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Dans la nuit du 13 au 14 décembre, observez la pluie d’étoiles filantes des Géminides

Publié le 12 décembre 2016 par Pyxmalion @pyxmalion

Dans la nuit du 13 au 14 décembre, une des plus belles, si ce n’est LA plus belle pluie d’étoiles filantes de l’année vous attend. Petit souci, la Pleine Lune irradie la nuit de sa lumière blême. Une superlune d’ailleurs.

À une semaine du solstice de décembre, exactement dans la nuit du 13 au 14 décembre, voici trois bonnes raisons pour mettre le nez dehors, chaudement vêtu, par une longue nuit d’hiver. Pas besoin d’instruments pour en profiter, juste, éventuellement, un bon fauteuil de jardin et une boisson chaude.

La première raison, et la plus importante, est le rendez-vous annuel que nous donne l’essaim météoritique des Géminides. « C’est généralement la meilleure pluie d’étoiles filantes de l’année » n’hésite pas à dire le spécialiste du sujet à la Nasa Bill Cooke. Un spectacle garanti, année après année, qui s’est même amplifié depuis les premières observations en 1833.

Au cours de cette nuit, l’activité de l’essaim qui s’étend du 4 au 17 décembre est prévue pour culminer avec une moyenne de 120 météores visibles par heure. Comme le point d’entrée dominant de ces grains de poussière dans l’atmosphère terrestre — à une vitesse moyenne de 35 km/S — se situe à proximité de Castor, l’étoile la plus brillante des Gémeaux (Gemini), cette très belle pluie d’étoiles filantes souvent caractérisée par des bolides brillants et colorés est nommée Géminides. Leur astre-parent a été identifié en 1983 comme étant 3200 Phaethon, un astéroïde potentiellement dangereux dont la période orbitale est de 1,4 année. Pour les astronomes intrigués par cet objet, il pourrait s’agir en réalité d’une comète épuisée déguisée en astéroïde.

C’est en tout cas une pluie d’étoiles filantes pleine de promesses. Et comme toujours : c’est mille fois mieux par une belle nuit noire sans la moindre pollution lumineuse… et aussi sans Lune. Mais malheureusement pour le cru 2016, le 13 décembre, la Pleine Lune toise le ciel toute la nuit. Conséquence : environ un tiers (40) des météores seront visibles, les autres étant pour la plupart noyés dans la lumière pâle de l’astre lunaire lequel, en outre, s’affiche haut dans le ciel, à l’extrémité d’une corne du Taureau, en dessous du radiant. Certes, la Lune sera gênante, mais tant pis. Le spectacle aura bien lieu.

deux Géminides brillantes

Deux météores de l’essaim des Géminides. En amont de leurs trajectoires, on trouve leur radiant, précisément dans la constellation des Gémeaux — Crédit : John Chumack

Une superlune accompagne la pluie d’étoiles filantes

Justement, une bonne raison pour sortir dehors, en cette soirée c’est la Lune elle-même. Car oui, ce mardi 13 décembre, une superlune (encore une) s’élèvera au-dessus de l’horizon nord-est tandis que le Soleil disparaîtra, juste en face. C’est la troisième fois consécutive que la Pleine Lune se produit au périgée, sur le point de son orbite le plus proche de la Terre. La différence avec celle de novembre, qui a marqué un record depuis 1948, n’est que de quelques milliers de kilomètres. À l’œil nu, en tout cas, cela ne se remarquera pas.

Enfin, et toujours sans instruments, une troisième bonne raison pour sortir à l’affut des étoiles filantes : faire connaissance avec les plus belles constellations qui peuplent le ciel de l’hiver, notamment le Chasseur Orion, que l’on remarque toujours par l’alignement des trois étoiles de sa ceinture, le Taureau qui se tient face à lui, et bien sûr l’étincelante Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel, dans la constellation du Grand Chien, au pied d’Orion.


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