, je poursuis mes études en communication & médias au Celsa.
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