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Emmanuel Macron candidat à l'élection présidentielle : et si cela faisait partie de la stratégie hollandaise ?

Publié le 18 novembre 2016 par Albert @albertRicchi
Emmanuel Macron candidat à l'élection présidentielle : et si cela faisait partie de la stratégie hollandaise ?Emmanuel Macron candidat à l'élection présidentielle : et si cela faisait partie de la stratégie hollandaise ?Après avoir démissionné récemment de ses fonctions de Ministre de l’Economie, Emmanuel Macron a présenté sa candidature à l’élection présidentielle de 2017.
Tous les médias, presse écrite et chaînes d’infos ainsi que Les Républicains et le PS présentent cette annonce comme un second coup de poignard dans le dos du président de la République mais la réalité pourrait être toute autre et révéler demain une stratégie politique, montée de toute pièce par François Hollande et Emmanuel Macron depuis un certain temps…
Le 15 mai 2012, Emmanuel Macron devient secrétaire général adjoint de l'Élysée. En secondantle secrétaire général, Pierre-René Lemas, il sera notamment à l'origine du pacte de responsabilité et de solidarité et du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi.
Le 10 juin 2014, l’Élysée annonce qu'il quitte le cabinet de François Hollande. Le secrétaire général de l’Élysée, Jean-Pierre Jouyet, indique alors qu’Emmanuel Macron quitte la présidence « pour mener des projets personnels dans les domaines de l’enseignement et de la recherche ». Mais le 26 août 2014, il est nommé ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II, en remplacement d'Arnaud Montebourg.
Devenant ainsi le plus jeune ministre de l’Économie depuis Valéry Giscard d'Estaing dans le premier gouvernement de Georges Pompidou en 1962, il est qualifié par certains médias et acteurs politiques " d'anti-Montebourg " et de " symbole " d'un virage social-libéral de l'exécutif.  
Le petit protégé de François Hollande, deloriste bon teint comme lui, aurait donc trahi une première fois son tuteur en donnant sa démission de ministre de l'économie puis une deuxième fois en annonçant le 16 novembre dernier sa candidature à la prochaine élection présidentielle.   Cette explication fait les beaux titres de la presse et des médias audio-visuels qui parlent de traîtrise, etc. mais l’avenir pourrait leur donner tort car c’est mal connaître l'art du double langage et les contorsions politiques de François Hollande.
François Hollande et Emmanuel Macron seront-ils candidats tous les deux ?
Il y a quelques mois, un débat avait lieu à gauche à propos d'une éventuelle primaire pour désigner le futur candidat du PS à l'élection présidentielle. Dans un premier temps, l’exécutif gouvernemental et le Parti socialiste se montraient réservés, voire opposés à cette idée. Le président sortant, candidat naturel de la gauche, ne pouvait s’abaisser à passer par la case primaire.
Peu de temps après,  on assistait à un changement complet de pied de la part de Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS et de Manuel Valls, Premier ministre, avec sans doute l’accord préalable de François Hollande. L'organisation d’une primaire du PS et de ses alliés radicaux de gauche et Verts pro-gouvernementaux, pour désigner le candidat de la gauche avait désormais toutes les vertus.
Que s’est-il passé entre ces deux épisodes ? Les sondages confirmant une dégringolade dans les intentions de vote, la chute de popularité de François Hollande est telle qu'elle le met à un niveau jamais atteint sous la Vème République. La possibilité qu'il ne puisse atteindre le deuxième tour de l’élection est très probable selon tous les observateurs de la vie politique. Certains sondages indiquent même qu’au premier tour, Jean-Luc Mélenchon pourrait dépasser François Hollande, ce dernier arrivant alors quatrième position (12 à 15 % de suffrages seulement), derrière Marine Le Pen, le candidat de droite et Jean-Luc Mélenchon.
Dans ces conditions, deux alternatives s’offrent à François Hollande : renoncer à être candidat dès maintenant, comme le suggère certains de ses proches, ou se présenter néanmoins en imaginant une stratégie originale. S'il décide à la mi-décembre de se présenter à l'élection, il devra néanmoins gagner la primaire interne au PS avec l’aide de Jean-Christophe Cambadélis pour ensuite développer sa propre campagne tout en laissant Emmanuel Macron développer la sienne.
Que se passera-t-il ensuite ? Quelques semaines ou quelques jours seulement avant le premier tour, en fonction des sondages qui vont se multiplier d’ici là, Emmanuel Macron   pourrait alors se retirer en faveur de François Hollande ou inversement.
Mais il se peut que François Hollande ait déjà pris la décision de ne pas se réprésenter en ayant fait part dans le plus grand secret à Emmanuel Macron. Ce dernier  pourrait alors espérer être présent au second tour en captant une partie des électeurs potentiels du centre et de la droite, le candidat républicain se retrouvant à la troisième place à l’issue du premier tour.Se présenter l'un et l'autre au premier tour de l'élection, voire l'un contre l'autre, serait suicidaire pour les deux ! Dans tous les cas de figure, il était important qu’Emmanuel Macron annonce sa candidature pour préparer la suite des événements... 
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