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Citizen of Glass

Publié le 27 novembre 2016 par Polyphrene
Rend a black drop from my heartWith the weight of daysThe end of time has just begunI hear it call your name
And no straining of the stringCan reverse what will beginSome let go and some hold onThere is no mistakeIf I could wash all ill awayTell me would you stay?
And no lovers sinCan reverse what will begin
Citizen of GlassAgnes Obel vient de sortir son troisième album, « Citizen of Glass », dans lequel on retrouve ses rythmes et ses sonorités caractéristiques, sa voix éthérée, sa poésie onirique, autour de l’idée de transparence qu’exprime le titre de l’album et de cette chanson. Abandonnant résolument la contrainte de la rime, s’émancipant de la métrique classique, elle affirme son style, avec des mélodies en apesanteur qui forment, comme la fumée d’un encens, d’étranges volutes mouvantes au travers desquelles filtre une lumière aux couleurs changeantes. J’avoue quelque fierté à avoir, dès la sortie de « Riverside », reconnu un talent hors du commun, consacré désormais par un succès mondial. Agnes Obel joue avec les sons, et sa voix, à la voix intime et surnaturelle, nous élève vers des rêveries magiques.Si la transparence est le thème de cet album, les textes peuvent en paraître opaques. Agnes Obelen donne cependant, dans les interviews qu’elle accorde sans cependant se dévoiler, une idée générale : celle de l’exposition totale, par la médiatisation extrême d’Internet et des réseaux sociaux, des moindres détails de nos vies, jusqu’à en être dépossédés. Evénements, sentiments, émotions, idées… tout est partagé des milliers, des millions de fois au point d’être totalement banalisé. Et tout est analysé, mesuré, pondéré par des algorithmes qui déterminent notre « profil » et nous vendent aux vendeurs qui nous vantent, pour nous vendre, ce qui doit nous convenir. Le progrès technique est si rapide, et son invasion de nos vies si complète, que notre capacité et notre vitesse d’adaptation sont dépassées. Le mur du sens de la civilisation a été franchi, et nous filons dans une direction inconnue en laissant notre pensée dernière nous, dans un sillage de vapeur que le temps et les vents dispersent.ALN
Citoyen de Verre
Tire de mon cœur une goutte noirePar le poids des joursLa fin du temps a commencéJe l’entends t’appeler
Et tendre la corde ne pourraitArrêter c’ qui va commencerCertains lâchent, d’autres tiennent bonIl n’y a pas d’erreurSi je lavais toute maladieResterais-tu, dis ?
Des amants, nul péchéN’arrête c’ qui va commencer

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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