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Comme Marine Le Pen, Sarkozy veut une présomption de légitime défense pour les policiers

Publié le 26 avril 2012 par Stephane Zibi

« Je suis du côté des fonctionnaires de la République, voilà la réalité. Que la justice dise le droit et nous nous inclinerons, mais je demande que le droit de la légitime défense évolue dans un sens plus protecteur pour les policiers et les gendarmes. Il doit y avoir une présomption de légitime défense. Dans l’Etat de droit, on ne peut pas mettre sur le même plan le policier dans l’exercice de ses fonctions et le délinquant dans l’exercice de ses fonctions à lui », a indiqué Nicolas Sarkozy lors d’une visite en Seine Saint Denis, alors qu’un policier a été mis en examen pour homicide volontaire, suscitant l’émotion de ses collègues policiers.

Cette proposition sur la présomption de légitime défense a été faite préalablement par Marine Le Pen et figure dans le programme du FN. Cette souplesse dans les règles d’engagement existe pour les gendarmes… depuis 1943. Elle avait été également instaurée pour les policiers, mais supprimée à la suite de la guerre d’Algérie, en 1962. Marine Le Pen a d’ailleurs salué une « victoire idéologique » du FN.

A propos du policier mis en examen pour homicide volontaire, M. Sarkozy a dit: « Le policier prend peur, il tire. L’homme est atteint, il décède. Que la justice fasse une enquête, c’est parfaitement normal dans un Etat de droit. Je soutiens la justice quand elle fait une enquête. Quel que soit ce qu’a fait cet homme dans le passé, il est un être humain », a poursuivi M. Sarkozy.

« Qu’avant même que l’enquête ait eu lieu, il y ait une mise en examen pour homicide volontaire… Je n’ai pas à qualifier cela mais j’ai simplement à dire ma confiance, mon soutien et la compréhension de l’émotion des collègues de ce policier aujourd’hui mis en examen », a dit M. Sarkozy.

« Je sais que la pensée unique va se déchaîner… Je n’ai pas peur de dire la vérité au nom du peuple français…. Je ne parle pas pour vous, la pensée unique, je ne parle pour pour vous, les militants déguisés derrière le statut d’observateur », a attaqué M. Sarkozy qui s’en est pris à l’éditorial du Monde, sans citer le quotidien explicitement et a énoncé : « Je ne parle pas pour les bobos du boulervard Saint-Germain, je parle pour les habitants de la Seine-Saint-Denis. »

« Mesdames et messieurs de la bien pensance, c’est vous qui n’intéressez personne, pas la campagne électorale qui n’intéresse personne », a asséné M. Sarkozy, qui a poursuivi à propos des électeurs du FN : « Je vous respecte, je vous entends, et d’une certaine façon je vous comprends. Est-ce que cela fait de moi un compagnon de route du FN ? », s’est demandé M. Sarkozy qui s’en est pris à la Une de l’Humanité, qui a comparé Sarkozy à Pétain. « Etre traité de fasciste par un communiste, c’est un honneur. »

« J’abhorre le racisme, j’abhorre l’antisémitisme. Je déteste les antisémites. Je déteste l’homophobie » a asséné M. Sarkozy, précisant que tant qu’il serait président, on ne pourrait nier en France la Shoah ou le génocide arménien.

Dans la journée de jeudi, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont décidé chacun de recevoir des délégations de policiers.

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