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CADEAU #9 : Les Transmusicales de Rennes – retours & concours

Publié le 19 décembre 2016 par Le Limonadier @LeLimonadier
Au fait, on est allé voir Jeanne Added en concert

L’édition 2016 des Transmusicales étaient (comme toujours) pleine de découvertes et de bières. Notre envoyéE spéciale Sarah Gay a accepté de nous raconter ses pérégrinations, entre le Parc Expo et le centre ville de Rennes.

Vendredi 2 décembre – 22 H

Le Limonadier arrive au Parc expo de Rennes. C’est parti pour la 38e édition des Transmusicales, un festival dont la programmation, toujours à la pointe, nous annonce ce qu’on écoutera surement dans les deux prochaines années. Dès notre arrivée l’espace nous plait, une décoration sobre mais agréable qui donne un aspect bien sympathique à cette zone industrielle composé d’une bonne dizaine de halls en taule. Les effets de lumières, un espace au coin du feu ou au bord de l’eau et les murs qui vibrent au rythme des concerts, on y est enfin !

Les Transmusicales, c’est aussi un festival toujours en hausse qui cette année a accueilli 33000 personnes rien que sur le Parc Expo, qui a proposé 101 groupes de 35 pays différents le tout sur 21 scènes du 30 novembre au 4 décembre.

Dès que possible on fonce Hall 9 voir le duo que forme le lyonnais DJ Fly et le rennais DJ Netik. Les deux bons hommes sont ultra primés : Rien qu’à lui, Fly a à son actif le titre de meilleur show DMC de tous les temps et est double champion du monde. De son côté Netik est à ce jour le DJ français le plus titré dans les compétitions internationales. On a donc pu assister à un set à la hauteur de nos attentes pour notre premier concert. On note aussi une scénographie intéressante avec les deux DJ en contrebas de la scène laissant la place à des jeux de lumières parfaitement calés sur leur rythme et gestes. Ce premier concert nous a mis en appétit et on file voir la suite avec délectation.

Direction donc le Hall 3 pour voir Nova Twins. Deux anglaises ultra en forme avec Amy Love au chant et à la guitare et Georgia South à la basse et aux chœurs. Les londoniennes nous offre un concert surexcité mêlant punk et musique underground anglaises, on a avait hâte de les découvrir, on n’est pas déçus.

On file ensuite vers le Hall 4, aka la Greenroom, pour tomber par hasard sur le set de Das Mortal. Un des live qui nous a le plus marqué. Le montréalais a tenu en haleine la green room avec un son résolument années 80 ultra dynamique sur lequel on a pu se déhancher comme des fous pendant au moins 1heure au rythme du synthé, et même si on danse pas on peut toujours admirer les vidéos un peu chelou genre vieilles VHS diffusées sur les murs de la salle circulaire, et même si on est toujours aussi contents d’être là, on ne peut s’empêcher de voir la fatigue pointer gentiment le bout de son nez.

C’était sans compter sur le gars de Owl Vision, un suédois qui a su nous tenir éveillés, malgré notre entêtement débile à rester debout sans prendre aucune substance illicites. Considéré comme le créateur de la death electro /dark electro le jeune homme a fait bouger le green room avec des rythmes toujours plus intenses et plus rapides, de montées en puissance parfaitement contrôlées, pour notre plus grand plaisir.

On a vraiment espérè que le fond de notre tisane au houblon nous re-boosterait assez pour aller voir MOme en Hall 9, mais on s’est ennuyés au bout de deux morceaux, alors on est rentrés dormir. La musique c’est bien, dormir c’est mieux… parfois !

Samedi 3 décembre – 13H

Après une bonne nuit de sommeil on s’est dirigés vers le centre-ville voir ce qu’il s’y passait. Si vous n’êtes jamais allez aux Transmusicales, sachez que tout Rennes vit au rythme du festival. On retrouve une belle programmation dans les bars et les lieux culturels qui vaut le coup d’être découverte aussi.

On est donc allé aux Champs Libres, un bâtiment atypique au cœur duquel se rassemble science et culture. Dans les sièges bien confortables de la salle de conférences on a pu voir une intervention sur la question : « pourquoi préférer chanter en français plutôt qu’en anglais dans les musiques actuelles ? » C’était vraiment passionnant et on appris plein de choses.

La conférence était suivie du concert d’Octave Noire qu’on avait bien hâte de découvrir. Ca nous apport la dose de douceur bien nécessaire à ce lendemain de fête et qui nous permettrait de reprendre des forces. Le chanteur a ironiquement commencé par une chanson en anglais, puis a interprété « Nouveau Monde », une chanson qui peut nous rappeler Sébastien Tellier, voir Daho. On est bercés, on est bien, mais voilà qu’au bout d’un moment on s’ennuie ! Les forces sont revenues on veut bouger, et puis le son était traité bizarrement, si bien qu’on entendait principalement la batterie et la voix. Les instrus se mélangeaient de manière à ce qu’on entende bien ni l’une ni l’autre. Un peu déçus mais on sait qu’on continuera à l’écouter chez nous.

