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Grand rabbin de France: dix candidats pour remplacer Gilles Bernheim

Publié le 02 mai 2014 par Francoisjost

Encore sous le choc de la démission forcée du grand rabbin de France, Gilles Bernheim, convaincu de plagiat, il y a un an, les représentants de la communauté juive s’apprêtent à voter pour lui trouver un successeur. Les candidats avaient jusqu’au 30 avril pour se manifester. Pas moins de dix rabbins ont fait acte de candidature. L’élection se tiendra le 22 juin et la campagne va s’ouvrir dans les prochains jours. Toutes les candidatures n’iront peut-être pas à son terme. Voici la liste des candidats par ordre alphabétique.

Raphaël Banon. Déjà candidat au grand rabbinat de Paris en 2012, il est investi dans le marché de la cacherout.

Laurent Berros. Rabbin de Sarcelles (Val d’Oise), ce proche de l’ancien grand rabbin de France, Joseph Sitruk, se présente comme un rabbin de « proximité ». Les dix ans passés à la tête de la communauté de Sarcelles, l’une des plus importantes d’Ile de France, ont conféré à ce religieux de 47 ans une expérience de terrain.

Elie Elkiess. Il est l’un des responsables en charge de la cacherout au consistoire de Paris.

Bruno Fiszon. Grand rabbin de Metz et de Moselle, ce vétérinaire de formation est spécialiste de l’abattage rituel. Il représente le judaïsme français dans les instances européennes sur cette question, régulièrement débattue.

Olivier Kaufmann. Directeur du séminaire israélite de Paris depuis janvier 2013. Il a assuré l’intérim du grand rabbin de France, aux côtés du grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, depuis la démission de Gilles Bernheim, il y a un an. Il est rabbin de la synagogue de la place des Vosges à Paris.

Haïm Korsia. Aumônier des armées depuis 2007, ancien rabbin de Reims, il est sans doute le candidat le plus connu à l’extérieur de la communuaté juive. Il participe à l’émission télévisée Les enfants d’Abraham et à nombre d’événements interreligieux. Il a travaillé aux côtés des deux précédents grands rabbins de France, MM.Sitruk et Bernheim. Il défend depuis des années le droit pour les étudiants juifs de ne pas passer leurs examens le jours de shabbat et lors des fêtes juives.

Yoni Krief. Il est le rabbin de Nantes et aumônier régional des prisons.

Meïr Malka. Il a été en charge des conversions au consistoire de Paris.

Alain Senior. Grand rabbin de l’importante communauté juive de Créteil depuis près de vingt ans, il fut aussi secrétaire particulier de Joseph Sitruk. Agé de 56 ans, il s’était porté candidat au grand rabbinat de Paris en 2012.

David Shoushana. Rabbin de Charenton-le-Pont (Val de Marne), il a été auparavant rabbin de Nice et de Martinique.

Tous issus du judaïsme orthodoxe consistorial français, ils défendent une ligne religieuse assez proche, différant dans le niveau de pratique religieuse, l’ouverture sur la société et les autres courants du judaïsme. Selon les observateurs, cette multiplication des candidatures suggère une « élection ouverte » et « une forme de dynamisme dans la communauté », mais elle n’est pas du goût de tous. Certains voient aussi dans cette profusion une « dispersion » et « l’absence d’une figure qui s’impose aujourd’hui dans le judaïsme français ».

Lire aussi dans Le Monde daté 4-5 mai les enjeux de cette élection.


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