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[critique] Le Fondateur

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] Le Fondateur L'incroyable histoire du type qui permit à McDonald's de devenir une franchise mondialement connue. Le Fondateur, c'est Michael Keaton qui passe son temps à raconter des salades, alors qu'il n'en veut pas dans ses hamburgers. Il y a du The Social Network dans ce film, alors venez le voir au cinéma... comme vous êtes ! Une excellente surprise !

C'est à John Lee Hancock qu'est revenue la satisfaction de mettre en scène l'histoire aussi vraie qu'incroyable de Ray Krok, l'homme qui a fait de McDonald's la franchise de restauration rapide mondialement connue. En effet, le scénario de ce Fondateur, reconnu comme excellent par la profession même s'il est resté relativement longtemps sans financement, avait suscité un certain enthousiasme de la part des frères Coen (et quand on voit le film on comprend bien pourquoi), qui ont finalement préféré réaliser Hail Cesar à la place.

[critique] Le Fondateur

Bien aidé par son producteur, l'acteur Jeremy Renner, John Lee Hancock a pu ainsi proposer sa propre version. Le metteur en scène avait auparavant prouvé qu'il était capable de livrer un travail très correct avec sa reconstitution des Etats-Unis pendant les années 60 dans le film Dans L'Ombre De Mary, La Promesse De Walt Disney, et il nous offre ici un formidable voyage dans le temps aux côtés de Michael Keaton, sur les routes, à la découverte des premières enseignes de la célèbre marque de fast-food. Originellement octroyé à Tom Hanks - qui après coup nous parait être un choix de casting étrange - le rôle de l'ambitieux Ray Krok sied parfaitement bien à celui qui a fait son grand retour avec il y a deux ans. Michael Keaton porte littéralement le film sur ses épaules, hypnotisant les spectateurs autant que ses partenaires de jeu grâce à cette lueur de folie que l'on peut lire dans ses yeux et ce sourire carnassier auquel il est difficile de prêter la moindre interprétation. Il est absolument parfait lorsqu'il s'agit de composer un personnage à la fois sympathique et cynique, crédule et arrogant, séducteur et abject. Suivre avec une certaine jubilation le parcours d'un homme se transformant peu à peu en salaud assoiffé de pouvoir et d'argent mais à qui l'on trouverait des circonstances atténuantes n'est pas évident, sauf lorsque l'on a un acteur aussi charismatique et imprévisible que Michael Keaton pour insuffler ce qu'il faut d'extravagance à un rôle a priori potentiellement simplement agaçant.

[critique] Le Fondateur

Ainsi, il n'est pas interdit d'y voir un peu de The Social Network dans ce Fondateur, une histoire vraie sur la construction d'un empire, non dénuée d'embûches et de trahisons, où le génie et l'opportunisme de Krok rappellent le caractère de Zuckerberg, la réalisation de Fincher étant cependant bien entendu largement plus cohérente avec son sujet que ne l'est celle de John Lee Hancock, plus illustrative et fonctionnelle. D'ailleurs, que vous soyez un adepte des hamburgers de Ronald le clown ou non, Le Fondateur s'avère passionnant. Ce n'est pas tant la marque en elle-même qui suscite notre intérêt, mais bel et bien la façon avec laquelle le personnage principal aura réussi à s'imposer partout dans le monde à partir de rien... ou seulement de son bagout et de son ambition sans borne.

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Rassurez-vous, le film ne fait pas l'apanage des Big Mac, bien au contraire. Car si le début pourra vous donner faim, avec la description alléchante du menu si populaire qu'ont instauré les frères MacDonald's dans leur modeste restaurant familial, la suite du film aura tôt fait de vous rappeler que Krok n'a pu réellement gagner de l'argent avec ses franchises sans faire de concessions qualitatives et gustatives. Au point de ne plus avoir du tout envie de se taper un 280 en sortant de la séance de cinéma.

Ça ne nous a pas empêché de nous régaler avec cet incroyable et

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méconnu récit, remarquablement scénarisé, agrémenté de dialogues aux petits oignons et servis par des acteurs impeccables (et trop peu présents sur les écrans malgré leur immense talent, on pense à Nick Offerman, John Carroll Lynch, Laura Dern ...), possédant en outre une direction artistique d'une classe indéniable.

Une très belle surprise !

Dans les années 50, Ray Kroc rencontre les frères McDonald qui tiennent un restaurant de burgers en Californie. Bluffé par leur concept, Ray leur propose de franchiser la marque et va s'en emparer pour bâtir l'empire que l'on connaît aujourd'hui.

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