Retour au Parc Expo, Hall 9. Le duo de Catalans Caba Son Roque nous propose un rock expérimental avec un spectacle dynamique. Au centre de la scène, une sorte de machine musicale et un instrument géant composé de pièces diverses et variées sonnent parfaitement bien. D’ailleurs, plusieurs instruments farfelus défileront sur scène entre les mains du duo le temps du set. Un spectacle donc sonore, visuel et un peu bizarre aussi ! Une bien bonne surprise qui annonce une seconde soirée haute en couleurs.

On se dirige, au hasard, vers la Greenroom pour voir Ibaaku, un sénégalais survolté dont les peintures sur le visage le rendent mi-chaman mi-guerrier. Ce « pionnier de l’afro futurisme » nous a fait danser sur une musique un peu psychédélique, avec une montagne d’autres influences qui se mélangent et s’accordent à la perfection. On est encore super satisfaits de ce qui se passe dans la Green Room !

On se promène un peu sur le site en attendant de voir Super parquet, un groupe d’electro auvergnate qui attise toute notre curiosité. Autant vous dire qu’on a bien rigolé ! C’est pas à Panam qu’on pourrait faire des rondes dans la fosse avec autant de spontanéité ! Les quatre membres du groupes, tous accompagnés d’instruments traditionnels (banjos, cabrettes…) on fait danser le Hall 3 avec des rythmes frénétiques et répétitifs, le tout dans la joie et la bonne humeur !
 

 
Pour tout vous dire on s’est tellement amusés qu’on a pas vu l’heure et on a raté le début de Comah et quand on est arrivés le Hall était complet, on a écouté de l’extérieur, ça avait l’air bien sympa.

En même temps on est vite passé à autre chose en se prenant la claque de l’année au concert suivant ! On est tombé sur Reykjavíkurdætur, et c’est surement un des meilleurs concerts des Transmusicales, voire LE meilleur. Derrière ce nom imprononçable se trouve un collectif de rap formé par 17 islandaises. Elles étaient donc 10 ou 11 sur scène et pas une leadeuse, avec chacune un ou deux morceaux, en solo ou en duo, et aucun des morceaux qui ne se ressemble. Pendant que certaines chantent les autres bougent, dansent autour et font même semblant de se battre : le spectacle se trouve partout, tout le temps et aucun élément ne prend le dessus. Limite on aurait voulu qu’elles se calment un peu qu’on puisse apprécier chaque action à sa juste valeur. Elles s’exprimaient en anglais pour nous expliquer de quoi aller parler le prochain morceau, genre Fuck my ex boyfriend , fuck slutshaming … un concert engagé féministe donc, avec une bonne dose d’énergie et de classe. Girl Power Motherfucker !!
 

 
3h50 Hall 9, on enchaine avec Contrefaçon, quatre parisiens qui nous propose un concert avec des sonorités techno plutôt classiques mais agréables, des vidéos sur grand écran, notamment un clip assez cool ou on suit un dealer dans ses déambulations parisiennes, entre métro, rue et appartements, qui peut rappeler le « stress » de Romain Gavras pour Justice. En gros ils inventent rien mais ils le font bien. Ce qui est déjà pas mal en ces temps de Bruno Mars et Jain… (ouaip, c’était gratos).

C’est donc sur cette note qu‘on a terminé cette 38eme édition des Transmusicales de Rennes. Un  festival, sans drapeaux bretons ni couronnes de fleurs, qui garde sa ligne avec une programmation toujours innovante et surprenante. Pas de tête d’affiche, que des découvertes ! On ne sait jamais trop sur quoi on va tomber mais on est, à quelques exceptions près, à chaque fois conquis par la qualité de ce que les programmateurs nous proposent. En 2016, comme toutes les années précédentes, ils ont su nous proposer une palette impressionnante de (nouveaux) talents et on ne peut dire qu’une chose : à l’année prochaine les gars !

Peace !

La team Limo

PS : Sur place on a pu faire la rencontre de l’ADEEC. Cette association pleine de bénévoles gentils et chaleureux qui a pour but de sensibiliser au développement durable en festival, et dans la vie de tous les jours ! Si vous utilisez le moteur de recherche participatif Lilo vous pouvez même leur donner des gouttes pour financer leur projet ! (—> http://www.lilo.org/fr/adeec-stand-de-sensibilisation-participatif/)

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Chroniqueuse rock du Limo mais ouverte d'esprit.
Sur une île déserte, j'emporterais "Meddle" de Pink Floyd et "Ziggy Stardust" de David Bowie.
Et je deteste le Nutella.
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